Après quelque 50 jours de bombardements israéliens sur la bande de Gaza, Palestiniens et Israéliens ont accepté un cessez-le-feu « illimité », le 26 août 2014. Le bilan de cette offensive est très lourd :

 

-          2 076 Palestiniens sont morts dont 1454 civils ; parmi eux, plus de 500 enfants

-          10 224 ont été blessés dont 3000 enfants ; 1000 d’entre eux souffriront de séquelles irréversibles

-          17 200 unités de logements ont été détruites ; 500 000 personnes déplacées, dont au moins 150 000 sont sans abri

-          216 écoles ont été endommagées

-          58 hôpitaux ou cliniques ont été endommagés, le personnel médical et les ambulances visés par des tirs

 

On dénombre 71 morts israéliens dont 65 soldats sous prétexte de la disparition de trois jeunes colons le 12 juin 2014, l’armée israélienne a mené une campagne massive d’arrestations, notamment de membres du Hamas, puis de bombardements sur Gaza, à partir du 8 juillet.

 

Cette répression s’accompagnait de vastes campagnes d’incitation à la violence contre les Palestiniens en Israël et de l’intensification de la violence des colons contre les civils palestiniens en Cisjordanie.

La découverte des trois corps est suivie de  la mort atroce d’un jeune palestinien, Muhammad Abu Khudair, à Jérusalem. Des manifestations de protestations prennent alors de l’ampleur dans  plusieurs villes palestiniennes.

 

A Gaza, avec une intensification des bombardements, le 17 juillet l’attaque se généralise avec l’envoi de troupes au sol.

Pour voir un visuel de l’attaque israélienne sur Gaza au 18 août 2014 cliquer ici.

 

En Cisjordanie, la répression continue avec acharnement, notamment à Jérusalem-Est. La ville fait face à la plus grande vague d’arrestations depuis la seconde intifada. « Les arrestations (1 500 Arrestations en Cisjordanie dont 37 députés), les expulsions, les démolitions de maisons, les saisies de terres et le harcèlement des Palestiniens par les colons continuent : depuis le début des combats au sud le 8 juillet, les soldats et la police ont blessé 2 139 Palestiniens en Cisjordanie. » Selon Amira Hass, journaliste du quotidien Haaretz.

Après cinquante jours de guerre qui laissent la bande de Gaza exsangue, les deux parties se sont accordées sur un nouveau cessez-le-feu qui doit être  « illimité ».

Les termes de l’accord :

-          Levée partielle du blocus, ouverture de points de passage pour l’aide et les marchandises.

-          Extension des zones de pêche, jusqu’à 6 miles marins et accès des paysans à la zone tampon.

-          Négociations dans un mois sur le fond : la levée totale du blocus, la démilitarisation de la résistance dans la Bande de Gaza, la construction d’un port et aéroport et la libération de prisonniers.

En France, le président de la République a d’abord exprimé « la solidarité de la France face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza » lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien, ajoutant « Il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces. » provoquant des réactions de la classe politique et l’indignation de très nombreux citoyens, comme les mobilisations massives en témoignent.

 

Puis François Hollande a exprimé  au président palestinien « son inquiétude concernant la situation à Gaza et a déploré que les opérations militaires en cours aient déjà fait de nombreuses victimes palestiniennes ».

Après ces errements de la diplomatie française, un « cafouillage néanmoins emblématique de l’embarras des chancelleries européennes et américaine face à la question de Gaza », La France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne demandent à Israël et aux Palestiniens du Hamas d'appliquer un cessez-le feu immédiat dans la bande de Gaza, dans une déclaration conjointe des ministres des Affaires étrangères des trois pays diffusée samedi 9 août.

 

C’est  une proposition égyptienne déjà présentée 15 jours plus tôt mais refusée alors par la partie israélienne qui a conduit Palestiniens et Israéliens à conclure cet accord de cessez-le-feu.

129 organisations internationales et palestiniennes ont écrit une lettre ouverte condamnant le rôle du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon.

Daniel Levy, Spécialiste du Proche-Orient au Conseil européen des affaires étrangèresanalyse les termes de l’accord.

 

A voir : Gaza après les attaques : http://www.kolor.com/virtual-tours/20140818-kolor-lewis-whyld/#s=pano119

 

Atlas de la crise à Gaza : http://www.ochaopt.org/GazaCrisisAtlas2014/#/20

 

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Aurore Faivre

Secrétaire exécutive

 

Fanny Essayie

Chargée de communication

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Tag(s) : #Monde arabe - Israël
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