L'hécatombe se poursuit à France Telecom, l'entreprise la plus dangereuse de France. Hier vendredi, une jeune femme de 32 ans s'est défenestrée depuis son bureau du quatrième étage à Paris ! Elle travaillait au service recouvrement d'Orange et venait d'apprendre qu'elle changeait de chef d'équipe.

Suite à la mobilisation des salariés jeudi à Paris, Lille, Rennes, la direction du groupe a proposé de suspendre provisoirement les mobilités forcées au sein du groupe. Cela seulement jusqu'au 31 octobre prochain !
Elle a aussi annoncé des négociations sur le stress dès le 18 septembre et le recrutement de 100 DRH de proximité et de médecins du travail.
Cela fait plusieurs années que les syndicats déplorent le malaise au travail et la pression sur les salariés, notamment pour les inciter à quitter l'entreprise, dans le cadre d'un plan de départs volontaires, qui a permis en trois ans, de se séparer de 22.000 salariés. Cela fait donc 23 personnes qui ont quitté définitivement France et aussi leurs vies et leurs familles . Sans compter les 10 autres qui ont tenté, eux aussi, de se suicider, le dernier datant de mercredi à Troyes, en se plantant un couteau dans le ventre, devant ses collègues.

France Telecom touche le fond. Sa direction, qui a longtemps nié le problème durant de longs mois en porte la responsabilité. Responsabilité aussi de l'actionnaire principal, l'Etat. Darcos doit recevoir en urgence lundi le directeur de l'entreprise. Jeudi France Telecom avait mis en place un plan qui semble bien dérisoire face à ce nouveau suicide : audit sur les suicides de salariés, arrêt très provisoire de deux mois des mutations forcées et négociations sur le stress au travail !                                                                                                                                                                                                                  
Et toujours pas un seul mot de la direction de France Telecom qui joue les abonnés absents depuis deux ans...
Mais hélas il n'y a pas que France Telecom qui est responsable dans cette succession dramatique illustrant l'extrême souffrance au travail qui ne fait que s'amplifier depuis quelques années.
Pas un mot de Laurence Parisot qui est plus apte à nous parler de l'âge de la retraite qu'il faudrait repousser, pas un mot des directions syndicales, sans doute trop occupées à préparer la belle journée de manifestations sur le fameux travail décent en octobre ! Et le ministre du travail Darcos, et le ministre de la santé Bachelot qu'en pensent-ils ? Et nos vaillants hommes politiques, sans doute trop occupés à donner leurs avis sur la prochaine taxe carbone, sur les arabes ou sur les primaires à préparer dans leur parti !
Souvent le travail tue en France, d'abord sur les chantiers dans le bâtiment, puis sur la maintenance effectuée par des sous-traitants dans les centrales nucléaires, aujourd'hui le travail tue dans les bureaux.
Tout cela est sinistre, mais le plus sinistre dans ce régime capitaliste qui tue, c'est le silence, qui lui aussi, tue, le silence des grands leaders politiques, le silence des médias qui se contentent de brèves dans les JT du soir. La tendance on le sait est à ne pas trop traiter des sujets qui plombent l'ambiance dans les foyers. Faut que leurs esprits restent en forme pour les pubs d'après.
Tous les jours en matraquage, la grippe H1N1 (quatre morts en France), mais les suicides à France Telecom (23 morts) cela passe à la trappe !
Un choix d'information indécent !
Le danger en ce moment se nomme FRANCE TELECOM, pas H1N1 !
Qui stoppera la pathologie France Telecom ?
Tag(s) : #actualités
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