Sans attendre la fameuse journée d'"inaction" des centrales syndicales, aujourd'hui, les salariés de France Telecom sont entrés en action hier mardi. Plusieurs centaines d'entre eux se sont rassemblés devant le siège social du groupe à Paris.
"Un emploi supprimer toutes les heures, arrêtons le massacre" était le slogan le plus entendu. D'autres, rassemblés ailleurs les ont ensuite rejoints aux cris de
"Résistance" et de "Salariés en colère, on va pas se laisser faire".
Selon le représentant de SUD-PTT, la grève est suivie, selon les endroits à 30 ou 40 %.
Le départ du bras droit du PDG et son remplacement par Stéphane Richard, s'il était nécessaire n'est bien entendu pas suffisant pour personne. Il s'agit de changer
d'orientation, de créer des emplois et d'en finir surtout avec un management de la terreur qui a fait tant de dégats durant ces dernières années : 24 suicides et 15 tentatives depuis un an et
demi.
Beaucoup continuent à demander, à juste titre, la démission du PDG, responsable direct de cette situation infernale.
«Les télé-opérateurs, les techniciens, tout le monde est exposé quotidiennement à des outils informatiques de mesure de la performance, comme les écoutes sur les
plateaux, qui s'apparentent à du flicage, a dénoncé Patrick Ackermann (Sud-PTT). Il faut stopper ces outils, c'est une mesure qui apparaîtrait comme une mesure d'apaisement», a exigé le
syndicaliste, qui demande aussi «5.000 embauches, car il y a une crise dans les services».
Pour Pierre Dubois (CFDT), parmi les premières mesures d'urgence, il faut des embauches de CDD pour que les salariés puissent prendre leur vacances à Noël, «le gel des fermetures de sites» et que la part variable des managers ne soit plus liée aux mobilités, mais à «l'amélioration des conditions de vie des salariés».
Les actions se poursuivent aujourd'hui.