Pop féminisme, des militantes aux icônes pop

Avec la déferlante #MeToo, le féminisme connaît un spectaculaire revival qui se reflète dans tous les champs de la culture pop. Effet de mode ou révolution ? Narrée par Aïssa Maïga, une plongée réjouissante dans ce foisonnant mouvement de masse.

 

"Who run the world? Girls!" Depuis l’onde de choc de l’affaire Weinstein, qui a libéré leur parole, des milliers de femmes ont déferlé dans les rues pour dénoncer les violences qui leur sont faites, en chantant à tue-tête que les filles gouvernent le monde. Comment le tube de Beyoncé a-t-il remplacé l’hymne du MLF ? Comment le féminisme du XXIe siècle s’incarne-t-il dans la pop culture, des charts aux défilés de mode, de la littérature aux blockbusters hollywoodiens ? Que disent ses icônes des combats et des débats qui l’animent ? Dans les années 1990, des pop stars telles que Madonna, Cyndi Lauper ou Neneh Cherry entonnent des refrains libérateurs, avant que les Spice Girls, dans le sillage du collectif punk Riot Grrrl, ne popularisent le Girl Power. La femme puissante, indépendante et bientôt féministe revendiquée, dont le mantra devient au fil des années l’empowerment, s’affiche dans les clips, les salles obscures (Mad Max: Fury Road, Wonder Woman…) et arbore des tee-shirts aux messages évocateurs, à l’instar du "We should all be feminists" ("Nous devrions tous être féministes") de Dior, emprunté à l’écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie. Après la vague #MeToo, le ton se fait plus direct et intime, de l’univers acidulé d’Angèle au flow de Chilla. Entre quête de l’orgasme sur les réseaux sociaux, hypersexualisation véhiculée par les rappeuses Cardi B ou Nicki Minaj et mouvance "body positive" (prônant l’acceptation de soi) emmenée par la top model Emily Ratajkowski, le corps est désormais au cœur de l’émancipation féminine.

Affirmation positive
Partant à la rencontre de ses modèles (la rappeuse Chilla, l’actrice et créatrice de mode Zahia Dehar, l’écrivaine américaine Roxane Gay…) et recueillant les analyses éclairantes d’historiennes et de journalistes (Florence Montreynaud, Leïla Slimani, Bibia Pavard…), Élise Baudouin et Ariel Wizman signent un énergisant tour d’horizon de ce féminisme des temps modernes, insoumis, hédoniste et sexy, sans éluder les controverses qui l’agitent.

 

ARTE / VENDREDI 06 NOVEMBRE 2020 A 22 H 45

 

  • Réalisation :
    • Laurent Lunetta
  • Pays :
    • France
  • Année :
    • 2018

     

    SOURCE / ARTE.TV

Tag(s) : #écrans, #musiques
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