Les marches arrivent à Bruxelles et certains sont arrêtés à la dernière minute dans le parc Elisabeth.
09 Octobre 2011
Les marches indignées sont arrivées autour de 19 heures au parc Elisabeth de Bruxelles comme cela était prévu. Une centaine de personnes attendaient dans le parc
avec une dizaine de journalistes internationaux. Le moment fort s'est produit lorsque les marches sont arrivées par le côté ouest du parc et se sont enlacées collectivement avec les
personnes qui les attendaient.
Après avoir répondu aux journalistes, une assemblée s´est crée et dont le seul ordre du jour était camper ou accepter la proposition de dormir dans un
bâtiment abandonné proche du parc, une ancienne Université Catholique (HUB). Une femme en uniforme avec un coeur dessiné sur la main a pris la parole lors de l'assemblée en tant que représentante
de la police et a expliqué que le campement était non négociable toutefois l'Agora Bruxelles pouvait se dérouler normalement en journée au parc.
Différentes propositions ont été discutées, comme celle de rester ou celle d'accepter l'invitation de l'Université. À la fin de l'assemblée la police, avec
boucliers et matraques, a commencé à entourer les assitants, à ce moment-là la tension est allée crescendo.
Après avoir entouré totalement les tentes, la première rangée d'antiémeutes a poussé un groupe de marcheurs jusqu'à les écarter et a commencé à enlever avec
force une vingtaine de tentes. Une fois retirées toutes les tentes du parc, des policiers, des autobus et des unités avec des chiens sont arrivés, tout s´est transformé en une scène dramatique
dessinée par le dispositif policier.
La vingtaine de marcheurs qui résistaient assis à coté des tentes ont eu droit à différentes versions de la part du commissaire de police. Ils avaient dix minutes
pour déloger le parc sinon ils seraient arrêtés. Les marcheurs ont commencés à discuter entre eux pour décider s´ils allaient rester ou partir du parc.
La police a commencé à dialoguer avec les manifestants qui faisaient preuve de résistance pacifique. Elle leur a laissé le choix de modifier leur attitude sans
effectuer d´arrestations. Devant l´insistance de rester sur le lieu, elle a fait une dernière offre : un petit groupe pouvait continuer sur place sans tentes et le reste aller dormir dans le
local. Alors que les manifestants commençaient juste à accepter cette possibilité, la police resserra davantage le cercle. Un policier s´approcha pour un ultime dialogue en parlant en espagnol.
On lui demanda quelle loi était violée et il répondit que les réunions de plus de 5 personnes était une manifestation illégale. Les manifestants ont demandé que s´il y avait un problème s´ils se
regroupaient en groupe de maximum 5 personnes, on leur répondit que non. A l´instant, les manifestants se sont levés, et se sont enlacés de 5 en 5. Les groupes n´ont pas pu se séparer les uns des
autres du fait de la pression du cercle policier. Les policiers ont été surpris avec des sourires déconcertés, mais au bout de quelques minutes ils ont reçu l´ordre de charger.
Pendant que les marcheurs continuaient à discuter, la police est intervenue de manière très dure. Ils ont utilisé du gaz pour réduire les marcheurs assis
pacifiquement et ils les ont emmenés vers deux bus à coups de bousculades, de matraques de boucliers, et quelques morsures de chiens. 48 détenus ont été comptabilisés, tous ont été transportés au
commissariat de la rue Caserne dans la commune d'Etterbeek où ils resteront 12 heures pour raison admnistrative.
La violence utilisée contre les marcheurs pacifiques une fois de plus a démontré le harcèlement et la violence qu´ont subi les marcheurs en chemin dans les
grandes villes. Paris et Bruxelles ont été pour le monde le reflet de la répression policière qui continue d´exister de la part de services de sécurité contre ses propres
contribuables.
Source: Agora Brussels