Vous connaissez LA BRIQUE ?
Sans doute pas à moins d'habiter du côté de Lille, alors il est temps de découvrir.
Quelques rubriques qui parlent : Big brother, cinéma, note de pavé, enfermement ou encore Poètes vos papiers, chronique de lutte, carnet de route, c'est déjà le
numéro 17 et c'est vraiment bien. La brique est vendue sur Lille et toute sa région, sinon on peut ou on doit s'abonner et c'est 22 euros pour 11 numéros par an, c'est pas vraiment cher,
non ?
Mais c'estquoicettebrique ?
Comme les intéressés parlent mieux d'eux que je ne pourrais le faire, un extrait de leur présentation datée de 2008.
Sinon faut voir leur site, là :
_________________________________________________________________________
Une année, voire plus, que nous discutons, agissons et donnons beaucoup de notre énergie à faire vivre ce petit canard. Si le premier numéro date de mars 2007, l’aventure remonte à l’automne
2006.
Les origines de ce journal sont multiples et sont un mélange bigarré de nos envies collectives et individuelles :
Faire vivre un média libre et indépendant sans être un brûlot propagandiste, ni un organe militant. La Brique n’est attachée à aucune organisation, aucun parti, aucune institution. La Brique n’a
donc que faire des discours de bonnes intentions. Que les responsables politiques tendance « sociale », les élites syndicales, culturelles et associatives se le tiennent pour dit : la Brique ne
lâchera rien. Quand aux réactionnaires, gaullistes, fascistes, de droite ou autres centristes… la Brique est et sera impitoyable !
La publicité marchande est hors-la-loi. Mais La Brique se garde un droit de soutien ponctuel à des démarches associatives ou de lutte. La possibilité d’obtenir des subventions ponctuelles n’est
pas à écarter : racketter la mairie, la région ou l’Etat : pourquoi pas tant que les contreparties ne remettent pas en cause nos principes de fonctionnement et notre ligne éditoriale. L’idée
maîtresse consiste à maintenir pour les membres de la Brique une complète liberté critique sur n’importe quel sujet, quelques soient les personnes mises en cause (patronnes, patrons, notables ou
figures politiques, associations…) ; et donc un journal auto-financé grâce aux ventes, aux soirées de soutien et aux dons / souscriptions / abonnements. La Brique se veut un outil d’information
critique pour tout à chacun, chacune. Elle décrit la réalité sociale en tentant d’être un journal accessible par le plus grand nombre, un canard « populaire ». L’un des buts étant d’amener les
gens à se mobiliser, à donner leur avis, sur des sujets, des faits, des projets qui les touchent directement.
La Brique se veut un canard « sérieux », documenté et non diffamatoire : il utilise les pratiques journalistiques de base (collecte d’info, recoupement des sources, déontologie). Il privilégie
l’enquête de terrain et l’investigation à la tribune d’opinion. Nous ne prétendons pas atteindre une pseudo objectivité ; l’objectivité du journaliste est un leurre : la manière de présenter les
faits, ce qu’on ne dit pas, ce sur quoi on insiste, à qui on donne la parole : autant de démarches forcément subjectives et politiques, reflet d’une certaine réalité. Il ne faudra rien sacrifier
à la vérité, mais avec suffisamment d’humour pour donner un peu le goût de lire. Si on ne résistait pas dans la joie, au nom de quoi le ferions nous ? C’est donc à travers la sensibilité
individuelle et le travail journalistique des participant-e-s à La Brique que se fera la proposition d’une interprétation cohérente du monde qui nous entoure, avec comme ambition de présenter les
faits le plus honnêtement possible, en les soumettant constamment à l’usage de la contradiction.
Donner à ce journal la possibilité d’être lu, sortir des réseaux strictement militants, d’où notre double choix d’être diffusé dans les kiosques et presses de la région d’une part, et d’autre
part dans les lieux, alternatifs ou autre, qui veulent bien nous réserver une place et faire office de dealers de briques. Pour être dans les kiosques et autres presses, nous passons par le
réseau NMPP (Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne) qui détient un quasi monopole sur cette activité (il existe aussi les NMPL Nouvelles Messageries de la Presse Lyonnaise). La Brique a
commencé avec une diffusion de 2000 exemplaires. Nous sommes passés récemment à 3000. L’équipe grossit et nous tenons depuis peu une permanence tous les lundis. Faire un journal alternatif et
autogéré, où la hiérarchie et la chefferie n’ont pas leur place, où la prise de décision recherche le consensus, où le partage des savoirs et savoir-faire est organisé. Nous fonctionnons sur un
mode horizontal et collectif : relectures collectives, réflexions collectives sur les propositions de sujets, enquête ou reportage en binôme sont privilégiés. Concernant la vie du journal,
différents mandats sont attribués à une ou plusieurs personnes membres rédacteurs/rédactrices du journal : Planning, Mise en page, Administration, Diffusion, Comptabilité, Webmaster, Gestion
mailing, Point de vente, etc. La rotation des tâches se doit de fonctionner pour que chacune et chacun puisse se familiariser et maîtriser les différents aspects de la vie du journal. Les
réunions de rédaction se font avec animatrice/animateur prise de parole si nécessaire. Les réunions se déroulent une fois par semaine, avec un « temps de bouclage » auquel participe, dans la
mesure du possible, l’ensemble du collectif de rédaction et des collaborateurs/rices. L’Edito est écrit à tour de rôle entre membre rédacteurs/rédactrices. Il est relu collectivement, corrigé et
validé par le collectif de rédaction qui le signe.
A SUIVRE SUR LA BRIQUE...