
La semaine dernière, c'était l'annonce de la suppression du "Défenseur des enfants". Le mépris de ces ministres est tel, que la principale intéressé, Dominique
Versini n'avait pas été prévenue ! Elle parle de "maltraitance institutionnelle" :
"En France, on peut supprimer une institution de la République sans en informer les personnes concernées".
Depuis 2002, lors de sa création, le Défenseur des enfants avait progressivement réussi à s'imposer à coups d'indignation ou de rapports. En huit ans,
l'institution a sorti de l'ornière 20 000 cas individuels très difficiles, rappelle Claire Brisset, ex-Défenseure des enfants.
Depuis le tollé ne retombe pas, de Sud éducation à la Cimade, de RESF à la Société de pédiatrie, en passant par le Secours pop...
Le gouvernement a son habitude propage un rideau de fumée, répondant que la future institution nommé "Défenseur des droits" aura plus de pouvoir. Dans la
foulée, suppression du Médiateur de la République et de la CNDS (Commission nationale de déontologie de la sécurité).
Cette semaine, c'est Copé qui propose (approuvé par Sarkozy) plus d'équité, l'équité version Medef, l'équité par le bas, l'imposition des indemnités perçues suite à
un accident du travail. Il invente un nouveau concept, la triple peine. (L'accident, le salaire amputé puis les impôts sur le restant). On croit halluciner ! Cela représentera 1% du déficit de la
Sécu !
Aurélie Filippetti, députée PS de Moselle : «J'invite Jean-François Copé à venir en Moselle rencontrer des accidentés du travail de la pétrochimie, de la sidérurgie
ou des mines. Il vérifiera que ceux-ci n'ont pas le même profil que les exilés fiscaux.»
L'indécence gouvernementale est sans limite.