COMMUNIQUE
Le système capitaliste est toujours en crise : Nous sommes tous des Grecs
Union syndicale Solidaires
Cela fait plusieurs semaines que la population grecque se mobilise pour refuser les mesures d’austérité prises par son gouvernement
sous la double injonction de la commission Européenne et du FMI. Il s’agit de redoutables plans de rigueur et de vrais programmes d’ajustement structurel : Non remplacement de 4 départs à la
retraite sur 5 dans la fonction publique, hausse de la TVA de 19 à 21 %, baisse de 10 % des dépenses d’assurance, gel des pensions de retraites, réduction de 15 % des salaires, âge légal de
départ à la retraite porté à 67 ans, etc.
Les raisons de ces attaques : le
niveau d’endettement du pays, à 12,7% pour 2009, est élevé. Ce n’est pas beaucoup plus que d’autres pays, comme la Grande Bretagne avec 12% et l’Espagne avec 10%. Les taux du Japon et des Etats
Unis étaient aussi à deux chiffres en 2009. Partout, les cadeaux financiers aux banques, les programmes conjoncturels et les baisses d’impôts ont fait d’énormes trous dans les budgets. Les mêmes
banques et les mêmes spéculateurs, qui hier ont été sauvés d’une faillite certaine grâce à l’aide des états, mettent la pression sur ceux-ci et sont autorisés à spéculer sur leurs dos. Nos
gouvernements ont sauvé les banques, sans contrepartie. Aujourd’hui ces mêmes banques viennent faire payer l’addition aux peuples. La Grèce est attaquée, le Portugal est dans la ligne de mire,
l’Espagne et l’Irlande sont menacées.
Loin de se résigner, le peuple grec
se défend et se bat. Plusieurs grèves et manifestations massives ont déjà eu lieu. Le 24 février une grève générale a paralysé le pays. L’Union Européenne, loin d’être solidaire, tergiverse sur
son soutien, le monnaie et démontre un peu plus chaque jour qu’elle est seulement au service des marchés financiers et non au service des peuples. L’effet domino risque d’être
terrible.
L’Union syndicale Solidaires affirme son soutien au peuple grec
et s’inscrira dans toutes les initiatives unitaires de soutien à cette juste lutte du peuple grec, notamment à la grève générale du 5 mai.
En Grèce comme ailleurs, ce n’est pas au peuple de payer leur crise !
Paris, le 28 avril 2010
Solidaires
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