Alternatives : sur la ZAD de NDDL, construire ensemble l'école des tritons
Construire ensemble l'école des tritons

par Association La Solid'R

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Un lieu de formation et de découverte du vivant ouvert sur un jardin et sur le bocage de Notre-Dame des Landes.

Pourquoi avons-nous besoin de vous ? Le projet en quelques mots

Nous appelons aujourd'hui à soutenir la construction de l'École des tritons sur la zad de Notre-Dame-des-Landes, lieu de formation ouvert sur un jardin et sur le bocage qui s'inscrit dans la continuité de l'histoire et des pratiques des "naturalistes en lutte". 

Sorte de "Maison de l'écologie et de la résistance", son but sera de favoriser la croissance de l’empathie dans nos relations avec les êtres vivants. Elle reliera cette attention avec les formes de paysannerie collective qui se propagent dans le bocage et au-delà. Elle sera aussi une base pour étayer des mobilisations et actions contre "l'intoxication du monde", ainsi qu'un espace d'éducation populaire et dissident à même de se déployer sur divers autres enjeux théoriques et pratiques...  

Cette école du vivant sera installée sur l'un des bâtis historiques détruits à coup de tractopelle par le projet d’aéroport. Grâce aux dynamiques de chantiers participatifs sur zone, au bois de la forêt de Rohanne et aux structures artisanales du bocage, l'École des tritons est sur le point de sortir du sol. Autant d'envies et de rêves que nous détaillons ci-dessous, et pour lesquels nous allons avoir besoin de soutien politique et matériel.

Pour donner vie à ce projet en 2021, nous avons besoin de récolter 20,000 euros pour financer les premières étapes d'auto-construction du bâtiment qui accueillera l'école des tritons (collecte de matériaux et d'outils,...) 
Vous trouverez ici, un texte-manifeste sur l'École des tritons signé par un ensemble de collectifs et individus.
 
 

1. Quelles pistes souhaitons-nous suivre à l'École des tritons?

 
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Nous sommes convaincu·es que le bouleversement de notre rapport au vivant est une clé essentielle pour faire face aux crises sociales, climatiques et à l’effondrement de la biodiversité. La zad de Notre-Dame-des-Landes est un de ces lieux où il est possible de mettre en pratique plus librement de nouveaux paradigmes pour sortir de l'hégémonie des rapports marchands et instrumentaux, à nos semblables comme aux non-humain.es. 
Nous savons plus ou moins abstraitement que notre existence dépend de la multitude d’espèces qui nous entourent et nous traversent. Mais nous avons plus que jamais besoin de pistes pour aller à leur rencontre et nous attacher à elles de manière beaucoup plus sensible et lucide. Le projet d'École des tritons cherche à y répondre à partir d'un espace dédié...
 
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Nous voudrions inscrire cette « école » dans la riche histoire de l’« éducation populaire » et d’une recherche de pédagogies hybrides, émancipées des carcans institutionnels. Nous voulons y revisiter nos rapports à l’apprentissage et à la transmission pour tous les âges. Nous concevons ce lieu de formation viscéralement enraciné comme un joyeux antidote face au spectre d’une école numérique et « sans contact ». Cet espace modulable, à l'usage du bocage et du monde, sera donc également disponible et ouvert pour des moments d’échanges et de formations théoriques (mais toujours éminemment situées et reliées à des territoires donnés) sur divers autres enjeux : philosophiques, architecturaux, agronomiques, esthétiques, etc. 
 
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L’École des tritons a pour ambition de faire fructifier la rencontre entre le bocage, ce qui y vit et ce qui s'y vit, et des êtres convaincus qu'il faut trouver des voies de sorties au plus vite de la folie capitaliste et de son nihilisme civilisationnel. Le programme de l’École des tritons permettra bien sûr d’échanger des hypothèses sur les moyens d’agir ensemble sur les causes de la déroute climatique et de la 6ème extinction de masse de la biodiversité. Cette école sera aussi un point de lancement de campagnes d’actions contre l’intoxication du monde et de constitutions de solidarités avec d’autres territoires menacés par des aménagements destructeurs...
 
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Le bocage de Notre-Dame-des-Landes est un milieu à la fois riche d’une très forte biodiversité et lié à une agriculture paysanne, basé sur un réseau de mares, de haies, de bois et de lisières. C'est une illustration vivante des interdépendances et des entrelacements nécessaires à une vie durable sur terre. Le bocage est ainsi le cadre idéal d’un lieu de croisement de connaissances multiples, où s’élaborent les moyens de prendre soin de ces liens et de les défendre, sur la zad comme dans bien d'autres espaces menacés en ces temps de dégradation écologique critique.
 
