Hydrocarbures de schistes : Ni gaz, ni pétrole, NI ICI, NI AILLEURS !

Gaz, pétrole de schiste … le danger des hydrocarbures non conventionnel s’étend

Les projets se multiplient : dans le bassin parisien, il s’agit de pétrole de schiste (shale oil). Dans le Sud de la France, il s’agit de gaz de schiste (shale gaz).

Il est temps de demander des clarifications !

Gaz de schiste, pétrole de schiste : même combat !

Signez la pétition demandant l’abrogation de tous les permis, pétrole et gaz de schiste

Et interpellez le Gouvernement, en envoyant ce message urgent aux ministres Nathalie Kosciusko-Morizet et Eric Besson, leur demandant spécifiquement d’empêcher les opérations de forage qui risquent de démarrer dès le 15 avril dans le Bassin parisien.

 

Dans les deux cas pétrole ou gaz, la méthode d’extraction, extrêmement dommageable pour l’environnement, est la même : forage très profond et fracturation de la roche via injection d’eau sous haute pression et de produits chimiques.

Le New York Times a publié cette semaine 30.000 pages de rapports secrets de l’agence de protection de l’environnement (EPA) américaine, de l’industrie gazière et des régulateurs. Une volumineuse collection de documents inédits que le site du journal met à la disposition des internautes.
Ces documents démontrent les ravages de l’hydrofracturation (ou fracturation hydraulique) : cette technique consiste à injecter de l’eau dans la roche prospectée. Sous la très forte pression, les fissures préexistantes s’ouvrent davantage, facilitant le drainage des poches d’hydrocarbures. Ces gisements étant généralement de très petites tailles, cela oblige les compagnies exploitantes à forer un grand nombre de puits pour produire des volumes conséquents d’hydrocarbures.

A force de creuser, les foreurs traversent parfois des terrains comprenant des minerais radioactifs (uranium, radium). Une radioactivité qui finit par remonter. Aux États-Unis, de 10% à 40% de l’eau et des déchets de forage (boues, sables) sont ramenés en surface pour, officiellement, y être traités. Ce qui explique, en partie, la noria de camions qui s’agite autour de chaque forage. Lire ici l’article de Planete89.
 
Exploration, exploitation … Où en sont les permis en France ?

La phase d’exploration donne lieu à un permis exclusif de recherches (accordé pour une durée de 5 ans, renouvelable 2 fois) : des permis de ce type ont été accordés au pétrole ET gaz de schiste en France

Après les phases d’exploration, la phase d’exploitation donne lieu à une mise en concession (accordée pour une durée de 50 ans maximum, qui fait l’objet d’une enquête publique) : pour le moment, aucun permis d’exploitation n’a été accordé au pétrole et gaz de schiste en France

La phase de travaux donne lieu à un permis de travaux (obligatoire pour à la fois le permis de recherche et la concession) : des permis ont été accordés uniquement au pétrole de schiste en France.

Le flou gouvernemental et les premiers forages dès le 15 avril dans le bassin parisien

Le gouvernement a suspendu momentanément les autorisations de travaux sur les 3 permis de gaz de schiste dans le sud de la France : suspension des opérations de forage et de fracturation hydraulique jusqu’au 31 mai, date de sortie de l’étude d’impact environnementale.

Concernant le pétrole de schiste dans le Nord de la France (bassin parisien – Seine et Marne – Picardie), le gouvernement a suspendu les opérations de forage jusqu’au 15 avril, date de remise de la pré-étude d’impact, et les opérations de fracturation hydraulique jusqu’au 31 mai.

Le traitement accordé au pétrole et au gaz de schiste est donc différent. Le gouvernement entretient-il volontairement la confusion ? Et pourquoi ? Rappelons encore une fois que l’exploitation des hydrocarbures de schistes est dangereuse, extrêmement dommageable pour la santé et l’environnement  et qu’il n’existe pas de techniques « propres » en la matière. Rappelons enfin que si on veut éviter les pires conséquences du dérèglement climatique nous ne pouvons tout simplement pas exploiter ce pétrole non conventionnel !

 

Source : Greenpeace

Tag(s) : #environnement
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