En 2012, Amine Bentounsi est abattu d'une balle dans le dos par un policier, à Noisy-le-Sec. Quelques jours après, en pleine campagne présidentielle, des centaines de policiers manifestent pour soutenir le tireur, et réclamer la "présomption de légitime défense". Autrement dit : un permis de tuer.
Janvier 2016, se tient enfin le procès du policier tireur, alors que le gouvernement socialiste s’apprête justement à "assouplir" les conditions de la légitime défense pour les policiers.
Un point sur la situation
- Portrait du policier tireur :
http://www.lecourrierdelatlas.com/1071111012016Portrait-du-policier-responsable-de-la-mort-d-Amine-Bentounsi.html
- Les mensonges des policiers :
"Le 21 avril 2012, à Noisy-le-Sec, celui-ci a tué d’une balle dans le dos Amine Bentounsi, un délinquant de 28 ans qui tentait de prendre la fuite une arme à la main. Damien Saboundjian affirme qu’Amine Bentounsi le braquait. Qu’il était en situation de légitime défense. Et que si sa balle l’a atteint non loin de la colonne vertébrale, c’est parce que le délinquant s’est soudainement retourné
[...]
Pendant une partie de l’instruction, Damien Saboundjian avait pu compter sur le soutien d’un de ses collègues de patrouille, Ghislain, qui avait confirmé ses dires. Sur les écoutes téléphoniques versées au dossier, on entend même le policier dire : « Heureusement que Ghislain a dit la même chose quemoi. C’est très important. »
Seulement, le témoignage de Ghislain s’est effondré. Et Ghislain avec. À l’audience, il s’est en effet écroulé par terre, alors qu’il cherchait à imiter comment son collègue s’était à un moment donné « recroquevillé » dans sa voiture. Ses jambes l’ont abandonné, il s’est fait mal au genou. Au point que l’audience a dû être suspendue.[...] À la question de Me Michel Konitz, avocat des parties civiles : « Avez-vous préféré aider un collègue que la vérité ? », il répond : « Oui. ».
https://www.mediapart.fr/journal/france/130116/mort-damine-bentounsi-tout-secroule - au-proces-meme-les-policiers
"Mais c’est des rangs mêmes de ses anciens coéquipiers que la surprise a surgi. A commencer par le fonctionnaire G.B. qui avait assuré, au lendemain des faits et sous la foi du serment, avoir vu le fugitif, « bien campé sur ses jambes », braquer son collègue. Alors qu’il ne pouvait matériellement pas l’apercevoir de là où il se trouvait.
« Quand on a dit quelque chose qu’on n’a pas vu, ça s’appelle comment ? » questionne le président de la cour d’assises Jean-Marc Heller. « Un mensonge » finit par répondre le policier, à peine audible. Il n’avait « pas réfléchi », « pour [lui], c’est comme ça que ça s’était passé », c’était « logique ».
Soudain, ses jambes flanchent, il s’effondre à la barre, incapable de se relever. Un policier du tribunal accourt pour le relever, l’audience est suspendue. « On peut comprendre la charge émotionnelle mais vous n’êtes pas accusé de quoi que ce soit », le rassure le président à la reprise."
http://www.leparisien.fr/noisy-le-sec-93130/noisy-le-sec-derangeantes-declarations-des-policiers-au-proces-de-la-mort-d-amine-bentounsi-12-01-2016-5444627.php
- Le récit des témoins directs du drame :
"Lisa arrête le véhicule et les quatre passagers cherchent à savoir ce qu’il se passe. « Je l’ai vu tomber face contre terre », dit Ines sa sœur. « M. Bentounsi ne semblait pas être à l’arrêt quand il est tombé et il ne faisait pas face au policier », ajoutera Clothilde G. à la barre. Il semblerait donc qu’Amine Bentounsi était bien de dos au moment des tirs et qu’il était en train de courir.
En ce 3ème jour de procès, tout le monde retient son souffle. Les témoignages de ces femmes sont capitaux.
