Là où l'histoire se termine, Alessandro Piperno, chez Liana Levi

Un des temps forts de la rentrée littéraire de septembre fut le retour d'Alessandro Piperno, un des auteurs majeurs de l'actuelle littérature italienne. Nous avions déjà chroniqué Persécution et aussi Inséparables (Prix Strega 2012), Là où l'histoire se termine vient confirmer le talent de Piperno qui maîtrise l'art de décrire un personnage, faisant apparaître au-delà une famille et une ville, Rome.

Le roman s'ouvre sur une scène symbolique où le personnage principal, Matteo Zevi, revient à Rome, après seize ans passés en Californie. Personne pour l'attendre à l'aéroport, malgré plusieurs coups de téléphone ! Il faut dire que le patriarche de la famille Zevi est un séducteur invétéré ayant accumulé les dettes. Menacé par un créancier, il avait alors fait le choix de délaisser femme et enfants en s'exilant aux Etats-Unis. Mais seize ans, c'est long... Les gens ont changé, la ville éternelle a aussi changé, elle demeure belle, mais la beauté des ruines historiques voisine les zones de délabrement. L'épouse, Federica, est en proie à la crise de la cinquantaine avec son cortège de doutes, les deux enfants de Matteo, Martina et Giorgio ont d'autres préoccupations que ce père si longtemps disparu.

Là où l'histoire se termine est donc une saga familiale, avec son cortège de personnages parfois attachants parfois énervants, une bourgeoisie italienne en mal de repères et de valeurs. Les malentendus succèdent aux non-dits en un cocktail original relevé par une douce ironie. Alessandro Piperno est un grand portraitiste, c'est ce qui rend ses romans si vivants, ils les dotent d'une fragilité certaine, les rendant vraiment humains et crédibilisant ainsi cette histoire. Né à Rome où il enseigne la littérature à l'université, Alessandro Piperno est devenu en peu de temps, une des valeurs sures de la littérature italienne. Sans rien dévoiler, la fin de cette histoire est plus que surprenante.

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Là où l'histoire se termine

Alessandro Piperno

Traduit de l'italien par Fanchita Gonzalez Battle

Éditions Liana Levi

2017 / 299 p / 21 euros (version numérique : 15,99 euros)

Le site de l'éditeur

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Paroles de libraires

«Ce roman est très maîtrisé, écrit sans un mot de trop. Chaque personnage est ciselé avec une précision d’orfèvre.» Masséna, Nice
«À la fois cynique, drôle et tellement réaliste.» L’Attrape-coeurs, Paris
«Toujours aussi addictif! Toujours aussi surprenant!» La Vie devant soi, Nantes
«Une telenovela proustienne.» Atout Livre, Paris
«Quelle famille! Quel auteur! Quelle découverte! Des personnages parfaitement imparfaits, une écriture pleine de compassion et de dérision. Brillant.» Montbarbon, Bourg-en-Bresse
«Piperno fait montre d’une douce bienveillance pour des personnages qui nous ressemblent et ne peuvent se soustraire à l’Histoire dans laquelle ils se meuvent.» Fnac, Angers
«Un brillant chroniqueur de la société et de l’âme humaine.» Baume, Montélimar