Démission de Nicolas Hulot : Un appel à amplifier la mobilisation citoyenne 

 
Chères amies, chers amis,
 
La démission de Nicolas Hulot démontre qu’un homme seul, fusse-t-il déterminé, sincère et populaire, n’est pas à même de peser et d'infléchir la position de ce gouvernement, sensible aux arguments des lobbies et toujours prêts à donner raison aux productivistes.
 
Cette démission est une invitation à renforcer la mobilisation citoyenne et à structurer un mouvement social prêt à s’engager durablement en faveur d’une transition écologique et solidaire. Faute de majorité culturelle, un ministre de l’Ecologie, quel que soit sa notoriété, est condamné à négocier des compromis nullement à la hauteur des exigences écologiques.
 
Les exemples trop nombreux de renoncements apportent la preuve qu’ « on a souvent tort d’avoir raison tout seul ». Avec plus de 10000 adhérents, Agir pour l’Environnement s’est donnée pour mission d’animer et coordonner un vaste mouvement visant à faire pression sur les décideurs politiques et économiques. Pour garder notre indépendance, nous avons également fait le choix de renoncer à toutes subventions publiques et au soutien de grandes multinationales.
 
La mobilisation citoyenne a maintes fois apporté la preuve de son efficacité. Avec vous, nous pouvons peser sur ces politiciens qui ont une transition écologique de retard. Votre adhésion à nos côtés nous donnera une représentativité et un poids qui nous permettra de faire entendre la voix des générations futures.
 
 
Bilan des actions menées par Agir pour l'Environnement
 
Au cours du premier semestre 2018, ce sont près de 9000 personnes qui nous ont apportée un soutien financier nous permettant d’agir avec détermination.

Et les résultats sont au rendez-vous !

Grâce à la mobilisation citoyenne, nous avons réussi à :

- Empêcher la ferme-usine des 4000 bovins à Digoin en Saône-et-Loire ;
- Obtenir enfin l’abandon de l’aéroport de Notre-Dame des Landes ;
- Faire pression sur les parlementaires afin qu’ils adoptent enfin le seuil de 20% de bio en restauration collective d’ici 2022 ;
- Imposer un moratoire sur le dioxyde de titane et obtenir l’engagement du syndicat des confiseurs afin que les principaux producteurs de bonbons retirent les nanoparticules ;
- Créer plus de 6 000 zones de BZZZ, espaces sans pesticides sur lesquels plus de 10 millions de gaines mellifères ont été semées , et ce pour le plus grand bonheur des insectes pollinisateurs ;
- Mobiliser plus de 100 000 personnes pour interpeller le gouvernement afin qu’il n’accorde aucune dérogation à l’interdiction des insecticides « tueurs d’abeilles ».
 
Et aussi :

- Publier un trombinoscope des parlementaires s’étant opposés à l’interdiction du glyphosate, partagé plus de 150 000 fois sur les réseaux sociaux et vu par près de 2 millions d’internautes ; Grâce à cet outil les députés ont été interpellés par des milliers de citoyens.

 
Avec vous, restons mobilisés pour l'exigence écologique.
 
 
ou
 
 
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Réaction des écologistes à l’annonce de la démission de Nicolas Hulot
 

Les écologistes prennent acte de la décision lourde de sens de Nicolas Hulot de quitter le gouvernement. C’est une décision difficile qui dit la vérité sur les choix d’un gouvernement qui préfère les lobbies à l’écologie.

Cette décision est fondamentale et doit servir d’alerte pour l’ensemble de la population : alors que le défi climatique se fait chaque jour plus pressant et plus visible, nous devons agir et changer radicalement nos règles et notre modèle de développement pour prioriser le bien commun et l’intérêt de l’ensemble de la population plutôt que les profits de quelques uns.


Ce départ n’est pas l’aveu d’échec de Nicolas Hulot mais bien celui d’Emmanuel Macron. L’illusion écologiste du président de la République se fracasse sur la réalité des choix systématiquement faits en faveur des pesticides contre la santé des agriculteurs-ices, des forages pétroliers et du nucléaire contre le développement des énergies renouvelables, des grands projets inutiles plutôt que de la protection de la nature et des sols, du clientélisme électoral et de l’attention portée aux chasseur-se-s contre la biodiversité et l’intérêt de toutes et tous.

Au contraire de ce gouvernement, les écologistes agissent là où ils militent ou sont élu-e-s. Il faut davantage d’écologistes pour faire changer les choses : au budget, aux transports, à l’agriculture, à l’Elysée et à Matignon car l’écologie nécessite une transformation globale.

Les écologistes sont inquiet-e-s pour la suite. Avec un gouvernement aussi poreux aux lobbies que celui-ci, le risque est grand que les reculs et renoncements s’accumulent sur la transition énergétique, la protection de la biodiversité ou les questions de pollution et santé-environnement.


Seuls des changements majeurs de politique et de logique permettront de faire face aux enjeux du climat, de la biodiversité, de l’écologie. Pour les obtenir, un ministère ne suffit pas quand il est encerclé d’adversaires. Il faut une mobilisation citoyenne et un rapport de force politique. Les écologistes répondront présent-e-s.

SOURCE/ EELV

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Hulot quitte le gouvernement Macron

Hulot n’a pas été utile pour faire avancer les causes écologistes. Au contraire !

Il a tout validé dans la politique productiviste du gouvernement Macron, y compris les projets auxquels il s’était opposé avant d’être ministre :

- validation de l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure et de l’EPR à Flamanville, prolongation des centrales vieillissantes

- plan alimentation, plan biodiversité et plan climat indigents au regard de la lutte contre la crise écologique, à commencer par le report de l’interdiction du glyphosate.

- validation des grands projets inutiles et imposés (contournements routiers, triangle de Gonesse….)

Enfin, en signant le projet d’arrêté autorisant la destruction de 300 000 alouettes des champs, à la demande des chasseurs extrémistes, Hulot s’est décrédibilisé auprès des associations environnementalistes et des citoyens.

La prise de guerre Nicolas Hulot, caution verte du gouvernement Macron, n’aura pas duré longtemps.

L’écologie n’est pas Macron-compatible !

Pour mener des politiques nécessaires à la lutte contre la crise écologique majeure (basculement climatique, déforestation, chute de la biodiversité) nous avons besoin de rompre avec les logiques capitalistes des profits à tout prix et à court terme.

Ce départ affaiblit encore le gouvernement. Après l’affaire Benalla, c’est un nouveau pan de sa communication qui s’effondre révélant plus encore sa réalité antisociale, antidémocratique et productiviste.

Avec ou sans Hulot, l’important c’est la capacité collective à se rassembler et à construire des oppositions aux Grands Projets Inutiles Imposés, aux destructions sociales, aux attaques contre les libertés.

La victoire à Notre-Dame-des-Landes a montré que les populations en mouvement sont forces de propositions et d’alternatives. Elles expriment la volonté de vivre dans un autre monde débarrassé du productivisme, du diktat de la croissance et ouvrent des pistes pour sortir du capitalisme.

Montreuil, le 28 août 2018

 

SOURCE/ NPA

 
Tag(s) : #actualités
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