Où les roses ne meurent jamais, Gunnar Staalesen, éditions Gaïa

Les éditions Gaïa ont publié en septembre dernier, un nouveau polar du célèbre auteur norvégien Gunnar Staalesen : Où les roses ne meurent jamais. Un nouvel épisode des célèbres enquêtes de Varg Veum.

 

 

Une des constantes dans le polar, qu'il soit scandinave ou non, est la disparition d'enfant. C'est encore le cas ici avec la petite Mette. La gamine jouait devant chez elle, dans un bac à sable. Un moment plus tard, elle n'était plus là ! Seul, dans le sable, son nounours. Comme souvent hélas dans ce genre d'affaires, le temps passe et la résolution n'arrive toujours pas. On imagine assez bien la douleur de la famille et des proches. Les années passant, arrive alors le jour de la date de prescription, vingt-cinq ans après. C'est peu de temps avant ce terrible moment que la mère de Mette va faire appel au privé Varg Veum. Déjà cette trame suffirait pour faire un excellent polar, mais Gunnar Staalesen n'en reste pas là, il va aussi remuer un passé, un passé souvent difficile. Des souvenirs enfouis au plus profond de la mémoire, des souvenirs dont on ne veut pas vraiment se rappeler. Trop noirs, trop douloureux, trop lointains...

 

 

Dès que l'on remonte un peu le temps, reviennent à la surface les brumes du passé de chacun... Et avec toute une époque. Ici c'est la fin des seventies, belles années de libertés, de partages, d'esprit communautaire, de tolérance sexuelle... Vaste programme... Alors qu'est-il arrivé à cette gamine disparue ? Le temps ne joue pas vraiment en faveur de Varg Veum, bien au contraire. Ceux qui pourraient parler, ne souhaitent pas faire revivre ce passé parfois encombrant. En plus, Varg Veum, s'il doit se battre contre le temps et contre le poids du silence, doit aussi combattre son léger penchant vis à vis des bouteilles d'aquavit ! Toujours fidèle au poste, sans doute ce qui fait le grand succès de ses polars, ce personnage si humain, si attachant qui revient à chaque histoire. Comme l'avait fait, l'autre grand du polar nordique Henning Mankell avec son magnifique personnage de Kurt Wallander. Mankell nous a quitté, bien trop tôt, alors lisons Gunnar Staalesen, ce nouveau volume, Où les roses ne meurent jamais, et les précédents disponibles en poche chez Folio. Que du plaisir...

 

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Où les roses ne meurent jamais

Gunnar Staalesen

Traduit du norvégien par Alex Fouillet

Éditions Gaïa polar

2018 / 272 p / 21 euros

 

Le site de l'éditeur

Lire aussi notre article : Le vent l'emportera

Lire aussi notre article sur : Cœurs glacés

 

Rencontres avec Gunnar Staalesen
Quais du polar, Lyon (69)
Du Vendredi 29 Mars 2019 au Dimanche 31 Mars 2019

 

 

Tag(s) : #lectures
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