ANNIE HALL (1977)
LUNDI 30 NOVEMBRE 2015 A 20 H 55
 
Synopsis
 

Alvy Singer, comique professionnel juif new-yorkais, se remémore son enfance à Coney Island et les quarante années qui ont précédé sa rencontre décisive avec Annie Hall, l'âme sœur qu'il attendait depuis toujours. Mais quand ses propres angoisses métaphysiques en viennent à semer le trouble chez Annie, la relation entre les deux amants se détériore. Désormais, chacun s'en remet plus à son psy qu'à l'autre pour combler son insatisfaction existentielle.

Commencement
"Je voulais faire un film plus humain, plus profond, sur un véritable personnage, a résumé Woody Allen. Je voulais interpréter mon propre rôle et que Diane joue le sien. Notre vie à New York. Les vrais conflits." Après Prends l'oseille et tire-toi, Woody et les robots ou Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe, Annie Hall est le premier film "sérieux" du cinéaste. Non encore consacré, il y forge brillamment ce qui sera longtemps sa marque de fabrique : un autoportrait plein de finesse, de profondeur et d'autodérision, dont il élargit le cadre à son actrice fétiche, Diane Keaton, qui partage alors sa vie, et à leur milieu new-yorkais d'intellos de gauche. Peut-être parce qu'il a l'énergie des commencements, Annie Hall est aussi l'un des films les plus émouvants, les plus drôles et les plus réussis de l'imposante filmographie de "Woody".

 

Credits
  • Acteur : Woody Allen, Diane Keaton, Tony Roberts, Carol Kane, Paul Simon, Colleen Dewhurst, Janet Margolin, Shelley Duvall, Christopher Walken
  • Image : Gordon Willis
  • Montage : Ralph Rosenblum, Wendy Greene Bricmont
  • Producteur/-trice : Charles H. Joffe
  • Production : Rollins-Joffe Productions
  • Réalisation : Woody Allen
  • Scénario : Woody Allen, Marshall Brickman
Image : HD, 16/9
Son : Mono
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Woody Allen : a documentary
lundi 30 novembre à 22h25 (109 min)

Sur un tempo enlevé, digne de ses plus réjouissantes comédies, maître Woody et ses proches, collaborateurs ou intimes, balayent soixante de carrière, décryptant l’incomparable style allénien.

Une boîte ne suffirait pas à contenir son imagination débridée : c’est d’un vaste tiroir à idées que jaillit la copieuse filmographie du cinéaste new-yorkais. Affalé sur son lit, Woody Allen rejoue la scène : il étale sa collection de bouts de papier griffonnés, les passe en revue et choisit le point de départ de son prochain scénario. Vient ensuite la phase d’écriture sur son bloc-notes jaune, et le passage derrière sa machine à écrire quarantenaire – "un vrai tank" –, sur laquelle il tape ses manuscrits à grand renfort d’agrafes et de ciseaux. Une méthode de travail "primitive" mais éprouvée, qui a permis à Allan Stewart Konigsberg d’imprimer son impayable style sur la comédie américaine. Poussé par ses camarades de lycée, l’adolescent juif et chétif publie des blagues dans les journaux et se met au service d’humoristes comme Mike Merrick, dont il copiera les lunettes noires. Après avoir fait ses armes scéniques à Greenwich Village et à la télévision, Woody Allen s’invite au cinéma en 1965, en signant le scénario de Quoi de neuf, Pussycat ?, expérience qui nourrira chez lui un farouche esprit d’indépendance vis-à-vis des studios. Passé derrière la caméra, les farces s’enchaînent jusqu’au tournant Annie Hall, manifestation d’un cinéma plus adulte qui s’ouvre aux sentiments. Manhattan, Stardust memories, Accords et désaccords, Minuit à Paris… : au fil des décennies, les titres s’égrènent sans répit, composant une œuvre à haute teneur autobiographique et métaphysique.

Insatiable créateur

Déambulant dans Brooklyn, le cinéaste nous guide dans les dédales de son enfance heureuse, avant d’évoquer, depuis son spacieux appartement, ses souvenirs marquants, ses méthodes de travail et ses muses (Diane Keaton, Mia Farrow, Scarlett Johansson…). Émaillé d’extraits de sa filmographie, de séquences de tournages ainsi que de témoignages de spécialistes et de ses collaborateurs – de Sean Penn à Martin Scorsese en passant par des scénaristes, des critiques de cinéma ou encore sa sœur productrice –, ce film jubilatoire brosse le portrait d’un insatiable créateur, doublé d’un éternel insatisfait.

 

SOURCE/. ARTE

 
Tag(s) : #écrans
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