Ce lundi 11 novembre 2019, un séisme d’une magnitude de 5,4 est survenu en vallée du Rhône.
La magnitude de ce séisme est supérieure au « séisme majoré de sécurité » de 5,2 sur l’échelle de Richter pour lesquelles les centrales de Tricastin et Cruas ont été construites (Cf cet article :
https://www.ledauphine.com/…/seisme-la-peur-d-un-fukushima-… ) Si EDF prétend nous rassurer, il est plus que légitime de s’interroger au vu de son attitude désinvolte vis-à-vis du risque sismique. Les exemples ne manquent pas !
Rappelons l’extrême lenteur (+de 10 ans !) avec laquelle EDF a consenti à faire des mesures pour vérifier si la digue du Tricastin, puis, sous la pression de l’ASN, à effectuer enfin des travaux quand il a été avéré qu’une portion ne résistait pas au séisme majoré de sécurité. Nous avions d’ailleurs déposé plainte à ce sujet en 2018
https://www.sortirdunucleaire.org/Gestion-calamiteuse-du-de…
En outre, on découvre régulièrement de nouvelles anomalies de « non-tenue au séisme », dont le public n’est généralement informé qu'après les réparations (d’où interrogation : y avait-il donc de nouvelles anomalies récemment identifiées et non encore traitées sur les centrales de la vallée du Rhône ?). Quelques exemples d’anomalies, liées à des problèmes de conception et/ou un mauvais entretien : câbles trop fragiles, tuyauteries des stations de pompage trop rouillées, diesels de secours vulnérables… (voir ce dossier : https://www.sortirdunucleaire.org/Surete-des-installations-…). Ceci interroge d’autant plus que seule la moitié des « diesels d’ultime secours », destinés à assurer une alimentation électrique en toute circonstance, sont en état de démarrer à la centrale nucléaire du Tricastin.
Alors que des répliques pourraient avoir lieu dans les jours à venir, il est légitime de se poser des questions, d’autant plus que des séismes plus puissants se sont déjà produits en vallée du Rhône (tel celui de Lambesc en 1909, de magnitude 6 : https://www.irsn.fr/…/…/7-Le_seisme_de_lambesc_de_1909.aspx…).
Il est urgent d’arrêter ces centrales avant qu’un accident grave ne survienne. À commencer par Tricastin, qui a largement atteint l’âge de la retraite !
SOURCE/ FB SORTIR DU NUCLEAIRE