Sur les 102 000 salariés de France Telecom, 80 000 ont répondu au questionnaire proposé après la longue vague de suicides enregistrée depuis dix huit mois. Les résultats du questionnaire, lancé le 19 septembre par un cabinet d’experts étaient attendus par la direction et les syndicats, pour établir un état des lieux. Le bilan est catastrophique pour les salariés et exige un changement total de la part d'une direction demeurée trop longtemps autiste.


Plus que 39% des salariés se disent aujourd’hui fiers d’appartenir à leur entreprise, alors qu’ils étaient  96% à affirmer qu’ils l'étaient auparavant, selon des éléments communiqués par les syndicats.

Les salariés se disent à 55% «plutôt pas satisfaits» sur le plan professionnel, et à 45% «plutôt satisfaits». De même, 65% des salariés affirment que leurs conditions de travail se sont dégradées, contre 30% qui disent qu’elles sont restées inchangées et 5% qui les ont vu s’améliorer.

Le sentiment de dégradation est très fort chez les non cadres (75%) et chez les salariés ayant le statut de fonctionnaires (72%). «Technologia a indiqué que les conditions de travail étaient nettement plus défavorables à France Télécom qu’ailleurs en France», a affirmé Nabyl Beldjoudi (FO).

Enfin 52% disent aussi qu’il leur arrive de se sentir «très fatigués ou stressés dans les douze derniers mois», 40% que cela leur arrive «souvent». Ils sont par ailleurs 39% à dire que leur santé s’est dégradée ces cinq dernières années.

Le rapport souligne aussi «des relations sociales dégradées» liées «à la pression managériale et la disparition du collectif des collègues».

Il révèle également des métiers à risques : ceux liés à la vente et à la clientèle, comme la distribution, les centres d’appels, les interventions chez les clients.

Le résultat confirme les tendances révélées par l’Observatoire du stress, créé en 2007 par les syndicats Sud-PTT et CFE-CGC.


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