Petite révolution aux USA, dans le monde de la politique et du web. La mise en ligne ce week end du nouveau site de la Maison Blanche, propulsé par le logiciel libre DRUPAL.

Son créateur, Dries Buytaert est content et on le comprend :

« C’est un fantastique témoignage pour Drupal et l’open source. C’est un signal clair qui montre aux gouvernements que le logiciel libre ne pose pas plus de risques en comparaison des logiciels propriétaires.  En s’éloignant de ceux-ci, ils ne s’enferment pas dans une technologie particulière, ils peuvent bénéficier de l’innovation issue de la collaboration de milliers de développeurs. »

Il est probable que 2010 sera l'année Drupal. 

En rappel, voici le début d'un long article de LibéEcrans de septembre 2009.


Des lustres ornent le plafond d’une galerie dont la hauteur approche les dix mètres. Une énorme goutte bleue en peluche, d’où sortent deux mains et deux jambes, gravit l’escalier de marbre et pose pour des photos. Le parquet brille. De jeunes geeks squattent les couloirs avec un ordinateur portable sur les genoux. Drôle d’ambiance que celle de la DrupalCon, qui s’est déroulée à la Cité universitaire de Paris du 1e au 5 septembre 2009. Le grand meeting rassemblait dans la Maison internationale avec son petit côté Versailles les adeptes du CMS libre Drupal.

Les lettres CMS signifient Content Management System, soit système de gestion de contenus en français. En clair, il s’agit d’un outil permettant de créer un blog ou un site Internet sans rien y connaître en programmation web. Ce n’est pas à proprement parler un logiciel, mais plutôt un ensemble de fichiers dont le code a été écrit par d’autres personnes. Il suffit de les transférer tels quels sur un serveur pour que le site se retrouve en ligne, fonctionnel bien qu’encore vide. Après, on choisit la mise en page et on remplit la carcasse en écrivant des articles. Les leaders du marché des CMS sont tous des projets libres, et se comptent sur les doigts de la main : en gros, il y a Wordpress et DotClear pour les blogs, et pour les sites, Joomla, SPIP (qui fait tourner Ecrans.fr), TYPO3... et Drupal, qui prend de plus en plus d’importance. Le programme au logo en forme de goutte a d’ailleurs été élu « meilleur CMS open source » ces deux dernières années.

Pour Dries Buytaert, le fondateur du projet, ce succès n’est qu’un début. « Il y a plein de sites faits avec Drupal et c’est super, mais on a la possibilité d’en avoir encore plus. » Pour « passer d’un demi-million de sites Drupal à 5 millions, ou peut-être 50 millions », la priorité est de rendre le programme encore plus facile à utiliser. C’est dans ce but que Buytaert a créé il y a deux ans la société Acquia, qui « aide les boîtes de développement web à utiliser Drupal et à faire fonctionner les sites de façon optimale ». En parallèle, Acquia mijote actuellement un projet poétiquement intitulé Drupal Gardens, qui devrait accompagner la sortie de « Drupal Seven » en 2010. L’objectif est de proposer ce qu’aucun CMS ne permet actuellement : automatiser toutes les étapes d’installation, de configurations barbares de serveurs et de base de données, de mises à jour, de personnaliser le design par point and click, avec des suggestions de palettes de couleurs... Bref, faire de la construction du site un vrai jeu d’enfant pour les « utilisateurs finaux ». Ça paraît ambitieux, voire utopique. Les internautes lambda, ne parlant pas un mot de PHP ou de CSS, peuvent-ils réellement construire un site Internet entier, avec un espace membres et une boutique en ligne, aussi facilement qu’un blog ? Buytaert veut y croire. « Ma vision, c’est qu’il le peuvent et qu’ils le feront. Le but est que tout le monde puisse utiliser Drupal, vraiment n’importe qui, juste en choisissant des modules et les installant d’un clic, pour créer un beau site sans jamais avoir à toucher au code. »


Pour voir la totalité de l'article :

http://www.ecrans.fr/Drupal-libre-et-ambitieux,8046.html

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