Affaire Woerth Bettencourt : il faut virer Courroye !

La juge Prévost Desprez fait son métier et ses perquisitions, elles, aboutissent. Le 1er septembre dernier, au grand dam de la grande dame, sa résidence de Neuilly était perquisitionnée. Le 30 septembre des documents saisis sont parvenus à la justice. En associant la lecture ou l’audition des, Monde, RTL et Point, nous découvrons d’une part que madame Bettencourt avait des pertes de mémoires, ne reconnaissait pas certains de ses convives (dont Woerth l’homme Invisible, le quadruple “ singe » - c’est une image en référence à une symbolique célèbre, j’explique on ne sait jamais, symbolique qui s’arrête à trois, j’y ai ajouté mon grain de sel - qui ne voit rien, n’entend rien, de dit et ne sait rien) à qui on faisait répéter sa leçon, mensonges y compris mais surtout un rapport direct avec les politiques et le conseiller spécial Ouart pour atteindre Courroye.

 

 

 




L’affaire Bettencourt c’est une sorte de saga à la Dallas où on y retrouve tout :

- un drame familial entre une mère et sa fille

- un bande chacals qui entourent la fortunée dame avec comme grand chambellan Maistre, et jeune premier assoiffé d’argent l’idolâtré Banier, une ribambelle d’avocats, notaires, médecins qui tendaient tous leur sébile, sinon puisaient dans la caisse grâce à des complicités multiples. Chez ces gens là on ne dort pas, monsieur, on compte. Un beau sac de vipères du genre vampire de quoi intéresser les sociologues et naturalistes

- une affaire politco-judiciaire explosive avec implication d’un procureur, d’un Président de la République, d’un conseiller spécial de la justice, un ministre

Le Monde nous dit donc ceci : Un document, saisi le 2 septembre par les policiers au domicile de la milliardaire, reconstitue aussi trois réunions au cours desquelles l’entourage de Mme Bettencourt semble lui souffler les réponses qu’elle devra donner aux autorités judiciaires. Ces trois rendez-vous ont eu lieu les 6 et 8 février 2008, et le 15 avril 2008.

L’héritière de l’empire L’Oréal sera entendue en juin 2008 par le procureur de Nanterre, Philippe Courroye. Plusieurs "éléments de langage" sont suggérés à Mme Bettencourt : "le problème est avant tout une question de jalousie, doit-elle indiquer au magistrat. Or, cette jalousie n’est pas justifiée. Mme Bettencourt regrette que sa fille ne comprenne pas que son amitié pour M. Banier n’enlève rien à son affection pour sa fille. Ils ne sont pas en concurrence. En outre, elle a donné à sa fille pratiquement tout son capital dans l’Oréal pour un montant qui n’a aucune mesure avec les donations faites à Banier qui n’ont jamais été faites qu’en prélevant sur ses revenus. M. Banier est à la fois un ami, dont la présence lui est précieuse, une ouverture sur le monde artistique, et un artiste vis-à-vis de qui elle joue un rôle de mécène ". Un discours qu’elle n’aura effectivement de cesse de répéter, tant devant les policiers que lors d’interviews accordées à la presse. Plus grave, il lui est même recommandé de se protéger, voire de mentir. "Toute question vraiment technique devrait être posée à ses conseils", insiste le mémorandum.

Son état de santé ? "J’ai eu des problèmes physiques mais ils n’ont jamais altéré mes facultés intellectuelles", est-elle censée répondre. On lui rappelle aussi les dates de naissance de sa fille, de ses petits-enfants.

Le Point ajoute : D’autres demandes sont anticipées, et les réponses attendues dictées à Mme Bettencourt. "Avez-vous des comptes à l’étranger ?" Réponse : "Non" - on sait aujourd’hui qu’elle en détenait deux en Suisse. "A-t-elle donné directement ou indirectement l’île d’Arros ?" Réponse : "Non, je n’en suis que locataire..." Il est acquis que la milliardaire avait acheté cette île aux Seychelles via une société-écran immatriculée au Liechtenstein et l’enquête a montré qu’elle la destinait à Banier...

