Une demande d'extraction de 65.000 m³ par an de sable coquillier sur le banc de Kafarnao au sud-ouest de l'Ile de Sein par la société Les Sabliers de l'Odet a été déposée. Une enquête publique est en cours mais les associations environnementales montent au créneau.

 

Lundi soir, de nombreuses associations environnementales ont pris part à la réunion d'échange sur la demande d'extraction de 65.000 m³ par an de sable coquillier sur le banc de Kafarnao au sud-ouest de l'Ile de Sein par la société Les Sabliers de l'Odet. Une enquête publique a été lancée le 17 mars, suivie par le commissaire-enquêteur André Quintric et prendra fin le 18 avril. La réunion était menée par Jean Hascoët, président de l'association Baie de Douarnenez Environnement. 

Sable coquillier ou maërl ? 

Pour Yvette Hagège, de l'association Gardons l'Air de la Montagne d'Audierne (Gama), « ce projet est ubuesque » et selon elle comme pour le maire sortant de l'Ile de Sein Jean-Pierre Kerloc'h, absent lors de cette réunion, « il ne faut pas toucher au sable de l'Ile de Sein ». Jean-Yves Monnat, biologiste et naturaliste, a apporté une approche scientifique en lien avec la probable présence de maërl dans cette zone et l'intérêt de contacter le spécialiste mondial du sujet Jacques Grall. Il a expliqué : « Le maërl est la couche superficielle de la dune, le terme de sable coquillier est un terme général ». Rappelons que le maërl est une algue considérée comme ressource non-renouvelable et espèce protégée. 

« C'est un milieu vivant » 

Et d'ajouter : « C'est un milieu vivant. Le seul endroit en France qui n'est pas altéré c'est justement Kafarnao. C'est comme une relique et c'est cet endroit qu'on se propose de bouleverser ». « Les extractions de l'Ile de Sein sont destinées à l'amendement agricole et à la nourriture pour les poulets », confirme Jean Hascoët. « Comment peut-on savoir s'ils ne le vendront pas ensuite pour aider au bétonnage de nos côtes ? », intervient Pierre-André Vaudeschamps, de l'association La Forêt Environnement. Arnaud Dollé, membre de Bretagne vivante, a expliqué que tout comme l'avis de l'autorité environnementale celui du Parc naturel Marin d'Iroise serait important mais aucunement décisionnel puisque la décision finale est prise par la préfecture. 

Quinze jours pour s'exprimer 

Pour conclure, des échéances importantes ont été fixées avant la fin de l'enquête. Le lundi 7 avril, le projet sera présenté par la société d'extraction, à 11 h, à l'Ile de Sein et à 18 h, à Audierne. Vendredi 11 avril, André Quintric tiendra une dernière permanence à Audierne, de 9 h à 12 h. À 20 h 30, ce même vendredi 11 avril, un film sur l'extraction du sable sera projeté au cinéma Le Goyen. Enfin, le lundi 14 avril, une nouvelle réunion se déroulera à Audierne et vendredi 18 avril une dernière permanence aura lieu à l'Ile de Sein.

Tag(s) : #environnement
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