dimanche 8 mars 2020 à 14h
Manifestation féministe du 8 mars à Paris
Trajet / parcours : Départ à 14h de Pl. d'Italie en direction de République
(à confirmer)
Un pic-nic géant est envisagé à 12h à Place d'Italie (à confirmer)
Cette page, sur Démosphère est mise à jour régulièrement.
- 11h00: Départ collectif de Versailles
- 13h00: Départ collectif d'Ivry-sur-Seine
- Bientôt, ici, sur Démosphère, d'autres rendez-vous particuliers
8 mars: Marche des grandes gagnantes !
Appel unitaire
Le 8 mars prochain, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous appelons toutes les dynamiques féministes à converger.
Nous sommes les femmes du monde entier qui se lèvent et se révoltent pour dénoncer la domination et l'exploitation et remettre en cause le patriarcat.
Mobilisées en masse depuis des décennies et encore le 23 novembre dernier pour exiger une société sans violences sexistes et sexuelles.
En lutte, en grève, en manifestation depuis le 5 décembre pour exiger le retrait de la réforme des retraites.
Nous sommes fortes, nous sommes fières.
Nous sommes les grandes gagnantes.
Si nous sommes les grandes gagnantes ce n'est pas grâce à la réforme des retraites de ce gouvernement, mais parce que notre mobilisation sera victorieuse.
Nous sommes les grandes gagnantes parce que nous sommes celles qui brisons le silence et qui dénonçons les violences.
Nous sommes les grandes gagnantes parce que nous refusons la dévalorisation du travail des femmes, travail salarié, précaire, et travail invisible domestique quotidien.
Nous sommes les grandes gagnantes parce que nous refusons toute discrimination liée au genre, à l'origine ou à l'orientation sexuelle.
Nous sommes les grandes gagnantes car nous refusons que les jeunes soient livrées à la précarité.
Le 8 mars, ensemble portons le mot d'ordre international de grève féministe. Le 8 mars, on arrête tout·e·s. Pour exiger une égale répartition du travail domestique et de soin entre les femmes et les hommes. Pour libérer les femmes du travail précaire et décalé auquel elles sont trop souvent assignées. Pour en finir avec des modes de consommations sexistes et destructeurs de la planète. Pour défendre le droit à l'avortement contre les attaques constantes dont il est l'objet, pour dénoncer la casse des services publics dont nous sommes les premières à faire les frais, pour dénoncer le refoulement en dehors de nos frontières des personnes exilées fuyant les guerres, la misère et le dérèglement climatique.
Le week end du 8 mars, multiplions les actions et organisons la marche des grandes gagnantes sur tout le territoire.
Cheminotes, infirmières, hôtesses, agentes du nettoyage, ouvrières, caissières, enseignantes, cadres, étudiantes, travailleuses indépendantes, artistes, avocates, retraitées..., défilons toutes en tenue de travail, à l'image de « Rosie la Riveteuse », icône de toutes les travailleuses invisibles. Revendiquons, dansons et chantons d'une même voix pour exiger le retrait de la réforme des retraites et refuser qu'« A cause de Macron, grandes perdantes nous soyons ». Dénonçons partout les inégalités de salaire et de pensions, exigeons l'égalité professionnelle.
Parce que les femmes partout dans le monde se lèvent et luttent pour l'égalité et leur émancipation, soyons les grandes gagnantes ce 8 mars !
ActionAid France-Peuples solidaires, APEL-Égalité, Alchimie Solidarité, Attac, CGT, Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif « Tou.te.s contre les violences gynécologiques et obstétricales », CQFD Lesbiennes Féministes, Femmes Egalité, Fondation Copernic, FSU, Les Chiennes de garde, le mouvement, Les effronté-es, Ligue des femmes Iraniennes pour la Démocratie-LFID, Maison des Femmes Thérèse Clerc-Montreuil, Marche Mondiale des Femmes Paris IdF, Osez Le Féminisme, Réseau Féministe « Ruptures », Touche pas à mon intermittente, Union Nationale Lycéenne, UNEF, Union syndicale Solidaires, Union des Étudiant-es de Toulouse .