Autre question révélatrice de l’état d’esprit de l’entourage de l’octogénaire : "Est-ce qu’on ne vous présenterait pas des actes [de donation] tout préparés, des lettres que vous ne faisiez que recopier ?" L’intéressée est priée de répondre en ces termes : "J’ai toujours vérifié soigneusement leur portée et je n’ai signé que quand j’étais d’accord sur leurs termes." Les enregistrements clandestins du maître d’hôtel - révélés par Le Point - ont pourtant montré que Mme Bettencourt avait oublié avoir signé un testament désignant François-Marie Banier comme légataire universel, ou encore qu’elle ne se souvenait aucunement d’avoir voulu offrir son île aux Seychelles à son ami si cher. Récemment, elle a révoqué ce testament et chargé ses avocats de récupérer l’île d’Arros afin de pouvoir en déclarer au fisc la propriété.

On y lit tout ce discours retrouvé dans la bouche de son avocat, des woerthophiles et sarkozyaques, dans les lignes des journaux et sur les ondes des radios ainsi que lors de l’entrevue télévisée de la fortunée veuve avec la belle Claire (l’autre pas la comptable) dans l’étrange lucarne qu’aime particulièrement Montebourg.

Ceci nous prouve que pour le moins madame Bettencourt était « soutenue », on dirait dans le monde de Woerth et des cannassons, drivée. Tout concoure à prouver qu’il y a bien eu abus de faiblesse, escroquerie d’un beau paquets de millions grâce à une association de malfaiteurs en réunion. Ceci a une très lourde conséquence. Si tout cela s’avère cela implique directement le procureur Courroye qui a stoppé net l’affaire malgré ses intentions premières et malgré le rapport de police. S’il y a eu intervention de l’Elysée cela implique une double poursuite judiciaire contre le procureur et contre ceux à l’Elysée qui sont intervenus. Cela voudrait dire que non seulement cette décision de Courroye a empêché à la justice d’être accomplie, mais que cela a permis la poursuite de l’abus et de la lise sous tutelle effective de madame Bettencourt par un entourage vipérin et sans foi ni loi, assoiffé d’or et de pierreries ce qui ajoute à une injustice passée, un abus passé, qui n’aurait alors rien eu à rendre gorge, une injustice future sous le patronage du procureur Courroye censé être le garant de la défense de la veuve et de l’orphelin, protéger la société contre ses prédateurs.

Cependant ces révélations ne s’arrêtent pas là. En effet il y a aussi grave : La note retrouvée par la police comporte enfin un passage troublant. L’auteur - qui pourrait être Patrice de Maistre, l’homme de confiance de Liliane Bettencourt - y indique ceci : "Me Goguel [avocat de la milliardaire] prépare une note que je pourrai remettre au directeur adjoint du cabinet du ministre de la Justice, de façon à ce qu’il puisse nous dire où en sont les choses, quel est l’état d’esprit du juge et quelle est la position du parquet." Aucun détail ne permet de savoir si une telle note a effectivement été remise au cabinet de Rachida Dati, alors garde des Sceaux, mais cette mention renforce l’impression d’une procédure particulièrement suivie en haut lieu depuis l’origine, ce que plusieurs extraits des fameux enregistrements ont également corroboré, évoquant notamment les contacts entre l’Élysée et Patrice de Maistre.

Nous savons que Maistre est allé à l’Elysée (12 juin 2009) et a rencontré Nicolas Sarkozy. On sait qu’il a rencontré et eu de nombreuses fois au téléphone, Ouart, conseiller spécial justice du château. On sait que Maistre a su deux mois avant (21 juillet 2009) que Courroye classerait la plainte (22 septembre 2009).

Il faut retenir au moins cette évidence : les documents saisis confirment les enregistrements du majordome. A ces derniers documents il faut ajouter les preuves qu’en décembre 2009 (le 14) l’avocat suisse est bien venu à Neuilly pour recevoir l’ordre de transférer vers Singapour la pelote helvète de la veuve (ce qui sera fait en janvier 2010) et ce qui était annoncé dans les enregistrements. Ceci n’est pas sans conséquences. Cela indique donc que l’on peut attacher une certaine crédibilité à l’ensemble des enregistrements et donc que Woerth aurait demandé à Maistre de faire engager son épouse par Maistre. Que la justice, c’est-à-dire Ouart et Courroye, est directement impliquée, ce qui est gravissime. Il faut noter au passage que les « conseillers » qui veulent du bien à la veuve dorée demandent que celle-ci mente, mais surtout cela prouve que ceux-ci et elle-même était au courant des comptes en Suisse. Ceci a une implication directe. La comptable savait qu’il y avait des comptes en Suisse. De nombreuses personnes savaient pour les petits papiers (éléments de langage - ou je sais cela fait bobo à la mode d’utilise ce terme), les enveloppes kraft (secrétaire, majordome, chauffeur etc…). L’information circulait. Qu’en était-il alors de la personne qui a dit tout ignorer de tout, en l’occurrence l’épouse d’un certain, à l’époque, ministre du budget ?

