Gonzalo Rubalcaba : Je suis seulement un cubain de plus
Autor: Michel Hernández | Fuente: www.granma.cu 19 , Décembre 2011

Il dit qu´il se sent « horrible » avec le statut de légende du jazz que lui donne la critique, bien qu´il ait obtenu quatre prix Grammy et qu’il ait été nominé à 14 occasions. Tout de suite après il offre sa lecture de la répercussion des lauriers qu’il a reçu dans sa carrière.

« Les reconnaissances nous améliorent tous. Elles sont un engagement à suivre, comme si on te disait je t´aime », admet-il à voix basse, mais avec sécurité.

 

 

Gonzalo Rubalcaba, né à La Havane en 1963 et vivant actuellement aux Etats-Unis, a été un des musiciens les plus attendus de la 27e édition du Festival International Jazz Plaza dans le théâtre Mella, où il a partagé la scène avec le pianiste nord-américain Arturo O’Farrill, le fils du légendaire Chico O’Farrill ; le chœur Entrevoces, dirigé par Digna Guerra, et le groupe William Roblejo’Trío.

« Le Trío de William Roblejo et le chœur Entrevoces m’a enchanté lors de l´inauguration. Mais ce n´est pas une surprise de voir des figures qui montent constamment à Cuba », a commenté l´auteur de Supernova et Solo.

La conversation a eu lieu dans les Jardins du Théâtre Mella. Gonzalo Rubalcaba est entouré d’admirateurs qui attendent leur tour pour lui demander un autographe ou une photo, mais nous prenons notre temps pour exposer avec sérieux les raisons de son retour sur les scènes cubaines après quasi dix ans d´absence.

« Les Cubains sont constamment dans des événements d´intérêt mondial, où nous voyons que Cuba a un grand prestige. On les voit aussi bien en Malaisie, au Japon, qu’en Europe ou en Afrique. Cuba est toujours là et les gens montrent un intérêt magique en ce qui concerne ce festival havanais. Je suis seulement un Cubain de plus ».

Gonzalo Rubalcaba a fait précisément le saut vers les premiers plans du succès dans les Festivals Jazz Plaza, alors qu’il avait 23 ans. À partir de ce moment il a développé une carrière prolifique, son nom s’est élevé aux cieux du circuit jazzistique international, se convertissant en une figure de référence de la musique insulaire.

« Cuba ne peut pas manquer dans ma musique. Tout ne peut pas se manifester de façon évidente, mais il s´agit de lier la tradition et la réalité. Si les codes ne paraissent pas cubains cela ne signifie pas que ma mémoire musicale, qui est la maison, l´école, les institutions cubaines où je me suis formé, ne s’y trouve pas ».

Admirateur de l´œuvre de Bola de Nieve, d’Amadeo Roldán et d´Alejandro García Caturla, parmi d’autres, il rappelle avec émotion le jour où il a connu, à La Havane, le mythique trompettiste nord-américain Dizzy Gillespie.

« J’ai rencontré Dizzy en 1984, dans le Cabaret Parisién de l´Hôtel National, qui était une des scènes du Festival de Jazz. Je jouais et il s’est levé. Ensuite, quand j´ai terminé, il m’a demandé de jouer ensemble lors de l´inauguration. J’était très jeune et, afin de ne pas perdre cette opportunité, je lui ai dit « Bien sûr ! », et il a fallu changer le programme du concert car il voulait que je sois là ».

 

 

Source : Portal Cubarte

 

 

Tag(s) : #musiques
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