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/76969
Source : http://www.cgt-educaction94.org/spip.php?arti…
Source : http://solidairesparis.org/
Source : https://www.facebook.com/events/5369272405140…
« On arrête toutes ! »
Toutes contre la précarité, l'exploitation, la violence, le capitalisme néo-libéral qui fait disparaitre le service public, la fermeture des centres d'IVG, le refoulement des exilié-e-s...
Le 8 mars 2020, on arrête toutes de travailler, consommer, cuisiner, briquer, nettoyer, cuisiner, organiser... C'est là que l'on va s'apercevoir du boulot faramineux abattu par les femmes. Car quand les femmes s'arrêtent, tout s'arrête ! On prépare toutes ensemble cette grève et on partagera ici toutes les infos au fur et à mesure!
Dans le monde entier , les femmes luttent et ont toujours lutté. C'est ainsi qu'elles ont pu faire progresser notoirement leur condition. Mais les attaques se multiplient : nous disons haut et fort stop !
Stop à la précarité, à la surexploitation, aux bas salaires, aux discriminations, au racisme. Stop d'assumer presque seules les tâches domestiques, l'éducation des enfants, le soin aux plus ancien•nes. Stop au capitalisme néo libéral qui fait disparaître nos services publics : hôpitaux, maternités, écoles…. Stop aux injures, aux coups, aux violences gynécologiques et obstétricales, au harcèlement, aux viols, aux assassinats, aux féminicides. Stop aux fermetures des centres d'interruption volontaire de grossesse et aux attaques incessantes contre l'avortement. Stop aux logements indécents, aux personnes sans domicile fixe. Stop au refoulement aux frontières de l'Europe des femmes, des enfants et des hommes exilé-es de pays en guerre. Stop de voir la planète livrée aux multinationales et aux lobbies prédateurs capitalistes,
Notre rôle est fondamental dans la société : si on s'arrête, tout s'arrête. Nous avons l'arme de la grève contre le patriarcat. Le 8 mars, c'est la grève féministe ! Le 8 mars, #OnArrêteToutes
Proposé par http://onarretetoutes.org/
Facebook : On Arrête toutes.
Source : http://onarretetoutes.org/
Source : message reçu le 12 janvier 07h
Source : message reçu le 17 janvier 15h
Source : https://www.facebook.com/events/2441223099072…
Soyons les grandes gagnantes !
CGT
En ce 8 mars 2020, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, marchons tou·te·s pour exiger l'égalité femmes-hommes et le retrait de la réforme des retraites.
Contrairement à ce que prétend le gouvernement, les femmes sont les grandes perdantes de la réforme des retraites :
- les 2 annuités de cotisation par enfant (et un an dans le public) dont bénéficient les mères seront supprimées ;
- la pension de réversion, dont les bénéficiaires sont à 90 % des femmes, ne sera plus accessible en cas de divorce ;
- la prise en compte de toute la carrière au lieu des 25 meilleures années (et des 6 derniers mois dans le public) ne permettra plus de neutraliser les périodes de temps partiels, ou d'interruption pour s'occuper des proches ;
- 400 000 femmes fonctionnaires (aides-soignantes, infirmières, sages-femmes...) perdront la « catégorie active » et la reconnaissance de la pénibilité. Alors qu'elles peuvent partir à compter de 57 ans aujourd'hui, elles devront attendre 62 ans ;
- il faudra travailler toujours plus longtemps, ce qui est particulièrement défavorable aux femmes qui sont déjà aujourd'hui 40 % à partir avec une carrière incomplète.
Pour que les femmes soient les grandes gagnantes, nous voulons au contraire :
1. Sanctionner les employeurs qui discriminent
Mettre fin aux 26 % d'écart de salaire entre les femmes et les hommes permettrait d'augmenter de 6,5 milliards par an les cotisations versées à notre régime de retraite par répartition. Pour ce faire, il faut réviser en profondeur l'index égalité salariale et sanctionner enfin les entreprises qui discriminent !
2. Lutter contre la précarité et les temps partiels subis
80 % des salarié·e·s à temps partiel sont des femmes, avec des salaires souvent en dessous du seuil de pauvreté et une flexibilité maximum (travail de nuit, le dimanche, horaires variables, amplitudes horaires énormes). Il faut instaurer un droit automatique au passage à temps plein, instaurer une surcotisation patronale sur les emplois à temps partiel de moins de 24 heures par semaine, majorer toutes les heures complémentaires à 25 % et 50 % et rémunérer les temps de trajet entre deux employeurs.
