ALF / Contre la souffrance animale : Libération de visons

L’ALF (animal liberation front) mouvement de la cause animale basé en Grande-Bretagne revendique sur son site internet, la libération des visons de la ferme de Saint-Cybrannet en Dordogne.

Parmi la liste des actions recensées sur le site de l’organisation on trouve celle-ci : «mink farmer ruined after raid» à la date du 21 octobre en France et quelques lignes plus loin, le nom et l’adresse de l’éleveur qui élève des visons d’Amérique destinés à produire de la fourrure et avait en effet trouvé sa ferme saccagée au matin, ce jour-là. Les grilles avaient été découpées, les cages ouvertes et le système de distribution d’eau endommagé.

Un tel mode opératoire avait dirigé les gendarmes vers la piste de défenseurs de la cause animale. Mais l’action n’avait  pas été revendiquée. Pour les gendarmes, cette revendication arrivée sur internet ne permet  pas de faire progresser l’enquête. L'ALF n’est pas une association organisée avec des membres connus, car il s’agit d’une nébuleuse où n’importe quel militant peut se revendiquer  en respectant la charte.

Celle-ci  indique notamment que le «but à long terme est d'abolir la souffrance des animaux en obligeant les entreprises qui les torturent à mettre la clé sous la porte» en précisant «c'est une campagne non-violente, les activistes prenant toutes les précautions nécessaires pour ne pas blesser d'animaux (humains ou non-humains).»

Parmi les milliers de  visons échappés de la ferme, tous n'ont pas été rattrapés malgré les  moyens mis en oeuvre par les autorités.

Les campagnes anti-fourrures se multiplient à juste titre dans le monde entier. On peut déplorer que la souffrance animale soit encore considérée comme secondaire par rapport aux souffrances dites humaines. Certes on ne peut les mettre sur un plan identique, néanmoins les luttes contre les marchands de fourrure, contre l'emploi des animaux torturés dans les labos pharmaceutiques ou les conditions indignes d'abattage sont un enjeu d'éthique important.