
« Il nous faut évaluer la possibilité de le libérer pour favoriser l'émergence d'une direction politique palestinienne forte et modérée. (…)
Barghouti peut, visiblement, faire ce qu'il dit, et renforcer les modérés qui veulent une solution diplomatique et un accord avec l'Etat d'Israël ».
Barghouti peut, visiblement, faire ce qu'il dit, et renforcer les modérés qui veulent une solution diplomatique et un accord avec l'Etat d'Israël ».
Ensuite c'est l'élection de Barghouti au Comité central du Fatah, qui tenait son congrès (le premier depuis vingt ans, c'est dire le sens de la démocratie du
Fatah). Certes cela a permis de virer la vieille garde nationaliste et de faire entrer une génération montante issue de l'intifada.
Marwan Barghouti est en prison depuis déjà sept ans, condamné à cinq fois la perpétuité pour terrorisme, il a cinquante ans, est le fondateur des Tanzim (affilié au
Fatah) et a surtout une très grande réputation d'intégrité, à l'opposé de la corruption plus ou moins généralisée des dirigeants du Fatah. Il a aussi depuis sa prison tenté une longue médiation
entre les deux grandes famille ennemies palestiniennes, le Fatah nationaliste et laique et le Hamas islamiste.
Il avait déclaré il y a quelques années :
"Je sais que je sera libéré, ce n'est qu'une question de temps."
Beaucoup de palestiniens et d'israeliens, et même d'européens le verrait bien comme le futur leader de la résistance palestinienne après la mort d'Arafat. Son
charisme indéniable, son passé politico-militaire et son "prestige" de prisonnier pourraient lui permettre un jour d'être à la direction d'un état palestinien.