DIMANCHE 16 OCTOBRE 2016 A 23 H 05 SUR ARTE

 

À la fois subversif et grand public, Paul Verhoeven aime appuyer là où ça fait mal. De "Robocop" à "Elle", en passant par "Showgirls" et "Starship troopers", le cinéaste néerlandais se raconte avec une passion communicative dans ce documentaire qui passe en revue une filmographie aussi explosive que culte.

 

C'est " l'homme par qui le scandale arrive presque à chaque film". Ce cinéaste hollandais, pour qui le sexe, la violence et la religion sont "les trois principaux éléments sur terre", aime appuyer là où ça fait mal. Né en 1938, il a grandi à La Haye sous l'occupation allemande, dans la fureur des bombardements et des exécutions sommaires. "Pour moi, c'était comme ça que le monde tournait", raconte-t-il. Inspiré par la BD comme par la Nouvelle Vague, athée mais passionné par la figure historique de Jésus, Paul Verhoeven laisse transparaître ses zones d'ombre et sa complexité à travers ses personnages, et les pousse à la transgression.

Hauts et bas hollywoodiens

Son premier long métrage, Turkish delight, folle équipée d'un jeune couple à la sexualité libre, comporte sa "patte", à la fois subversive et grand public. Ce curieux alliage lui attirera des ennuis dès son deuxième opus : Spetters montre un viol homosexuel et fait scandale aux Pays-Bas. Las des tracasseries qui entravent le montage financier de ses films, le réalisateur finit par s'exiler aux États-Unis. À Hollywood, il est choyé tant qu'il enchaîne les succès (Robocop, Total recall, Basic instinct) et ne renonce pas pour autant à ses obsessions. Mais quand cet irréductible provocateur ose deux satires grinçantes de l'Amérique, qui se solderont par deux bides (Showgirls et Starship troopers, réhabilités après-coup), il tombe en disgrâce. Depuis

 

Générique
  • Réalisation :Elisabeth Van Zijll Langhout
  • Pays :France
  • Année :2015

 

 

SOURCE / ARTE.TV

Tag(s) : #écrans
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