Maroc : une femme à la tête du Parti Socialiste Unifié

Une femme à la tête d’un parti politique marocain

Najiba Mounib

Casablanca.- Une superbe leçon de démocratie vient d’être donnée par le Parti socialiste unifié (PSU), qui a porté à la tête de son secrétariat général une femme, Najiba Mounib, au moment où le gouvernement présidé par le PJD et ses alliés n’en compte qu’une seule.

Cette jolie sportive accomplie, mère de trois enfants, est membre du bureau politique du PSU depuis 1997, et elle a toujours affiché son intention de participer aux changements de la société marocaine. Membre d’Attac Maroc où elle défend les projets qui contrecarrent la globalisation anarchique sur les peuples du sud, elle milite aussi au sein de l’ANDH (Association nationale des droits de l’Homme).

La nouvelle élue a d’entrée de jeu,  dévoilé son ambition de redonner « des ailes à la gauche ».

Qualifiant son élection de « nouvelle bataille gagnée par toutes les femmes pour une société égalitaire », la nouvelle secrétaire générale du PSU s’en est prise, lors d’une interview, au nouveau gouvernement  marocain en critiquant la présence d’une seule femme au gouvernement qui constitue  « une récession très grave ».

« Les partis de la coalition gouvernementale pouvaient proposer plus de femmes mais ce n’est pas dans leur subconscient. Nous n’allons pas accepter de régressions sur les acquis des femmes. », a-t-elle déclaré.

Najiba Mounib a rappelé que le PJD devait sa victoire  à la « conjoncture créée par le Mouvement du 20 février ». Elle a exprimé ses craintes de voir Benkirane échouer dans la tâche qui lui incombe. Le problème, a-t-elle expliqué, étant que les pouvoirs sont concentrés entre les mains du roi.

Concernant le mouvement du 20 février, la secrétaire générale du PSU a clairement fait état de son objectif de renforcer les liens avec lui.

Questionnée sur l’importance et  la place du parti sur l’échiquier politique marocain, elle a reconnu qu’un travail de longue haleine s’imposait dans un pays «  où ceux qui se battent pour le changement ne récoltent pas les fruits de leur lutte ».

Salah Elayoubi 

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