La gauche commence à se réveiller
après le 24e suicide, à France Telecom. Mieux vaut tard que jamais. Les députés PCF et le porte-parole du PS appellent à la démission de Didier Lombard, l'ignoble PDG qui parlait encore il y a
trois semaines de "mode" des suicides. Malgré ses excuses le lendemain, sa responsabilité est totale dans l'hécatombe qui frappe France Telecom depuis un an et demi. Cet homme est de trop dans
cette entreprise, il doit dégager, maintenant, sans attendre son départ prévu au 31 décembre.
Les députés PS appellent aussi à une mise en place d'une mission d'information parlementaire sur la santé au travail. Ceux du PCF demandent, eux, une commission
d'enquête parlementaire et que la commission des affaires sociales de l'Assemblée soit saisie en urgence du dossier.
Comme la gauche, les syndicats semblent aussi hausser le ton, un peu tard, après le 24e mort ! La CFC-CGC-UNSA et FO vont engager une action judiciaire pour "Mise
en danger de la vie d'autrui" et "Non assistance à personne en souffrance au travail".
Attendant sans doute une 25e victime, la CGT et la CFDT se concertent actuellement sur l'opportunité de se joindre à l'action ! Cela donnerait à sourire si la
situation n'était pas tragique...
La journée d'hier a été marquée par des grèves et manifestations en ordre dispersé, en absence d'un appel à un mouvement de grève de syndicats frileux qui doivent
sans doute se concerter avant un jour d'envisager un mouvement au niveau national de France Telecom !
Le PDG a lâché un peu de lest devant cette situation catastrophique en mettant fin au "principe de mobilité des cadres".
C'est trop peu et trop tard.
Nos vies valent plus que leurs profits, à France Telecom et partout ailleurs.