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Les reconstructions des bâtiments détruits par le projet d'aéroport sont un des engagements que s’est donné le mouvement sur le plan de l'habitat, dans la foulée de la bataille foncière pour le maintien d’une paysannerie collective et alliée du vivant sur le bocage.
En entamant une nouvelle reconstruction, nous continuerons à matérialiser le fait que notre lieu de vie n'est pas uniquement une zone de production agricole séparée d’autres rapports au monde telle que l’énonce dorénavant le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUI). Il est toujours au contraire un riche tissu d'existences humaines et de milieux vivants, de coutumes et rites en construction, de cultures, productions artisanales et connaissances des plus diverses, nées dans le bocage ou venant de partout ailleurs. L'école reflétera donc, dans ses diverses dimensions (architecture et bâtiment, chantiers, programmation, mise en place du jardin, etc.), la réalité composite des lieux communs de la zad.
La construction de l'École des tritons s’affilie à l‘idée d’une architecture populaire et vernaculaire. La destination et la structure des bâtiments prend corps chemin faisant au fil des chantiers et selon la façon dont se préciseront les besoins des usager·es
 
 
 

2. Qu'est-ce qu'on y fera dans cette École des tritons ?

 
 
 

En tant que lisière poreuse entre le dedans et le dehors, l’École des tritons sera un point de départ et de retour pour des balades, des ateliers pratiques pour aller sentir, voir et toucher des plantes sauvages, entretenir les milieux fragiles du bocages ou surprendre patiemment les allées et venues d’animaux variés.

L'École des tritons abritera en continu une serre, un asiminier central autour duquel le bâtiment gravite, un espace d'études et de rencontres, une bibliothèque, des espaces de stockage d'outils et enfin un espace habité (cuisine, dortoir). Elle se fera tour à tour le siège d'exposés et débats, de projections, d'expositions, etc. On pourra y consulter le dernier numéro de la Hulotte, y chiner des semences rares ou s'y faire une tasse de thé au chaud en séchant son ciré.

 

3. A quoi va servir l'argent collecté ?

 
Le coût réel des chantiers en 2021 est estimé à 20,000€. Cela permettrait de financer les éléments suivants au fil de l'année :

 

  • En novembre-décembre, des fondations sans trop d'béton : 4,300 euros ;
  • En décembre-janvier, une charpente de l’arbre à la poutre : 3,000 euros ;
  • En février, une couverture pour mettre notre longère au chaud : 5,200 euros ;
  • Au printemps, des murs et de l'isolation parce que oui, la pluie continue ! : 8,500 euros. 

 

Plus de détails pour les curieux·ses :

En novembre-décembre, des fondations sans trop d'béton : 4,300 euros. 

 

  • Ce bâtiment à deux niveaux impose un ancrage robuste, d'autant plus en terrain argileux. Nous avons néanmoins réduit l'utilisation de béton armé au strict nécessaire : longrines fines et plots renforcés au niveaux des poteaux (7m3 de béton). Les murs de soubassement seront réalisés en majorité avec des moellons et pierres récupérées à la suite de démolitions.
  • En pratique : Location des machines, fondations, chemin d'accès, réseaux essentiels (eau potable et électricité).

 

En décembre-janvier, une charpente de l’arbre à la poutre : 3,000 euros.

 

  • Le bois est directement issu de la forêt de Rohanne (sur la zad). Cette forêt est gérée en tant que « commun » grâce à la dynamique de l'association « abracadabois ». La charpente est en train d’être taillée au « Hangar de l’avenir ». Ce bâtiment, bastion de la lutte, issu de chantiers-écoles menés pendant le combat anti-aéroport et depuis, est aujourd’hui un lieu au sein duquel des personnes peuvent se former à la scierie, la menuiserie ou l’ébénisterie. Les coûts liés à la charpente sont donc réduits à leur minimum par la proximité de la forêt et l'organisation de chantiers-écoles autour du travail du bois.
  • En pratique : L'achat et l'entretien des outils de coupe, le harnachement et la nourriture des chevaux-débardeurs, l'entretien du hangar.

En février, une couverture pour mettre notre longère au chaud : 5,200 euros. 

 

  • Une équipe de couvreurs·ses viendra réaliser une toiture en ardoise, afin de reconstruire l'aspect global de la longère originelle des Planchettes, démolie en 2012. Au milieu du bâtiment, la serre bénéficiera d'une couverture transparente dont la lumière donnera vie à l'espace central.
  • En pratique : Ardoise, zinc, bâche de serre agricole ou vitrage de réemploi, conduit de cheminée.

Au printemps, des murs et de l'isolation parce que oui, la pluie continue ! : 8,500 euros. 