3. Revaloriser les métiers à prédominance féminine
Les femmes sont concentrées dans les métiers du soin, des services, de l'éducation, du social... dans lesquels les salaires sont les plus faibles. Comment expliquer qu'à l'embauche une sage-femme soit rémunérée 400 € de moins qu'un ingénieur hospitalier, alors qu'il s'agit du même niveau de qualification (bac + 5), de responsabilité et de charge physique et nerveuse ? Les qualifications doivent être reconnues et rémunérées. Les conditions de travail doivent être améliorées et la pénibilité reconnue.
4. Prévenir les violences sexistes et sexuelles et protéger les victimes
La CGT, avec la Confédération syndicale internationale, a gagné l'adoption en juin dernier de la première convention internationale contre les violences et le harcèlement au travail ! Cette convention OIT doit maintenant être ratifiée par la France. Il est urgent de mettre en place des mesures de protection des victimes et de prévention des violences sur tous les lieux de travail, par exemple :
la sanction de tous les employeurs qui n'ont pas de plan de prévention des violences, un droit à congé et à mobilité géographique ou fonctionnelle et l'interdiction du licenciement des victimes de violences conjugales, la sensibilisation de tou·te·s les salarié·e·s sur les violences et la formation de tou·te·s les professionnel·le·s...
5. Des droits pour la maternité et la parentalité
La maternité n'est toujours pas acceptée au travail. Pour permettre à toutes et tous d'avoir des enfants et une carrière professionnelle, nous proposons de réduire le temps de travail, d'allonger et rendre obligatoire le congé paternité, d'allonger le congé maternité et de protéger les femmes enceintes au travail. Il est urgent de mettre en place un service public de prise en charge de la petite enfance et des personnes âgées dépendantes pour permettre à toutes les familles d'avoir une prise en charge abordable et améliorer la qualité de l'emploi dans ces secteurs précarisés... et féminisés.
#8mars, marche des #grandesgagnantes, un appel unitaire féministe des syndicats et associations.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur egalite-professionnelle.cgt.fr
Autour du 8 mars, agissons sur nos lieux de travail pour exiger l'égalité professionnelle et la fin des violences. Arrêtons-nous à 15 h 40, heure à laquelle chaque jour les femmes arrêtent d'être payées.
Portons tou·te·s un foulard violet !
Le 8 mars, grève des femmes !
Solidaires
Le patriarcat c'est concret, ça se combat !
Les femmes subissent au quotidien le patriarcat, un système fait pour les exploiter et dominer. Le 8 mars c'est une journée de grève féministe, au travail, à la maison....
L'Union syndicale Solidaires appelle à y participer et à construire la mobilisation pour aller rapidement vers la fin du patriarcat !
Femmes Gilets Jaunes 8 MARS
🔥 Nous voulons des actes, des moyens, et des budgets, pas du blabla. Le bilan est lourd pour ce gouvernement et pour Mme Schiappa.
Ce que nous dénonçons, condamnons et réclamons :
- Depuis le début de l'année, des femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint.
- Concernant les commissariats, comment pourrions-nous aller porter plainte contre des violences quand on sait que cette même police gaze frappe mutile et tue !
- Nous condamnons le silence de Mme Schiappa quant à la mort de Zineb Redouane, tuée par la police, ainsi que les nombreuses blessures de guerre subies par les femmes gilets jaunes et/ou précarisées, à Paris, dans les banlieues, et partout dans le pays depuis 11 mois.
- Contre la pédophilie, nous demandons l'imprescriptibilité des crimes sexuels.
- Nous demandons encore et toujours la suppression de la TVA pour les produits de première nécessité.
- Des conditions de travail et des salaires qui permettent de vivre dignement (se loger, manger, s'habiller, se soigner, éduquer, se cultiver, partir en vacances, etc.)
- L'augmentation des minimums sociaux pour les chômeuses et handicapées. (RSA - AAH)
- L'annulation du nouveau calcul de l'allocation adulte handicapé (AAH) qui condamne les femmes handicapées à être dépendante financièrement.
- Les femmes retraitées sont de plus en plus précaires, il est insoutenable de voir nos anciennes faire les poubelles pour se nourrir. Non à la retraite à point.
