Il aura révolutionné le monde de la pop culture. Telle une comète, Keith Haring a suivi sa propre trajectoire sur la scène artistique du New York des années 1980, grâce à sa création picturale foisonnante, éloignée des galeries. Né dans la Pennsylvanie profonde, il découvrira New York au cours des années 1970, ville ruinée et dangereuse, dont des quartiers entiers sont abandonnés, squattés et ravagés par le trafic. Un terrain propice à la créativité de jeunes artistes underground inventant de nouvelles formes d'expression. Dès sa sortie de l'École des arts visuels, Keith Haring produit à foison dessins et graffitis. Son succès naîtra dans le métro où il graffe sur des emplacements publicitaires désertés par les annonceurs, s’attirant ainsi la ferveur d’un public qui ne fréquente pas les musées. À travers le monde, l'artiste se met à créer des illustrations et des graffitis, qui deviendront reconnaissables entre tous.
10 000 œuvres
Après avoir été diagnostiqué positif au VIH en 1989, Keith Haring, se sachant condamné, se livre pendant cinq jours au biographe John Gruen, qui enregistre les séances. Le documentaire de Ben Anthony raconte la trajectoire de cet artiste boulimique de travail (plus de 10 000 œuvres !) avec ses propres mots, au travers de ces enregistrements sonores inédits. Les images, inédites elles aussi, commentées par ses proches et fournies par la Fondation Haring, permettent d’observer toute l’énergie créatrice de ce jeune homme insatiable. Un voyage à cent à l’heure au cœur de la culture underground du New York des années 1970, dans les pas pressés d’une de ses plus poignantes icônes.
VENDREDI 28 AOUT 2020 A 22 H 25