Segundo CIMBRON, Maire de Saint-Yzans-de-Médoc (Gironde), fait partie de ces élus de terrain, proches des gens, sensible à leurs difficultés et solidaire de leurs aspirations. Un de ces élus porteur de convictions humanistes, qui mènent une action désintéressée au service de leurs concitoyens, avec un désintéressement à toute épreuve.
Tisseur de lien social dans sa commune et au-delà, c’est naturellement qu’il est entré en dialogue avec le mouvement des gilets jaunes, dans un réel esprit de service.
A l’occasion d’une réunion tenue à la salle des fêtes de Moulis, un journaliste de "Sud-Ouest" a retranscrit textuellement un de ses propos, sorti du contexte général de son intervention : « Je ne suis pas pour la violence, ceci dit, il me semble logique de faire des actions de type guérilla ».
Il n’en a pas fallu davantage, pour que le Préfet de Région de l’époque, s’appuyant sur cet article de Sud-Ouest dépose une plainte pour : « provocation directe, non suivie d’effet, à un attroupement armé ». Il est ainsi convoqué devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, le 27 mai prochain, à 14 h. Il risque jusqu'à 1 an d'emprisonnement et 15 000 €.
Pour tous ceux qui connaissent Segundo, homme ouvert et pacifique, adepte de la non-violence de Gandhi, une telle accusation est ridicule, grotesque même.
Même si nous ne partageons pas toutes ses idées politiques, nous ne pouvons accepter que la liberté d’expression d’un élu du Peuple devienne l’objet de poursuites judiciaires car il est bien évident que Segundo CIMBRON n’appelait à aucune violence et que cette accusation vise à faire taire un élu engagé dans le mouvement social.
Nous ne pouvons accepter la restriction des libertés publiques qu’il nous appartient, quelles que soient nos convictions politiques, philosophiques ou religieuses, de défendre de façon ferme car cela porte gravement atteinte à l’esprit même de la République.
C'est pourquoi nous demandons le retrait de la plainte déposée par le préfet Lallemant et l'arrêt des poursuites contre Segundo Cimbron.