Canada : 2010… l’année de la biodiversité. Sauvons le caribou forestier

La forêt boréale abrite une espèce emblématique, le caribou forestier. Mais l’habitat de cette espèce menacée est rapidement détruit en raison des activités industrielles croissantes. L’avenir est sombre pour le caribou forestier qui pourrait disparaître d’ici la fin du siècle.

Considéré comme une espèce menacée depuis 2002, le caribou forestier n’a toujours pas vu son habitat protégé. Ce cervidé se nourrit de lichens, que l’on retrouve uniquement dans les forêts intactes. Or, les forêts intactes sont de plus en en plus prisées par les compagnies forestières. On estime qu’au Québec il ne reste que près de 10% de la forêt boréale commerciale qui demeure intacte !

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Les gouvernements n’agissent pas

Jusqu’à maintenant, les gouvernements ont refusé de créer de grandes aires protégées afin de préserver l’habitat le caribou forestier. C’est cependant ce qui doit être fait pour sauver l’emblème de nos forêts.

Canopée, la Fondation David Suzuki, ForestEthics et Greenpeace ont récemment écrit au Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) et au Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) pour leur demander de revoir le plan de rétablissement du caribou forestier 2005-2012 afin d’y inclure une stratégie de sauvegarde des forêts intactes qui vise la conservation de l’habitat du caribou forestier. Pour être crédible, ce plan devrait utiliser les recommandations issues des plus récentes études scientifiques.

Nouvelle étude scientifique


Les plus récentes revues de littérature scientifiques à propos du caribou forestier suggèrent l’application du principe de précaution et la création de grandes aires protégées afin de maintenir l’habitat de cette espèce à grand domaine vital.

Un comité scientifique mis sur pied par le gouvernement fédéral a récemment publié un rapport intitulé Examen scientifique aux fins de la désignation de l’habitat essentiel de la population boréale du caribou des bois au Canada. Ce rapport désigne les zones qui devraient être considérées comme habitats essentiels à la survie et au rétablissement de l’espèce.

Pour le Québec, cette étude recommande que l’aire de répartition du caribou forestier soit maintenue jusqu’à ce que des recherches supplémentaires permettent de délimiter les populations de caribou et de déterminer si elles sont, ou non, capables de résister à une dégradation additionnelle de leur habitat.
Les entreprises doivent collaborer

Dans les prochains mois, Greenpeace continuera de sensibiliser les marchés nationaux et internationaux à la situation critique du caribou forestier au Québec et en Ontario. Les grands acheteurs de papier et de bois peuvent être efficaces pour favoriser la conservation des forêts intactes. Ils peuvent se servir de leur influence comme levier afin de favoriser la protection de l’habitat du caribou et des forêts intactes indispensables à leur survie.
Vous pouvez agir… vous aussi !

Envoyez un courriel à Nathalie Normandeau, ministre de ressources naturelles, et à Line Beauchamp, ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs pour leur demander de revoir le plan de rétablissement du caribou forestier 2005-2012 afin d’y inclure une stratégie de sauvegarde des forêts intactes qui vise la conservation de l’habitat du caribou forestier.
En savoir plus sur la survie du caribou

La principale stratégie de survie des hardes de caribou consiste à se disperser sur de vastes territoires afin d’échapper aux prédateurs. Cette dispersion, indispensable à la survie de l’espèce, nécessite la présence d’immenses zones de forêts intactes, soit une superficie d’environ 13 000 kilomètres carrés par harde de 500 caribous.

Les experts ont découvert qu’un délai de 20 ans peut s’écouler entre le moment où l’habitat du caribou est perturbé et le déclin drastique des populations. Cela signifie que l’état précaire dans lequel se trouve le caribou forestier aujourd’hui peut être grandement sous-estimé et ne reflète pas pleinement les conséquences qu’ont eues les coupes à blanc et la construction de chemins forestiers depuis les vingt dernières années.
Le saviez-vous ?

* La fourrure du caribou est faite de poils longs et creux qui retiennent l’air prisonnier. Grâce à ses qualités isolantes, cette fourrure permet à l’animal de rester au chaud même dans l’eau froide et de flotter en nageant.
* Les pattes du caribou atteignent parfois un diamètre aussi grand qu’une assiette plate. Elles lui servent de palmes pour progresser dans l’eau et, pendant l’hiver, elles font office de raquettes.
* À la différence des autres espèces de cervidés, la femelle du caribou est souvent munie de bois.

* Les femelles des caribous mettent bas seules, à raison d’une femelle aux 16 kilomètres carrés, afin de diminuer les risques de prédation.


Source / Greenpeace

Tag(s) : #environnement
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