La chute de l'empire américain, de Denys Arcand, en salles
La chute de l'empire américain
Un film de Denys Arcand
 
Avec Alexandre Landry, Maripier Morin, Rémy Girard, Louis Morissette, Maxim Roy, Pierre Curzi.
 

 

À 36 ans, malgré un doctorat en philosophie, Pierre-Paul Daoust est chauffeur pour une compagnie de livraison. Un jour, il est témoin d'un hold-up qui tourne mal, faisant deux morts parmi les gangsters. Il se retrouve seul avec deux énormes sacs de sport bourrés de billets. Des millions de dollars. Le pouvoir irrésistible de l’argent va bousculer ses valeurs altruistes et mettre sur sa route une escort girl envoûtante, un ex-taulard perspicace et un avocat d’affaires roublard. Après le déclin de l’Empire Américain (1986) et les Invasions Barbares (2003), La Chute de l’Empire Américain clôt ainsi la trilogie du réalisateur oscarisé Denys Arcand.

 

ENTRETIEN AVECDENYS ARCAND

LA CHUTE DE L’EMPIRE AMÉRICAIN est le troisième volet d’un cycle, et peut-être pas le dernier...

On ne sait jamais comment naissent les projets. Au départ, je n’avais aucune intention d’entreprendre, encore moins de poursuivre une trilogie. À l’origine, LA CHUTE DE L’EMPIRE AMÉRICAIN s’appelait, d’ailleurs, LE TRIOMPHE DE L’ARGENT – titre qui m’est apparu, en définitive, trop clair et trop réducteur. Au montage, j’ai eu l’idée de le relier à deux de mes films précédents, tant les points communs me paraissaient évidents.

Dans cette trilogie, vous abordez trois des thèmes essentiels de la vie : le sexe dans LE DÉCLIN DE L’EMPIRE AMÉRICAIN, la mort dans LES INVASIONS BARBARES et l’argent, ici...

Avec le constat triste que c’est lui qui l’a emporté. On a éloigné la mort, on s’éloigne du sexe – disons qu’il passe au second plan. Aujourd’hui, seul le fric est roi.

N’était-ce pas le cas, en 1986, quand vous filmiez LE DÉCLIN...?

Pas autant. Les gens revendiquaient, surtout, le droit au plaisir. Ils se battaient pour la liberté, l’amitié, la fraternité, la bonne bouffe, que sais-je... L’argent était important, pas primordial.

Un de vos personnages liait le déclin de l’empire américain – celui de nos sociétés occidentales, en fait – à la volonté exacerbée de bonheur individuel...

Qu’est-ce qu’une société, sinon un groupe de personnes ayant un but commun et marchant dans la même direction ? Vous pouvez difficilement mobiliser pour une noble cause des gens pour qui la vie se résume à la voisine qu’ils vont draguer le week-end prochain ou la façon dont ils vont cuisiner leur poisson du soir. À partir du moment – c’est ce que je montrais dans LE DÉCLIN... – où vous choisissez de faire partie d’un clan totalement indifférent à la vie de la cité, vous provoquez immanquablement l’affaiblissement, puis la destruction de la société. Mais ça peut prendre des années et être très agréable à vivre...

SOURCE/ JOUR2FETE

Tag(s) : #écrans, #musiques
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