« Le policier était face à moi, j’ai dit à mes filles de se baisser », explique au président Saliha A, la maman. « Au début, j’ai eu peur parce que l’agent nous braquait avec son arme. En plus, j’ai senti qu’il pouvait me tirer dessus. Il était hors de contrôle, l’air paniqué », se souvient Saliha A. « J’avais l’impression qu’il nous regardait droit dans les yeux », ajoute sa fille Lisa qui a fini, comme les autres passagers à se baisser, de peur de recevoir une balle. « Puis il a pointé son arme dans une autre direction », continue Lisa. "
http://www.lecourrierdelatlas.com/1072713012016Proces-Saboundjian-Bentounsi-Le-commissariat-de-Noisy-Le-Sec-refusait-de-prendre-des-temoignages.htm
- En pleine audience, le seul journaliste d'origine maghrébine est contrôlé au faciès :
http://www.humanite.fr/delit-de-facies-en-plein-proces-du-policier-accuse-de-la-mort-damine-bentounsi-595224
Janvier 2016, se tient enfin le procès du policier tireur, alors que le gouvernement socialiste s’apprête justement à "assouplir" les conditions de la légitime défense pour les policiers.
Un point sur la situation
- Portrait du policier tireur :
http://
- Les mensonges des policiers :
"Le 21 avril 2012, à Noisy-le-Sec, celui-ci a tué d’une balle dans le dos Amine Bentounsi, un délinquant de 28 ans qui tentait de prendre la fuite une arme à la main. Damien Saboundjian affirme qu’Amine Bentounsi le braquait. Qu’il était en situation de légitime défense. Et que si sa balle l’a atteint non loin de la colonne vertébrale, c’est parce que le délinquant s’est soudainement retourné
[...]
Pendant une partie de l’instruction, Damien Saboundjian avait pu compter sur le soutien d’un de ses collègues de patrouille, Ghislain, qui avait confirmé ses dires. Sur les écoutes téléphoniques versées au dossier, on entend même le policier dire : « Heureusement que Ghislain a dit la même chose quemoi. C’est très important. »
Seulement, le témoignage de Ghislain s’est effondré. Et Ghislain avec. À l’audience, il s’est en effet écroulé par terre, alors qu’il cherchait à imiter comment son collègue s’était à un moment donné « recroquevillé » dans sa voiture. Ses jambes l’ont abandonné, il s’est fait mal au genou. Au point que l’audience a dû être suspendue.[...] À la question de Me Michel Konitz, avocat des parties civiles : « Avez-vous préféré aider un collègue que la vérité ? », il répond : « Oui. ».
https://www.mediapart.fr/
"Mais c’est des rangs mêmes de ses anciens coéquipiers que la surprise a surgi. A commencer par le fonctionnaire G.B. qui avait assuré, au lendemain des faits et sous la foi du serment, avoir vu le fugitif, « bien campé sur ses jambes », braquer son collègue. Alors qu’il ne pouvait matériellement pas l’apercevoir de là où il se trouvait.
« Quand on a dit quelque chose qu’on n’a pas vu, ça s’appelle comment ? » questionne le président de la cour d’assises Jean-Marc Heller. « Un mensonge » finit par répondre le policier, à peine audible. Il n’avait « pas réfléchi », « pour [lui], c’est comme ça que ça s’était passé », c’était « logique ».
Soudain, ses jambes flanchent, il s’effondre à la barre, incapable de se relever. Un policier du tribunal accourt pour le relever, l’audience est suspendue. « On peut comprendre la charge émotionnelle mais vous n’êtes pas accusé de quoi que ce soit », le rassure le président à la reprise."
http://www.leparisien.fr/
- Le récit des témoins directs du drame :
"Lisa arrête le véhicule et les quatre passagers cherchent à savoir ce qu’il se passe. « Je l’ai vu tomber face contre terre », dit Ines sa sœur. « M. Bentounsi ne semblait pas être à l’arrêt quand il est tombé et il ne faisait pas face au policier », ajoutera Clothilde G. à la barre. Il semblerait donc qu’Amine Bentounsi était bien de dos au moment des tirs et qu’il était en train de courir.
En ce 3ème jour de procès, tout le monde retient son souffle. Les témoignages de ces femmes sont capitaux.
« Le policier était face à moi, j’ai dit à mes filles de se baisser », explique au président Saliha A, la maman. « Au début, j’ai eu peur parce que l’agent nous braquait avec son arme. En plus, j’ai senti qu’il pouvait me tirer dessus. Il était hors de contrôle, l’air paniqué », se souvient Saliha A. « J’avais l’impression qu’il nous regardait droit dans les yeux », ajoute sa fille Lisa qui a fini, comme les autres passagers à se baisser, de peur de recevoir une balle. « Puis il a pointé son arme dans une autre direction », continue Lisa. "
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- En pleine audience, le seul journaliste d'origine maghrébine est contrôlé au faciès :
http://www.humanite.fr/
SOURCE/ NANTES REVOLTEE via FB