Mardi 25 septembre 2018, mise à jour Mardi 25 septembre 2018, 08:16
Le NPA apporte tout son soutien aux salarié.e.s en grève du Théâtre de la Commune à Aubervilliers. Nous sommes indigné.e.s que sa directrice, Marie-José Malis, instrumentalise le caractère militant de son projet artistique pour justifier une gestion nocive du personnel. Cette instrumentalisation s’opère avec l’aide et le soutien d’Alain Badiou, dont les écrits et la pensée sont pourtant une référence pour de nombreux militant.e.s.
Depuis que Marie-José Malis a pris la direction du lieu il y a 4 ans, il y a eu 12 ruptures conventionnelles de contrats, 4 suppressions de postes, de nombreux congés maladie, et aujourd’hui 10 grévistes (sur 18 salarié.e.s permanent.e.s, hors direction). Impossible donc de nier la violence des conditions de travail qui s’exerce sur place, sans compter que la direction refuse de faire faire un audit sur les conditions de travail comme le réclament les représentant.e.s du personnel.
Rajoutons que Marie-José Malis est également présidente du Syndéac, le syndicats des patron.ne.s du spectacle vivant et qu'à ce titre, en l'absence de communiqués du syndicat ou d’autres théâtres, sa position a donc valeur d’exemple.
Nous sommes également indigné.e.s de voir que les droits sociaux ne sont pas respectés et les conditions de travail dégradées, au nom de l'amour de l'art et d'une certaine conception d'un théâtre engagé voire militant... Les positions théoriques et politiques sur l'art, qui peuvent être de bonne foi et sincères, ne peuvent être l'arbre qui cache la forêt des rapports de classes et de forces qui se jouent dans les théâtres, les compagnies ou les institutions artistiques et culturelles.
Non le néo-libéralisme ne s'arrête pas aux portes des théâtres...
Vive la lutte des travailleurs/euses du Théâtre de la Commune !
Montreuil le lundi 24 septembre
SOURCE/ NPA