Dans quelques semaines, une des
meilleures émissions d'Arte va être déprogrammée du vendredi au jeudi et être repoussée plus tard dans la nuit. En ce moment, Tracks est diffusé entre 23 h 30 et minuit. En 2010, il passera… à
minuit et demie. L' émission gagne en notoriété, doucement mais surement. Cette semaine une spéciale TERRY GILLIAM et bientôt une spéciale "IGGY POP". Quelle autre émission de télé a parlé
de Cronenberg, de Lynch, de Maddin…? Quelle autre émission permet de découvrir des groupes de rock alternatif presque inconnus ? Décalée, surprenante, innovante et bien rythmée, extrême, même si
parfois se glissent quelques sujets fatiguants, genre sportifs étranges.
Pour David Combe, si les téléspectateurs ne sont jamais contents de l’émission, c’est plutôt bon signe : “Ça veut dire qu’ils n’ont pas leur dose. Et on ne la leur donnera pas, parce que de toute façon, pour nous, le principe c’est de naviguer entre toutes les chapelles musicales et toutes les expériences. L’un des intérêts de l’émission est d’amener les gens à découvrir des choses qu’ils ne sont pas amenés à découvrir dans la vraie vie.”
Tracks est un repère dans la semaine.
Laissons parler David Combe, un des deux rédacteurs :
“Avec le temps, l’émission s’est imposée. Ce qui pouvait paraître bizarre à une époque, ou extrême et étrange, ne l’est plus. Arte a compris qu’on ne traitait pas
des sujets simplement parce qu’ils étaient choquants, mais parce qu’il y avait quelque chose en eux qui permettait de comprendre un petit peu notre monde et qui risquait de l’influencer. C’est le
cas de tous les grands artistes. Là, on va tourner un sujet sur Chris Burden. Je pense qu’il n’y avait pas beaucoup de monde à la performance où il s’est fait tirer une balle dans le bras (en
1971). Il a ouvert la porte au body-art et est devenu l’un des plus grands artistes contemporains.”
Le paradoxe de cette émission qui gagne en notoriété est qu'elle demeure déjà assez tardive. Mais bon, c'est un vendredi soir et le lendemain plus d'un téléspectateur ne bosse pas. Mais, étrange idée d'Arte, Tracks va changer de soirée, et passer encore plus tard !!!
Le paradoxe de cette émission qui gagne en notoriété est qu'elle demeure déjà assez tardive. Mais bon, c'est un vendredi soir et le lendemain plus d'un téléspectateur ne bosse pas. Mais, étrange idée d'Arte, Tracks va changer de soirée, et passer encore plus tard !!!
Pour David Combe, si les téléspectateurs ne sont jamais contents de l’émission, c’est plutôt bon signe : “Ça veut dire qu’ils n’ont pas leur dose. Et on ne la leur donnera pas, parce que de toute façon, pour nous, le principe c’est de naviguer entre toutes les chapelles musicales et toutes les expériences. L’un des intérêts de l’émission est d’amener les gens à découvrir des choses qu’ils ne sont pas amenés à découvrir dans la vraie vie.”
On est donc en droit d'être vraiment désagréablement surpris par cette décision lamentable de la chaîne franco-allemande. S'il fallait absolument "bouger" Tracks,
la solution était de l'avancer dans la soirée afin d'offrir un peu plus de diversité culturelle vers le "prime time".
La "grande culture", celle estampillée "classique", avec ses opéras et ses concerts de musique classique a une très forte visibilité sur Arte.
Certains disent un peu trop, et ils ont raison.
Alors Arte, canal indispensable, se trompe lourdement avec une telle relégation d'une émission aussi indispensable.