jeudi 19 juillet
Nous n’en sommes plus à des révélations au jour le jour, mais presque à chaque heure. Si la fuite, dans le journal Le Monde, ce 18 juillet, d’une vidéo datant du 1er mai dernier a mis le feu aux poudres, les révélations s’enchaînent autour de l’affaire Benalla, ce collaborateur d’Emmanuel Macron filmé, en tenue de CRS, frappant un manifestant. Un fait d’arme qu’Alexandre Benalla n’a pas réalisé seul, puisqu’un autre collaborateur du président jupitérien, Vincent Crase, réserviste de la gendarmerie et employé de La République En Marche, s’est lui aussi laisser aller à donner quelques coups le 1er mai dernier.
Et depuis, les révélations s’enchaînent. D’après BuzzFeed, un militant des jeunesses communistes aurait été agressé par Benalla lors de l’annonce de la candidature d’Emmanuel Macron à Bobigny le 16 novembre 2016. « Alexandre Benalla m’a donné un coup sur la tête et une béquille. Son collègue aussi m’a frappé à la tête. Il n’y avait rien qui justifiait cela, je n’étais pas violent. Une fois dehors, j’ai crié "allez-y, frappez-moi devant tout le monde". Le collègue de Benalla a répondu : "viens, on va régler ça dans la cité", mais il est reparti tout de suite, il avait l’air d’avoir eu un appel radio » a ainsi déclaré Gabriel, le militant agressé. Si aucune vidéo de ces coups n’est disponible, une autre vidéo montre Alexandre Benalla « sortir » violemment le militant PCF.
Autre révélation, de Public Sénat cette fois-ci : En mars 2017, et alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à tenir un meeting à Caen dans le Calvados, un journaliste de la chaîne se fait violemment ceinturer, se voit arracher son accréditation et écarter sans autre forme de cérémonie par Alexandre Benalla. Dans son article, Public Sénat affirme avoir alerté l’équipe de La République En Marche, sans suite. Les images sont explicites.
Une avalanche de faits qui s’accumulent, et tendent vers un constat : Alexandre Benalla, qui a fait partie du service d’ordre du Parti Socialiste de 2011 à 2016, n’est pas un illustre inconnu au sein de La République En Marche. D’autant plus que, lors de la campagne présidentielle, Benalla avait commandé des boucliers anti-émeutes, deux pistolets lanceurs de balles en caoutchouc et un flashball selon Le Monde. Ces faits d’armes et cette propension à s’équiper, dignes d’une milice privée, ont semble t-il séduit l’actuel chef de l’État et les hautes sphères de LREM. Rien d’étonnant, quant on voit la propension à la répression qu’affiche le gouvernement de Jupiter.
SOURCE / REVOLUTIONPERMANTE.FR