- Les mères célibataires ont toujours autant de difficultés et votre mesure concernant la CAF existait déjà. Arrêtez les coups de com' et faites votre travail, faites appliquer les lois qui existent déjà.
- Stop à la sous-traitance qui permet aux patrons d'exploiter toujours plus et qui concerne en majorité les femmes (hôtellerie, nettoyage, hôpital etc.).
- Régularisation, liberté de circulation et d'installation pour tous les sans-papiers.
- La revalorisation des métiers encore très féminisés: infirmières, aides-soignantes, services d'aide à domicile, à la personne, etc.
- Des enfants dorment dehors et des femmes subissent des viols dans la rue. Nous exigeons l'application de la loi de réquisition des logements vides.
- Des places d'hébergement ont été fermées, des centaines, qui étaient dédiées exclusivement aux femmes victimes de violences.
- Liberté, égalité, proximité ! Des maternités ont été fermées, comme la maternité de Bernay, la maternité du Blanc et d'autres.
- La PMA, sans cesse reportée, était prévue pour janvier. Nous attendons que cette mesure de justice sociale soit mise en place pour toutes les femmes, sans discriminations sociales et/ou raciales. Cela passe par une prise en charge par la sécurité sociale, ce que nous demandons.
- Non au recul du droit à l'avortement par pressions et à la fermeture de lieux d'interventions
⚡Solidarité avec les luttes des femmes et des LGBT+ à travers le monde, en Palestine, au Kurdistan, au Soudan, aux Philippines, au Brésil...
Nous sommes très présentes depuis le début du mouvement, sur les ronds-points, les blocages, aux assemblées et aux rassemblements. Et quand les Femmes se mobilisent pour leur dignité, ce sont des lionnes, elles n'abandonnent jamais sachez-le ..... (!!!) Nous voulons pouvoir accéder à nos droits et en obtenir davantage. Nous sommes en première ligne de la précarisation et nous ne laisserons pas le gouvernement Macron laminer nos corps, nos droits et nos mouvements sociaux.
- 💋 « Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la Femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée.» Louise Michel
- 💋 « Les féministes, celles qui se battent pour leurs droits, et qui éprouvent la lutte dans leurs chairs, c'est nous, pas Schiappa » Femmes Gilets Jaunes
- 💋 « Tant que les femmes ne s'en mêlent pas, il n'y a pas de véritable révolution » Honoré de Mirabeau
Le 8 mars, grève des femmes !
SUD éducation
Le gouvernement a annoncé vouloir faire de l'égalité entre les femmes et les hommes une grande cause du quinquennat. Comme pour le reste, Macron et ses sbires communiquent sans jamais passer aux actes. Pire, en menant une politique de régressions sociales, une guerre contre les services publics et en ruinant le système de protection sociale, le gouvernement organise l'aggravation de la précarité des femmes.
Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale répète les mêmes mensonges que les autres membres du gouvernement : les femmes seraient les grandes gagnantes de la contre-réforme des retraites. Les seuls grands gagnants seront les fonds de pensions privés. Les femmes quant à elles, perdraient encore, alors que le système tel qu'il existe leur est déjà défavorable : à l'heure actuelle, les pensions des femmes sont en moyenne 42 % inférieures à celles des hommes. La contre réforme des retraites introduit le calcul de la pension sur l'intégralité de la carrière au lieu des six derniers mois pour le public. Or, les femmes ont des carrières moins linéaires que les hommes. Dans l'Éducation nationale, 14% d'entre-elles sont à temps partiel contre 5% des hommes, essentiellement pour des raisons familiales et de double journée de travail (80 % des tâches domestiques sont effectuées par les femmes). Cela a donc des effets sur l'évolution de carrière, sur la rémunération (à corps grade égal, les femmes gagnent 14 % de moins que les hommes) et bien évidemment sur le calcul de la retraite !