 

  • En priorité, l'objectif est de mettre hors d'eau un premier espace de vie partagé. Des chantiers collectifs seront proposés afin de réaliser les cloisons terre-paille. Les bottes de pailles seront collectées au plus près, l'argile sera issue du terrassement réalisé et les autres matériaux nécessaires seront au maximum issus des filières du réemploi. 
  • En pratique : Réalisation de cloisons (bottes de paille, enduits terre, pose des fenêtres et de portes, raccords étanchéité) : 5,000 euros ; isolation et installation d'une cuisine sommaire et une salle d'eau : 3,500 euros.

Et ensuite, des rêves si le financement dépasse l'objectif : 25 000, 30 000 ou même 50 000 euros...! 
La suite des travaux, c'est :

 

  • Mise hors d'air des espaces principaux ;
  • Réalisation des différents planchers (terre battue, bois, carrelage) ;
  • Menuiserie intérieures : aménagement du 1er étage ;
  • Aménagements intérieurs : ameublement, cuisine, salle de travail, etc. ;
  • Réalisation d'extensions pour des espaces de logement et d’accueil.

 

 

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1. Des "héritier.es" des naturalistes en lutte
Les Naturalistes en Lutte est un collectif qui s'est formé en 2012 pendant l'opération César, première tentative avortée d'expulsion de la zad. Ce regroupement d’associations et de passionné·es se sont joint·es au mouvement anti-aéroport par des contre-études minutieuses, balades sur le terrain et chantiers de protection du bocage. Il s'est donné pour but la connaissance du maximum d'espèces animales et végétales vivant sur le site, leur donnant une place d'enjeu et d'acteur de la lutte. Par sa présence continue au sein du mouvement anti-aéroport et en particulier à travers de nombreuses découvertes organisées sur le terrain, il a permis la rencontre entre cette diversité sauvage et les personnes et collectifs se liant de près ou de loin à cette lutte, contribuant à nourrir les imaginaires vers un rapprochement avec toutes les formes de vie. Il est important de transmettre une telle dynamique aux luttes contres les divers projets d'aménagement ou d'extraction car toutes les espèces qui y vivent incarnent le caractère unique de chaque espace géographique. Elles nous chargent donc d'une expérience du monde qui disparaît, et ceci en chaque lieu.

 

2. Un groupe d'habitant.es anciennes et nouvelles de la zad, d'usager.es du bocage, de charpentièr.es, couvreurs.euses passionées qui s'est formé pour construire et commencer à faire vivre l'École des tritons.

3. Un ensemble de structures naturalistes, paysannes, écologistes, d'auto-construction et personnes qui soutiennent la réalisation de ce projet à retrouver ici. Si toi aussi tu veux signer, écris-nous à la boîte mail ecoledestritons@riseup.net.

4. La Solid'r, association basée sur la zad et menant différentes actions dont le but est de développer, promouvoir et favoriser la transition écologique. L'association percevra les dons de ce financement participatif et assure le portage financier du projet pour le collectif des Tritons. 

 

A propos des contreparties

Informations pratiques : 

Pour des raisons logistiques, les contreparties matérielles (fanzine, livres, photographies, etc. à l'exception des cartes postales) seront à récupérer sur place à la zad de Notre-Dame-des-Landes, soit lors d'un évènement organisé par l'école des tritons soit lors de ton passage. 

Concernant les contreparties balades ou nuitée à la belle étoile, nous te recontacterons à l'avance pour leur organisation et le choix des dates. 

Références des ouvrages et œuvres proposé.e.s en contreparties :

Les inventaires naturalistes,édition spéciale sur Notre-Dame-des-Landes de la revue naturaliste Penn Ar Bed publiée par Bretagne Vivante en 2016

- Détachez vos ceintures, un aller simple pour Notre-Dame-des-Landes, un récit-bande dessinée réalisée par un collectif d'auteurs réunis autour du scénariste Jean-Marie Goater, parue aux éditions du Kyste en 2013

La recomposition les mondes,une enquête sur la zad superbement écrite par Alessandro Pignocchi, Bande dessinée parue aux éditions Anthropocène en 2019

Contrées - Histoires croisées de la zad de Notre-Dame-des-Landes et de la lutte No TAV dans le Val Susa,co-écrit par le collectif Mauvaise troupe, publié par l'Eclat en 2016

- Le Fanzine de l'école des tritons, un récit imagé de la sortie de terre du projet, réalisation en cours par l'auteur de BD Gwenaël Manac'h, auto-édition par le collectif de l'école des tritons en 2021

- Photographies issues de la série "Carnets de la zad" réalisée entre 2014 et 2019 par le photographe Philippe Gratton, proposées en édition limitée : les premières réussites de tirage naturel grand format (70cm x 100cm) - série à découvrir sur son site.

 

Crédits : Illustrations de la campagne de financement gracieusement et talentueusement réalisées par Gwenaël Manac'h.

 

SOURCE/ HELLOASSO.COM

Tag(s) : #alternatives
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