A ce jour Ouart n’a toujours pas été approché par le procureur Courroye, à ce jour Woerth (4 octobre 2010) Woerth n’est toujours pas ré-entendu par la police, à ce jour aucune saisie des comtes de campagne du candidat Nicolas Sarkozy, à ce jour aucune investigation en Suisse afin de regarder de plus près les comptes en Suisse de la veuve dorée, à ce jour aucune investigation en Suisse afin de savoir si l’épouse de l’Immaculée y a fait de nombreux séjour et si elle a logé dans les appartements helvètes de la famille Bettencourt comme l’affirme la presse suisse, à ce jour aucune perquisition chez les époux immaculés, à ce jour aucune enquête sur les affaires Peugeot et ses lingots, Wildenstein et sa fraude fiscale, César et la disparition des œuvres, tout comme les œuvres remises à Perrin sans droits payés et sans déclarations, à ce jour aucune enquête sur l’hippodrome du Putois malgré la demande du procureur Nadal, à ce jour aucune enquête sur les fuites du PV de l’audition de Claire T. dans le Figaro, à ce jour aucune enquête sur l’intervention illégale de Péchenard dans l’affaire dite du Monde et des fuites.

Mieux ou pire, c’est selon, on apprend (Le Figaro) le même jour que ce même procureur Courroye dans l’affaire des emplois présumés (terme qu’impose la loi) fictifs de la mairie de Paris, pour lesquels Juppé a été condamné (c’est donc qu’ils ont existé) décide d’un non lieu en faveur de Chirac quand le traitre Delanoë signe avec l’UMP un accord qui fait que nous pauvres cloches de contribuables allons payer la majeure partie des 1,750 millions d’euros déboursés par l’UMP au nom du RPR étant donné que ce parti est subventionné en fonction des voix et des élus par la République et pour les dons par une réduction d’impôts de 66 % : L’horizon judiciaire deJacques Chirac continue de s’éclaircir. Le parquet de Nanterre a requis, lundi, un non-lieu en faveur de l’ancien président dans l’enquête sur sept emplois présumés de complaisance à la ville de Paris au bénéfice du RPR. Le parquet « considère qu’il n’existait pas un système connu de M. Chirac destiné à financer de façon occulte le RPR », a déclaré le procureur de la République Philippe Courroye. « Après avoir examiné les sept emplois pour lesquels M. Chirac a été mis en examen pour prise illégale d’intérêt, le parquet constate qu’il n’y a pas d’éléments suffisants pour remettre en cause la bonne foi de M. Chirac », a-t-il ajouté. […] L’affaire de Nanterre concerne le cas de sept personnes rémunérées par la Ville de Paris dans les années 1990 et qui auraient travaillé exclusivement pour le RPR, parti présidé par Jacques Chirac et ancêtre de l’UMP. Le cas de Jacques Chirac ayant été disjoint dans l’attente de la fin de son mandat présidentiel, la justice a déjà condamné plusieurs prévenus dans ce dossier dont Alain Juppé. L’ancien premier ministre, alors adjoint aux finances de la mairie de Paris et secrétaire général du RPR, a écopé en appel, en décembre 2004, de 14 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité.

C’est le même Courroye qui ne met pas en doute la bonne foi de super-menteur qui met avec force déclaration celle de la comptable qui pourtant amène des indices (carnets, banque, agenda) appuyés par d’autres témoins et confortés par des mémos et des enregistrements.

Cela fait beaucoup, beaucoup trop. Courroye, si tout cela s’avère, devra être dessaisi des enquêtes et lui-mêm soumis à une enquête. Pour que la justice passe il faut que Courroye (non je n’écrirai pas trépasse, ce qui pourtant rime et me démangeait) s’efface. Il faut virer le procureur Courroye !

Source : Agora Vox / Imhotep

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