Quand on parle "Nucléaire" on pense tout de suite aux dangers pour la population et pour l'environnement. C'est normal. Pourtant, les premiers dangers concernent les travailleurs du nucléaire. Et parmi ceux-là, les plus exposés, dans les deux sens du terme, les travailleurs de la sous-traitance, c'est pourquoi une association a été créée :
"Santé sous-traitance nucléaire chimie" 
Nous aurons dorénavant un suivi de ce problème spécifique sur ce site. De plus en plus de salariés sont contaminés. La situation est tellement difficile que plus de 80 % d'entre eux voudraient changer de métier, même avec une perte de salaire. 
Pour commencer voici une interview du président de l'assos qui date de mars 2009 pour le site "WK/CE Information et solution pour le CE. Cette association a été créée par des salariés de la sous-traitance du nucléaire et de la chimie. Elle concerne tous les salariés, syndiqués ou non-syndiqués. 

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Philippe Billard, président de l’association « Santé sous-traitance nucléaire chimie », dénonce un suivi médical inapproprié aux conditions d'exposition des salariés du secteur.

Pourquoi avez-vous créé cette association ?

Les entreprises ont pris l’habitude d’externaliser leurs activités les plus dangereuses et s’exonèrent ainsi de toute responsabilité en cas de maladie professionnelle déclarée par un des salariés de la sous-traitance. Ces derniers sont donc les plus exposés au risque et aussi les moins protégés. Les contrats durent entre trois et six ans, pour empêcher toute traçabilité : on change de médecin du travail à chaque contrat, il n’y a pas de suivi dans la durée.
Or, les dernières expertises montrent que les rayonnements ionisants sont 16 fois plus dangereux que l’amiante et que 40 % des salariés exposés seront malades.

Quelle est l’action de cette association ?

Nous réclamons un réel suivi médical, des mesures de soins et de prévention des risques. Nous aidons les salariés atteints de maladie professionnelle à obtenir reconnaissance et indemnisation. Nous voulons que les contaminations par rayonnements ionisants soient reconnues en accidents du travail et que les seuils d’exposition autorisés soient abaissés.


Pourquoi ne pas agir dans le cadre de vos mandats de DP et de membre du CHSCT ?

En tant que membre CHSCT d’un sous-traitant, je suis responsable de toutes les centrales du Val de Loire, ce qui est beaucoup trop vaste, et le turn-over important empêche une action syndicale dans la durée.
De plus, on ne peut intervenir que très à la marge, sur les équipements individuels, car ce n’est pas notre employeur direct qui fixe les conditions de travail mais l’entreprise mandataire. Et puis, les sous-traitants ont des préoccupations spécifiques, la fédération de l’énergie veut préserver les emplois et n’apprécie pas trop que l’on dénonce les dangers du nucléaire. Il faudrait créer une fédération de la sous-traitance par corps de métiers.

Propos recueillis par Mariette Kammerer

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En complément voici une autre intervention de Philippe Billard dans le cadre d'un forum de la FONDATION COPERNIC  en début d'année : Regardez ses propos sont édifiants : 6'56


POUR TOUS CONTACTS, mail : philippe.billard@yahoo.fr + tel : 06 14 79 44 66

On peut aussi consulter ce site :

 

 

 

 

 





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