Des collègues et élèves dénoncent de plus en plus des situations de violences sexistes et sexuelles de l'école à l'Université. Le silence que leur opposent les institutions est alors assourdissant. En faisant l'autruche, l'administration culpabilise les victimes, renforce la culture du viol et développe le sentiment d'impunité chez les agresseurs. La circulaire du 9 mars 2018, qui prévoit la protection des victimes de violences sexistes et/ou sexuelles, n'est pas appliquée : les collègues qui ont dénoncé les violences subies n'ont bénéficié ni de protection ni d'accompagnement convenables. Pourtant l'employeur est responsable de la santé et de la sécurité des agent-e-s sur leurs lieux de travail ! Un véritable protocole d'accord social est nécessaire pour que les violences sexuelles cessent ! Les ministères de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur et de la recherche doivent prendre leurs responsabilités et agir concrètement pour prévenir les violences, pour protéger les victimes et pour sanctionner les agresseurs. Suite à d'autres initiatives communes sur cette question, SUD éducation a proposé une initiative allant dans ce sens à l'intersyndicale.
- une formation des personnels à des pédagogies antisexistes et à l'éducation aux sexualités ;
- une réelle prévention des paroles/actes/agressions sexistes et LGBTQIphobes au travail et des mesures à la hauteur des enjeux lorsque cela se produit ; - le retrait du projet Macron/Delevoye de casse des retraites
- légalité salariale entre les hommes et les femmes et la réduction du temps de travail pour permettre l'articulation vie privée/vie publique ;
- une retraite égale dans les faits pour les hommes et les femmes. Cela implique une réelle égalité salariale mais aussi une répartition égalitaire ou a minima totalement compensée des charges éducatives et domestiques
Contre toutes les formes de sexisme, SUD éducation appelle à participer massivement à toutes les initiatives à l'occasion de la journée de luttes des femmes le 8 mars.
Source : http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?ar…
Source : https://www.facebook.com/events/1566297166855…
Source : https://www.sudeducation.org/Le-8-mars-une-jo…
8 mars 2020 : toutes en grève !
SUD PTT
Les inégalités professionnelles et salariales femmes-hommes perdurent, plus de 40 ans après les premières lois visant pourtant à les faire disparaître Elles trouvent leur ancrage dans une répartition genrée des tâches domestiques et des responsabilités æ Nous luttons et avons toujours lutté pour nos droits et pour faire progresser notre condition. Si on s'arrête toutes, tout s'arrête. Alors le dimanche 8 mars, toutes en grève !
Le partage des tâches domestiques, malgré quelques changements depuis 50 ans, reste largement inégalitaire.
La répartition de certains travaux en dit long :
Si dans le temps, on peut noter une diminution de l'écart entre hommes et femmes, il persiste. La réduction du temps de travail domestique est liée non pas à une meilleure répartition des tâches dans le couple, mais bien à la disparition de certaines activités, comme la couture, et au développement de l'électroménager. De plus travaux que l'on prend en charge sont souvent répétitifs et moins valorisants ceux que les hommes peuvent réaliser
La double journée se paie aussi dans la santé : les femmes ont deux fois plus d'arrêts maladie que les hommes, y compris dans nos entreprises.
Et la perception des femmes et des hommes en est bien différente : par exemple, 32% des hommes déclarent faire les courses le plus souvent (14% rectifient les femmes) Et les idées reçues persistent : 4 Français.es sur 10 pensent que les femmes trouvent une satisfaction personnelle dans ces tâches. 43 % estiment que les hommes ont moins de dispositions naturelles pour celles-ci et 46% qu'ils ont plus d'aptitudes pour le bricolage et les femmes pour les tâches ménagères (52% des hommes et 41% des femmes) !
Aurions-nous des prédispositions naturelles biologiques qui nous permettent de gérer travail domestique et éducatif ? Non bien sûr, comme les hommes n'ont pas de prédispositions naturelles au bricolage ou au jardinage. En revanche, l'éducation, l'histoire et l'État ont joué un rôle important dans ce domaine.
Du mieux ?
Il ressort de l'enquête que de plus en plus d'hommes ont envie de transmettre un modèle équilibré de répartition des tâches au sein du foyer, en donnant le bon exemple. On pourrait donc espérer que les choses s'amélioreront avec la prochaine génération ? Alors que prévaut une certaine accommodation d'une inégalité qui peut paraître « raisonnable », en lien avec la délégation ou pas de certaines tâches et l'exigence ou degré de vivable des unes et des autres. La répartition des tâches ne serait plus vraiment un problème au sein du foyer ? Nous aussi avons bien souvent intégré ce sexisme domestique, et sommes nombreuses à considérer que les taches sont justement reparties. Mais juste ne veut pas dire égalitaire ! Cela sans compter la charge mentale, c'est-à- dire le fait d'avoir en permanence dans un coin de la tête la préoccupation des tâches domestiques et éducatives, même dans les moments où l'on n'est pas dans l'exécution. C'est aux femmes que revient la charge de penser à tout, pour faire fonctionner le foyer, et l'épuisement nous guette.
