21/10/2017
Des émissions quasi-permanentes, omniprésentes, et un gouffre financier…
L'ANSES a révisé en juin dernier son avis sur les compteurs communicants suite à la publication (tardive) des mesures que l'Agence avait commandé au Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) qui visaient à mieux caractériser les expositions dans la vie courante provoquées par le CPL du Linky, en effectuant des mesures à l'insu d'ENEDIS.
Dans son rapport, le CSTB montre sans ambiguïté que...
- d'une part le CPL du Linky se propage dans les installations électriques et génère une exposition y compris dans les logements ne disposant pas du compteur, mais situés dans un quartier où ceux-ci ont été déployés.
http://www.next-up.org/pdf/Linky_Analyse_Synthese_Rapport_CSTB.pdf
- et d'autre part, les mesures révèlent que les trames de CPL Linky sont observables à tout moment, générant une exposition qualifiée par les auteurs du rapport de quasi-permanente.
En se fondant sur le seul fait que les valeurs mesurées sont bien inférieures aux normes, l'ANSES continue (cependant) de qualifier le risque sanitaire de très peu probable (sic).
Pour rappel, cette position est vivement critiquée, étant donné que les experts de l'Agence reconnaissent eux-mêmes « l'absence de données sur les effets sanitaires dus à une exposition aux champs électromagnétiques dans la gamme de fréquences aux alentours du KHz » !
Les (experts), sans doute (surpris ?!) par l'écart entre les déclarations d'ENEDIS et les résultats obtenus par le CSTB, ont dû constater que la durée d'exposition serait bien plus longue que prévue initialement, et d'édicter des recommandations tout à fait intéressantes, résumées ci-après :
- effectuer des mesures sur les appareils électriques utilisés proches du corps comme les fauteuils et lits à commande électrique ;
- effectuer des mesures sur les grappes G3 ;
- faire des simulations de pire cas (grappe complète, charge de courant maximum dans le circuit...)
- caractériser l'exposition liée à l'ensemble des CEM générés par les communications CPL et les dispositifs électriques et électroniques.
Les (experts) vont même jusqu'à recommander l'étude de la possibilité d'installer des filtres, pour les personnes qui le souhaiteraient, permettant d'éviter la propagation des signaux CPL à l'intérieur du logement.
D'ores et déjà, on peut constater que l'Agence ayant mandaté un organisme sérieux, reconnaît un certain nombre de points soulevés, ceci simplement en se basant sur les propriétés physiques de ces fréquences (elles génèrent un rayonnement le long des câbles), sur la connaissance du fonctionnement du système (les grappes génèrent une exposition complexe et dans l'ensemble du réseau électrique) et sur des constats que nous avions pu réaliser (nous avons mesuré in situ des trames quasi permanentes).
Il reste à poursuivre la contestation des normes édictées par l'ICNIRP, derrière lesquelles se cachent l'opérateur et les pouvoirs publics pour évacuer la question sanitaire.
Le CNAFAL prend position
Le déploiement du compteur Linky auprès de l’ensemble de la population a amené le CNAFAL (Conseil National des Associations Familiales Laïques) à mettre en place une commission visant à aider l’association à définir, en toute connaissance de cause, une position sur ce sujet controversé.
Les propositions issues de cette commission, qui a auditionné ENEDIS et PRIARTEM, ont été validées à l'unanimité en Assemblée Générale en septembre dernier : le CNAFAL condamne le fait d’imposer d’une part, un appareil qui impacte obligatoirement sa liberté de choix et d’autre part, un fonctionnement quotidien, pouvant engendrer des risques sur sa santé et interviendra en ce sens auprès du Ministre de la Santé.
Le CNAFAL s'engage en outre sur une plateforme d’actions et d’interventions visant la réduction de l'exposition aux ondes et reposant, notamment, sur un partenariat avec PRIARTEM.
http://www.cnafal.org/motion-linky-et-compteurs-communicants/
Une operation mal partie
Dans un rapport du Monde d’Octobre 2017, est publiée une tribune au vitriol sur le Linky signée Patrice Cahart, inspecteur général des finances honoraire, intitulée "Linky : un gaspillage de 8 milliards" avec pour chapeau : "Le déploiement des "compteurs intelligents témoigne de ratés préoccupants : les consommateurs n'utilisent pas leur fonctionnalités, les coûts sont sous-estimés et l'interrogation sur les effets sanitaires demeure."
Pour l’auteur, outre le fait que l’objectif affiché de l’opération « permettre aux particuliers de maîtriser leur consommation d’électricité » n’est en aucun cas atteint « seuls 0,2% des usagers raccordés ont demandé à connaître leur consommation », le constat est que « le coût brut total a été sous-estimé et la durée de vie des compteurs (20 ans) surestimée ».
La seule économie qu’il y voit : la réduction de l’emploi ! Il enfonce donc le clou en soulignant « que pour l’économie française, l’opération Linky s’annonce perdante... »
Mais l’auteur de la tribune ne se contente pas d’en dénoncer les risques et incertitudes économiques et financières, il revient également sur les risques et incertitudes sanitaires en insistant sur l’argument sur lequel noOOus fondons notre fronde et notre demande de moratoire, l’augmentation du brouillard électromagnétique ambiant : « Mais ce qui importe, c’est le rayonnement de l’ensemble des appareils de la maisonnée, téléphones portables compris, auxquels Linky, fonctionnant en permanence va s’additionner ».
Pour lui, « une expérience sanitaire d’une dizaine d’années aurait été souhaitable… ».
Cette voix sera-t-elle plus entendue par les autorités sanitaires ?
Merci au Monde pour la publication de cette tribune édifiante, et merci à l’auteur de mettre ainsi les pieds dans un plat bien amer…
http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/10/05/pour-l-economie-francaise-l-operation-linky-s-annonce-perdante_5196466_3232.html
SOURCE/ STOP-LINKY-68.COM