
D'autre part, le Conseil scientifique de l'environnement de Bretagne, créé par le Conseil régional en 1993, annonce que le ramassage, proposé par le gouvernement,
n'est pas la solution. Il préconise au contraire de traiter la cause, c'est à dire de réduire considérablement le taux de nitrate dans les cours d'eau des zones sensibles.
"Je suis formel, il faut descendre à 10mgr pour commencer à avoir un effet sur le volume d'algues vertes qui chuterait de 20%. A 5mgr, le recul serait de 45%"
soutient Alain Menesguen, membre du Conseil et directeur de l'IFREMER.
Comment ? Les procédés sont connus, des contrôles ciblés, des amendes dissuasives, une réduction du cheptel de 30% avec un plan social pour les
producteurs.
Bien entendu cela ne se fera pas en un jour, mais il faut commencer à s'engager dans cette direction, et là, le problème devient directement politique. Cela
veut dire s'attaquer enfin à un élevage productiviste, celui des gros éleveurs, gros pollueurs bien connus en Bretagne. Le lobby des producteurs de porcs existent, il a ses ramifications dans les
sphéres politiques, du département et de la région, sans parler du sommet de l'état à Paris. Parfois gros producteurs et élus sont les mêmes. Il s'agira donc, il faut le dire, de s'en prendre à
des forces politiques puissantes. On comprend donc mieux pourquoi Fillon vient de dégager 215 000 euros à partager entre huit communes et deux départements pour...nettoyer. Il s'agit, comme
d'habitude de guérir les conséquences, visibles, sans toucher le moins du monde aux causes. On se rappelle aussi l'aveuglement du préfet depuis plusieurs années.
De très gros intérêts sont enfouis sous les tas nauséabonds d'algues vertes.
Le combat sera long et difficile mais il faut le mener, tous ensemble.
C'est pourquoi il faut être nombreux, demain dimanche, à 15 h à HILLION.
Lire le rapport officiel sur les algues vertes de l'INERIS :
Et les articles précédents de "danactu-resistance" :