Rémunérées…
Eh oui ! Car, même le dimanche les femmes sont au travail ! Dans de nombreux métiers, vu leur utilité sociale, l'activité ne peut pas s'arrêter le dimanche (santé, transport, culture...). Mais trop souvent, il ne sert qu'à doper la consommation pour le profit dequelques-uns, sans égard pour le repos dominical de femmes souvent précaires.
...ou pas !
Repos ? Nous sommes nombreuses à faire rimer dimanche avec cuisine, lessive, devoirs des enfants, ménage, parfois, soins aux parents ou beaux-parents... et plus encore ! Alors le 8 mars, on fait grève de tout ça !
Nous avons été plus d'un million dans les rues le 23 novembre pour dire stop aux violences faites aux femmes. La violence économique existe aussi : travail gratuit et invisible, sous-rémunérations, temps partiels imposés, les horaires éclatés, les carrières en pointillés. Nous sommes des centaines de milliers à manifester contre la contre-réforme des retraites depuis le 5 décembre.
Le 8 mars nous serons en grève et dans la rue.
En grève du travail rémunéré pour dire qu'on ne veut plus être sous- payées, exploitées et précarisées.
En grève de la consommation, pour dire que nous voulons en finir avec ce système capitaliste et patriarcal.
En grève du travail domestique et parental, pour dire que nous voulons une société égalitaire.
Pour un 8 mars de lutte, de grève et d'unité
UCL
Il y a cent ans, le 8 mars 1917, les ouvrières de Saint-Pétersbourg (Russie) se mettaient en grève et manifestaient pour réclamer du pain et la paix et initiaient ainsi un mouvement révolutionnaire historique. Le 8 mars de lutte pour les droits des femmes était lancé. Aujourd'hui comme hier, la grève est un outil puissant.
Aujourd'hui, dans plus de 50 pays les femmes participent au mouvement de grève international du 8 mars. Initié en 2017 par des féministes argentines cet appel international a été lancé suite au féminicide d'une jeune fille de 16 ans Lucià Perez, violée et assassinée en Argentine.
« Nous, les femmes dans le monde, nous nous organisons en une épreuve de force et en un cri commun : la Grève Internationale des femmes. Nous nous arrêtons. Nous faisons grève, Nous mettons en pratique le monde dans lequel nous désirons vivre. » Appel à la Grève international des femmes le 8 mars 2017 (Argentine)
La situation est historique pour les luttes des femmes. Depuis 2018, l'appel international à la grève des femmes est suivi par des millions de personnes à travers le monde. Partout le mouvement des femmes se lève, fait masse et front contre les violences sexuelles et machistes.
En novembre, nous étions 150 000 dans les rues du pays contre les violences sexistes et sexuelles. Depuis plus d'un an, le soulèvement des femmes dans le mouvement des gilets jaunes a été un révélateur que la question de la lutte des classes n'étaient pas un vieux débat à jeter dans les poubelles de l'histoire.
A ce moment de la lutte contre la réforme des retraites, les femmes jouent un rôle déterminant, à la hauteur des attaques qu'elles subissent : paupérisation, précarisation, mise sous tutelle économique ou sur-exploitation, au travail comme à la maison, violences. Et pourtant sans les femmes rien ne marche. Elles produisent un travail gratuit imposé sans lequel l'économie serait bloquée : 750 milliards c'est la somme que représente le travail des femmes en France, en comptant une rémunération au salaire minimum. C'est plus d'un quart du la production de richesse nationale (PIB). Les femmes exercent les tâches les plus essentielles et les plus mal payées : Qui nettoie ? Qui garde les enfants et les anciens ? Qui nous permet de faire nos achats et nous nourrir ?
Nous voulons la liberté et la justice sociale.
Nous voulons une société débarrassée des systèmes d'oppression et d'exploitation.
La grève est notre arme !
Organisons-nous et mobilisons-nous contre le patriarcat, le racisme, le capitalisme et ses mécanismes qui détruisent notre planète
La force des femmes changent le monde !
Le 8 mars, on arrête toutes !