C'est la très sérieuse revue International Journal of Biological Sciences qui nous démontre la toxicité de trois maïs génétiquement modifiés par la firme Monsanto, a annoncé vendredi dernier le Comité de recherche et d'information indépendant sur le génie génétique (Criigen), qui a participé à cette étude.
Ces Universitaires de Caen et Rouen et chercheurs du Criigen se sont basés sur les relevés fournis par Monsanto aux autorités sanitaires pour obtenir le feu vert à la commercialisation, mais ils en tirent des conclusions différentes après de nouveaux calculs statistiques. Selon le Pr Séralini, les autorités sanitaires se basent sur la lecture des conclusions présentées par Monsanto et non sur celles de l'ensemble des chiffres. Les chercheurs ont, eux, pu obtenir l'intégralité des documents après décision de justice.
"Les tests de Monsanto, réalisés sur quatre-vingt-dix jours, ne sont à l'évidence pas assez longs pour pouvoir dire si cela déclenche des maladies chroniques. C'est pourquoi nous demandons des tests d'au moins deux ans", a expliqué un chercheur. Les scientifiques demandent en conséquence la "ferme interdiction" de l'importation et de la culture de ces OGM.
Ces trois OGM (MON810, MON863 et NK603) "sont approuvés pour la consommation animale et humaine dans l'UE et aux Etats-Unis" notamment, précise ke Pr Séralini. "Dans l'UE, seul le MON810 est cultivé dans certains pays (surtout en Espagne), les autres sont importés", ajoute-t-il encore. Une réunion des ministres de l'UE est prévue au sujet des MON810 et NK603 lundi.