Difficile de trouver les mots devant la barbarie de l'entreprise. France Telecom vient d'enregistrer son 25e suicide en 18 mois, et le second pour le site de Lannion, déjà frappé en août dernier !
Cet ingénieur du Centre Recherche et Développement avait 48 ans, était marié et avait deux enfants. Il était en arrêt depuis un mois et souffrait de dépression. Il a laissé un courrier dont une partie s'adressait à son entreprise.
Il semble qu'il souffrait des résultats d'un choix professionnel pour un poste sur lequel il était candidat sans avoir été retenu.
Une nouvelle fois, le PDG est venu apporter la bonne parole de l'entreprise sur le site hier soir en jouant les affligés, pendant que le nouveau numéro deux, Richard, faisait de la communication improvisée à la télévision sur une chaine publique.
Les syndicats ont appelé jeudi le personnel à "agir sous toutes les formes, et notamment dans des Assemblées générales le 20 octobre, lors de la prochaine séance de négociations sur le stress au travail.
Pour les syndicats, "c'est intolérable et inacceptable".
Si les fédérations syndicales ont noté un changement de ton de la direction de France Télécom, il reste que les décisions concrètes n’arrivent pas. Pour les salariés, c’est toujours la galère.

La fédération SUD exige que des mesures d’urgence soient annoncées fermement par la direction et qu’elles s’appliquent immédiatement !
Dans les services et sur le terrain, nous constatons que le « changement de ton » n’est pas au rendez-vous : poursuite de mobilités forcées, de suppressions d’emplois, de management par le stress avec les outils de surveillance des salarié-es. 
L‘inspection du Travail a même dû faire une lettre en date du 2 octobre pour demander à France Télécom de « suspendre les réorganisations, restructurations affectant les conditions des personnels »
La fédération SUD appelle les salarié-es à se mobiliser pour faire respecter les premières mesures.
Cette situation de crise et l’incapacité de la direction à prendre des mesures à la hauteur, nous a amené à interpeller les groupes parlementaires pour faire monter encore la pression sur la direction. 
Les fédérations ont été reçues la semaine dernière par le groupe communiste et aujourd’hui par le groupe UMP. La fédération SUD demande la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la situation à France Télécom.

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