Deux jours après la publication du rapport du GIEC, Attac France et 350.org lancent une seconde phase de la campagne #PasAvecNotreArgent avec notamment une pétition et un outil d’interpellation. Son objectif : faire en sorte que les 106 milliards d’euros collectés sur les 23,9 millions de livrets de développement durable et solidaire (LDDS) ne servent plus à financer des projets de soutien aux énergies fossiles et aux industries toxiques [1]
La campagne ciblera la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui centralise 60% des fonds du LDDS, afin qu’elle désinvestisse des énergies fossiles. C’est aussi une manière de cibler le gouvernement, qui contrôle à 100 % la CDC. Des actions seront également menées contre les grandes banques qui commercialisent le LDDS et qui gardent 40 % de la collecte du livret, car il est aujourd’hui impossible de s’assurer qu’elles ne se servent pas de cet argent pour financer des industries toxiques.
Pour Clémence Dubois, chargée de campagne de l’ONG 350.org : « Notre premier objectif est d’obtenir du livret de développement durable et solidaire (LDDS) qu’il serve uniquement à financer des projets réellement durables et solidaires. Pour ce faire nous demandons à ce que les 200 entreprises responsables de 90% des émissions de gaz à effet de serre, cause majeure des dérèglements climatiques, soient exclues, par une réglementation stricte et contraignante, des portefeuilles financés par l’épargne du LDDS ». « Pas avec mon argent ! Mon livret de développement durable et solidaire ne doit plus financer les énergies fossiles » sera notre mot d’ordre. »
Pour Raphaël Pradeau porte-parole d’Attac France : « Après la publication du rapport alarmant du GIEC ce 8 octobre, l’heure n’est plus aux petits pas ou aux plans de communication. Il est urgent de sortir des sommes colossales des énergies fossiles pour les réorienter vers le financement de la transition écologique et sociale. Cette campagne vise à obtenir que la CDC et les grandes banques ne fassent plus n’importe quoi avec notre argent »
La pétition est disponible ci-dessous.
Un outil pour interpeller les banques sur Twitter a également été mis en place, il est consultable sur ce lien.