Quand hurlent les hyènes, de Bruno Jacquin, éditions Cairn

Bruno Jacquin vient de publier son troisième polar, aux éditions Cairn : Quand hurlent les hyènes. Il fait suite à son précédent, chez le même éditeur, Galeux, dans la collection Du Noir au Sud, que nous avions bien aimé et chroniqué en 2017.

Bayonne, ses fameuses fêtes, sa fameuse équipe de rugby, petite ville ensoleillée et tranquille. Pourtant cet été-là, tout est perturbé par un assassinat. Celui d'un vieillard, vieillard et juif. Ceci dans un contexte déjà tendu, celui du Proche-Orient, doublé dans notre pays d'une montée de l'antisémitisme. Situation aussi délicate qu'explosive. Bien entendu ce crime va être rapidement médiatisé, par les habituels vautours de l'information. D'autant plus, pour faire monter d'un cran cette tension, quand le suspect serait un jeune toulousain d'origine maghrébine ! Tout ceci n'étant que le début de ce roman qui avance à cent à l'heure. Difficile de ne pas y rester plongé ! Surtout quand les premiers doutes surviennent. C'est une journaliste, Leïla Laoudi, qui va jouer les détectives et mener sa propre enquête...

Comme pour son précédent roman, Galeux, la grande force de Bruno Jacquin réside à sa grande habilité à faire fusionner une forte intrigue policière et un fort contexte politique. Les méfaits bien connus du tristement fameux GAL au pays basque pour l'un, et le conflit israélo-palestinien pour l'autre. Pas évident. Pourtant deux belles réussites. Certes le polar a toujours exploité cette veine politique, aussi bien en France qu'aux États-Unis, en donnant très souvent de belles réussites. C'est encore le cas pour ces deux romans de Bruno Jacquin.

Ancien journaliste de presse écrite, l'auteur a beaucoup écrit, sous diverses formes, d'un quotidien à un mensuel, puis dans la presse institutionnelle pour le service public. L'écriture comme passion. Bruno Jacquin étant féru de littérature policière et d'histoire contemporaine, il a osé se lancer dans la littérature. Si vous lisez ses deux romans, vous comprendrez qu'il a bien eu raison, pour notre plus grand plaisir. Le plaisir partagé, celui de l'écrivain, et celui du lecteur ! Voilà qui ne peut que nous réjouir, surtout quand l'intrigue est pimentée par une juste critique du microcosme politico-médiatique, toujours prêt à trouver un coupable avant la fin d'une enquête.

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Quand hurlent les hyènes

Bruno Jacquin

Éditions Cairn

Collection du Noir au Sud

2020 / 256 p / 10 euros

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