Au mois de décembre dernier, Corsica Libara dénonçait la vente aux enchères de plusieurs maisons cantonnières, parties intégrantes de notre patrimoine historique et culturel.

Corsica Libara pointait alors du doigt la responsabilité de l’Etat qui les a laissé volontairement tomber en ruines n’assurant aucune répercussion économique sur les microrégions concernées.

Corsica Libara a notamment fait valoir en décembre 2008 le Droit de préemption normalement institué en faveur des communes sur tout projet de cession d’immeubles situés sur leur territoire appartenant à l’Etat. Notre mobilisation argumentée a engendré le report de la vente aux enchères et permis l’achat par des municipalités (faisant valoir leur droit de préemption) de certaines de ces maisons comme par exemple celle d’Orasi dans l’Ortoli qui a été acquise depuis par la mairie de Sartè. C’est une première satisfaction pour Corsica Libara.

Aujourd’hui rebelote, voici que sept lots dont trois maisons cantonnières (Palneca, Petretu-Bicchisgià, Auddè) sont à nouveau mis en vente en préfecture à Aiacciu le 01 décembre 2009. Corsica Libara ne peut accepter cette politique visant à dilapider le patrimoine bâti traditionnel et s’oppose une nouvelle fois à cette vente (http://www.budget.gouv.fr/cessions/adju_20_01decembre09/som.htm).

À l’heure où de nombreux corses connaissent une précarité grandissante et sont confrontés au problème du foncier, brader ces bâtisses et les laisser se délabrer témoignent alors de l’absence totale d’un véritable projet de société et d’un véritable plan d’aménagement pour la Corse. Nous avons entrepris de nombreux contacts avec les responsables politiques concernés, nous saluons la position courageuse de la mairie d’Auddè qui se porte acquéreur de la maison cantonnière sur son territoire, et nous encourageons les autres municipalités qui le peuvent à en faire de même.

Ces maisons cantonnières appartiennent au bien public. Elles doivent être pensées et développées dans le cadre d’une politique prenant en compte la réalité culturelle, sociale, économique et environnementale dans laquelle elles s’insèrent. C’est pourquoi, Corsica Libara demande :

- Que la vente aux enchères soit annulée.

- Que toutes les maisons cantonnières soient directement rétrocédées aux municipalités.

- Et que l’Etat aide financièrement ces communes à les restaurer en dédommagement de sa non assistance à patrimoine en danger, de les avoir laissé se délabrer et tomber en ruine.

A Tarra Corsa ùn hè à venda !
POUR LA RETROCESSION AUX COMMUNES DES MAISONS CANTONNIÈRES !


Tag(s) : #actualités
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :