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Sauvez notre indépendance !

A propos

Arg. Nous voici au pied du mur. Au pied du mur fiscal. Pour la première fois en huit ans, nous avons un gros trou dans nos comptes. Un trou creusé par l’administration fiscale. Et que nous devons combler pour éviter le naufrage.

Qu’est-ce qui nous arrive ? C’est une longue histoire.

Quand nous avons créé le site @rrêt sur images en 2007 – suite à sa déprogrammation de France 5 –, nous étions face à un dilemme. Quel taux deTVA devions-nous appliquer ? La presse écrite bénéficiait d’une TVA réduite à 2,1%. Oui, cette presse aux mains de milliardaires, financée par la publicité, qui engrange les aides d’Etat ou, aujourd'hui, du fonds Google. Mais la loi disait également : 20% pour les sites Internet.  

Uniquement financé par l'abonnement, notre site est totalement indépendant : aucun fonds de pension, aucune marque, aucun actionnaire, aucun bâtisseur d’empire des télécoms, aucun marchand d’armes, aucune banque ne nous épaulent. Les seuls qui peuvent nous acheter sont nos lecteurs, comme disent nos collègues de Mediapart (qui nous pardonneront cet emprunt gracieux). Il nous semblait donc injuste d’être davantage imposés que les journaux traditionnels. D’autant que nous avons rapidement fait ce constat : avec un taux de TVA à 20%, notre site n’était pas viable. Ou alors avec un abonnement très cher. Or nous voulions toucher le plus large public possible, sans nous couper des internautes étudiants, ou précaires.

Nous avons donc lancé le site avec un tarif d'abonnement ridiculement bas, assorti du taux de TVA minimum. Nous avons prévenu l’administration fiscale. Laquelle n’a pas réagi pendant plusieurs années. Avant d'entreprendre de nous contrôler, puis de nous redresser. Entre temps, ironie de l’histoire, le gouvernement nous a donné raison en alignant en 2014 tous les titres de presse sur le même taux réduit. Mais l’administration a maintenu ses poursuites contre nous. Nous nous sommes battus. Nous avons perdu. Le fisc nous réclame 540 000 euros.

 

Un gros trou à combler

Pas -trop- fous, nous avions anticipé ce remboursement. Nous avons économisé, année après année. Mais nous n'avons pas eu le temps de réunir 540 000 euros. Alors on peut toujours faire les fonds de tiroirs. Mais depuis le début de notre contentieux avec le fisc, nous nous serrons la ceinture. Depuis tout ce temps, nous renonçons à investir dans du matériel pour filmer nos émissions en haute définition – et beaucoup de nos abonnés nous font remarquer que nos vidéos ne sont pas au niveau technique de n’importe quelle vidéo de Youtubeur d'aujourd'hui. Ce n’est pas faux. On ne vous parle même pas des emplois. Notre équipe est au taquet. Ceux qui nous lisent le savent.

On pourrait aussi faire de l’œil à un milliardaire attendri. Après tout, qu’est-ce que quelques centaines de milliers d'euros pour lui ? Pour nous, c’est énorme. Mais encore plus énorme est notre attachement à notre indépendance. On se refuse à solliciter un investisseur. On se refuse aussi à dépendre d’une banque en demandant un prêt. Notre modèle est sain, nous tenons à le garder.

 

 
A quoi va servir le financement ?

Aidez-nous, et on vous le rendra !

Nous avons fait ce calcul : si un abonné sur six donne l’équivalent d’un abonnement annuel, nous nous approchons des 200 000 euros. Ce ne sera pas encore suffisant. Nous comptons donc également sur les amis de nos abonnés. Et les amis des amis de nos abonnés. En clair : tous ceux qui défendent comme nous la nécessité d’une information critique sur les medias totalement indépendante.

Il nous reste une chose à vous dire : nous n’avons pas baissé les bras et nous continuons notre combat avec l’administration fiscale. Nous sommes têtus. Et si, comme nous l'espérons, nous finissons par remporter notre procès en appel, alors nous vous rembourserons. Vous avez bien lu. En gros, si vous donnez 300 euros juste pour le plaisir de venir boire l’apéro avec nous, eh bien vous aurez gagné une coupe d’un délicieux breuvage et la joie d’avoir goûté nos surprenants muffins aux olives, ainsi qu’un virement de 300 euros en cas de victoire. Ça se tente non ?

 

 
A propos du porteur de projet

Arrêt sur images, c’est au départ une émission diffusée à la télévision. Le dimanche midi sur France 5, à l’heure où on s’apprêtait à découper le poulet rôti, Daniel Schneidermann et son équipe déconstruisaient les images de la semaine. Après treize ans, le service public a décidé que cette émission n’avait plus sa place sur une chaîne de télé. Qu’à cela ne tienne : Internet nous a accueillis.

Depuis 2007 Arrêt sur images est un site de presse en ligne qui déconstruit les narrations médiatiques. Autrement dit : on s’intéresse à la façon dont les journalistes traitent – et fabriquent – les sujets d'actualité et on ne se prive pas de critiquer nos confrères des journaux, des télés, et même de la presse en ligne. Critiquer signifie analyser les emballements, épingler les oublis, les parti-pris, les bidonnages ou encore dénoncer les accointances entre les médias et pouvoirs politique ou financier mais aussi souligner le renouveau de la presse. C’est dire si nous avons besoin d’être totalement indépendant !  

Aujourd’hui, le site diffuse le vendredi une émission hebdomadaire toujours présentée par Daniel Schneidermann et publie une demi-douzaine d’articles chaque jour. Bilan en huit ans d’existence : plus de 600 émissions, 8 000 articles et 18 000 brèves.

L’équipe est réduite mais ardente. Elle est composée de six journalistes, un déco-réalisateur, un webmaster et une documentaliste ; sans oublier bien sûr des chroniqueurs pigistes.

Pour en savoir plus :

La petite histoire (subjective) d’Arrêt sur images

 

 

Tag(s) : #alternatives
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