Le délit de solidarité n'existe pas, voudrait nous faire croire, Eric Besson. 
Mais c'est un menteur.
Le réalisateur d'un documentaire sur les sans-papiers est convoqué lundi 5 prochain par la police de l'Air et de la Frontière à Toulouse. 
La faute de José Chidlovsky serait d'avoir hébergé, chez lui à Toulouse, une jeune Algérienne pendant le tournage qui s'est effectué dans la région. Il fait l'objet d'une procédure judiciaire «en qualité d'aidant» et risque 5 ans de prison et 30.000 euros d'amende s'il était mis en examen, s'inquiètent ses producteurs et le cinéaste Robert Guédiguian, entre autres. 
Son documentaire, "Journal de sans-papiers", traite des conditions de vie de des sans papiers et témoigne de leur quotidien via des petites caméras qui leur sont confiées. La jeune Algérienne hébergée est l'un de ces personnages.

«Privée de papiers après que sa mère s'est vu retirer sa pièce d'identité, elle a déposé en avril (...) une demande de titre de séjour à la préfecture de Haute Garonne», a expliqué José Chidlovsky à l'AFP. La jeune femme a ensuite reçu une obligation de quitter le territoire français et vit depuis dans la clandestinité.
Voilà qui illustre hélas bien que ce ministre est un menteur. Ce n'est pas la première, et sans doute pas la dernière fois, qu'une personne "aidant" un sans-papiers est menacée. La solidarité nécessaire commence autour du réalisateur.
Manifestement la chasse aux sans-papiers redouble d'intensité. A Calais après la destruction de la "jungle", c'est deux autres squats locaux qui viennent d'être détruits. 
La plupart des interpellés de Calais ont été libérés par les juges qui ont décidé que leurs droits n'avaient pas été respectés. Arrêtés à Calais, ils ont été libérés à un millier de kilomètres, dans le sud de la France !

Tag(s) : #actualités
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