Hank Skinner ne doit pas mourir le 24 mars prochain. Une mobilisation internationale est enclenchée un peu partout, et en particulier en France. Nous devons être aux côtés de son épouse (lire son texte ci-dessous). La peine de mort est un non-sens dans le monde entier. Même si elle recule lentement aux USA, l'abolition de cette pratique barbare demeure une priorité parmi les priorités.

La belle histoire de Sandrine et de Hank ne peut s'arrêter le 24 mars prochain, cela est impossible.

Merci à tous de rejoindre la pétition et le groupe de soutien sur Facebook qui s'élargit de jour en jour.

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Mort programmée, déprogrammée et reprogrammée… Le grand n’importe quoi de la justice au Texas. L’échéance du 24 février est désormais caduque, mais, d’après les avocats de Hank, la nouvelle date d’exécution fixée par le juge au 24 mars ne serait pas plus légale que la précédente. Pendant combien de jours, de semaines ou de mois Hank va-t-il devoir endurer cette torture ? Et pendant combien de temps encore allons-nous être punis pour notre insistance à faire valoir nos droits ?

Permis de visite à nouveau refusé, je vais donc quitter le Texas sans avoir pu le voir… Grâce aux efforts du Consulat de France à Houston, notre droit à la correspondance a été (enfin) rétabli, enfin officiellement, puisqu’à la date d’aujourd’hui il n’a toujours rien reçu de mes courriers et je n’en ai pas reçu de sa part. Comme nous sommes vraiment les « chouchous » de l’administration pénitentiaire, j’imagine que cela ne va pas être réglé aussi simplement que ça.
Les montagnes russes de ces derniers jours, ces dernières semaines et ces derniers mois sont loin de s’aplanir. Ce report de date n’est pas un sursis, et tout reste à faire pour ses avocats. Ils doivent d'une part convaincre la Cour Suprême d’ordonner un sursis et de renvoyer le dossier vers une cour inférieure avec la recommandation que les tests ADN soient effectués dans les meilleurs délais. et d'autre part mener une guerre de procédure pour faire invalider cette nouvelle date du 24 mars qui n’a pas lieu d’être tant que les recours auprès de la Cour Suprême ne sont pas résolus.
Le va-et-vient de l’angoisse, des cauchemars et des doutes ne nous quitte pas et rend le quotidien tout à fait surréaliste. Certes un peu plus de temps, mais pour lui c’est encore plus de temps dans les tréfonds de l’enfer et pour moi c’est la même inquiétude et la même angoisse qui me grignotent un peu plus chaque jour et qui continuent de hanter mes nuits.
La force de la vérité et l’espoir d’une justice enfin équitable sont les seules choses qui nous tiennent debout. Nous devons croire à une issue positive, tout en nous préparant au pire. Avec tous ceux et celles qui se battent avec nous, sur son dossier et pour tous les autres condamnés à mort dans le monde, la bataille pour la vie et pour la vérité reste le premier combat à mener et à gagner sans plus tarder.
Nous ne baissons pas les bras et, forts de nos convictions, nous gardons la tête haute. Comme j’ai hâte de retrouver la famille des abolitionnistes à Genève dans quelques jours, mais combien je suis meurtrie de ne pas pouvoir lui rendre visite pour lui donner ce qu’il me reste de force pour l’encourager toujours et encore dans son combat.

Sandrine Ageorges-Skinner


>> Visiter le site de soutien à Hank Skinner

http://www.hankskinner.org/hs/hs.php?lang=fr&site=help

et aussi : 

http://www.abolition.fr/ecpm/french/condamnes-mort.php?ID=402

Tag(s) : #actualités
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