arton29025-aea9bNucléaire : Arrêtons le massacre ! Rassemblement samedi 26 mars 2011 à 14h devant le site nucléaire de Marcoule

 


de : COORDINATION ANTI-NUCLEAIRE SUD-EST

 

 

La Coordination antinucléaire du Sud-Est, les Collectifs antinucléaires de Vaucluse, Bouche-du-Rhône, Gard appellent la population, les citoyens et travailleurs à un Rassemblement samedi 26 mars à 14h** devant le site nucléaire de Marcoule pour exiger l’Arrêt Immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire ici dans le sud-est et partout en France et dans le monde ; pour la défense de notre santé et de celles de nos enfants, de la vie même sur la planète Terre, du refus de servir de cobayes à ces enragés de l’atome.

La protestation et cette exigence d’un arrêt immédiat du processus de mort doivent être entendue jusqu’au Japon, en solidarité avec le peuple et les salariés victimes de la contamination radioactive et de la mort lente ; jusque dans les conseils d’administration d’Areva et d’EDF, principaux pourvoyeurs de la mort nucléaire ; jusque dans les cabinets ministériels et au gouvernement, complices relais des intérêts du lobby militaro-civil ; jusqu’à la présidence de la République, vrp pourvoyeuse de la dissémination nucléaire à travers le monde ; jusqu’aux bourses financières spéculatives de la planète où les intérêts de quelques-uns priment tragiquement sur l’intérêt commun et humain. 66 ans après la terreur du nucléaire militaire qui s’est abattue sur le Japon à Nagasaki et Hiroshima (6 et 9 août 1945) par le largage des bombes atomiques américaines, le peuple japonais est aujourd’hui victime de la terreur nucléaire civile (mars 2011) . La sinistre démonstration du lien indissoluble et mortel entre nucléaire civil et militaire s’expose au monde entier. 32 ans après l’accident du nucléaire civil de niveau 5 de Three Mile Island ( 28 mars 1979) aux USA suite à une série de défaillances mécaniques, d’erreurs humaines et de défauts de conception , trente ans plus tard, en mars 2011, un accident proche s’est produit à Okuma au Japon à l’intérieur déjà de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. 25 ans après la catastrophe du nucléaire civil Tchernobyl en Ukraine (26 avril 1986) qui a livré et continue de livrer à la mort, aux cancers et leucémies plus d’un million d’humain, femmes et enfants : la démonstration est faite de l’impossibilité technique de maîtriser le principe même de la destruction/fission atomique. Rien qu’en 2010 plus de 1000 incidents ont été recensés en France dans le cycle nucléaire, plus de 200 en Provence ! Toute la chaîne nucléaire est un crime contre l’humanité, de l’extraction de l’uranium au Niger où les populations Touareg et sédentaires sont victimes de pollutions et contamination jusqu’aux déchets nucléaires que les nucléocrates veulent enfouir dans les sols et refiler aux générations futures pour des milliers d’années, incapables qu’ils sont depuis 50 ans de gérer l’ingérable. Comme le montre cruellement la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et celle à présent du Japon le nuage radioactif étale ses bras de la mort au delà de toute frontière géographique, nationale, administrative, politique. Nous sommes donc bien tous concernés, notamment dans la région la plus nucléarisée d’Europe et le pays qui comporte pas moins de 19 sites nucléaires et 58 réacteurs, autant de bombes en puissance. Au quotidien les installations nucléaires génèrent des rejets radioactifs qui portent atteinte à la santé et contaminent à faibles doses l’eau des rivières et des nappes phréatiques, l’air que nous respirons, les terres de cultures et la chaîne alimentaire. La santé, notamment des enfants et des femmes enceintes, est cruellement atteinte : cancers, leucémies, modification de l’ADN, maladies neuronales, maladies cardiaques, malformations,… Les travailleurs du nucléaires en sont les premières victimes. A Marcoule le nucléaire militaire contamine toute la région, bien au-delà des villages et villes de Chusclan, Codolet, Bagnols-sur-Cèze, de bordure du Rhône de Montélimar (65 km en amont) à Avignon (30 km en aval) : eaux, raisin et vin, asperges, cerises, choux, courges, épinards , pêches, poireaux, poires, pommes, salades, tomates sont contaminés. La contamination est telle que du plutonium (qui n’existe pas à l’état naturel sur terre) a été relevé dans les rizières de Camargue. Lieu historique de fabrication de la bombe atomique, le site nucléaire de Marcoule étend son emprise sur plusieurs centaines d’hectares et concentre : . des installations du cycle de fabrication du combustible nucléaire militaire et civil dont le terrible « Mox » ( mélange de dioxyde de plutonium PuO2 créé par capture neutronique de l’uranium 238 dans les réacteurs nucléaires et de dioxyde d’uranium UO2 ) fournit par Areva à la centrale nucléaire japonaise en perdition et contaminante de Fukushima Daiichi, . des laboratoires militaires secrets, installations nucléaires militaires exploitées par Areva NC, et de traitement de combustible irradié, . un centre de recherche nucléaire et des installation du CEA et des entreposage de déchets radioactifs, Risques sismiques : Il faut fermer les installations nucléaires civiles et militaires du triangle de la mort de Tricastin, Marcoule et Cadarache, toutes situées sur des failles sismiques, qui menacent de leur tremblements de terre la vie même. Constat terrible : seules quelques-unes des installations nucléaires sont aux normes anti-sismiques et leur mises en conformités éventuelles est techniquement impossible pour la plupart d’entre-elles de part leur conception initiale. Le coût de telles mise aux normes serait titanesque et hors de portée financière de EDF et de la France.

Nul n’est besoin de nouvelles vérifications et d’inventaires comme le propose le gouvernement et les nucléocrates irresponsables qui nous ont plongé dans cette situation mortelle : l’Autorité de Sureté Nucléaire possède déjà toutes les données même si elles sont falsifiées et minorées par les exploitants. Nul n’est besoin de discutailler autour d’une table.

L’arrêt immédiat du nucléaire ne signifie pas la fin de l’emploi dans cette branche. Le démantèlement de chaque installation nucléaire en France fournira du travail à tous les salariés actuels du nucléaire pendant de nombreuses années et nécessitera la création de nouveaux emplois dans la réouverture temporaire des autres centrales (co-génération, gaz, charbon décarboné, fuel) arrêtées arbitrairement pour satisfaire les appétits voraces du lobby nucléaire. Le développement des énergies renouvelables permettra de nombreux et nouveaux emplois. Et il est essentiel d’économiser l’énergie :nous pouvons facilement réduire de 40% nos besoins en électricité (un français consomme plus d’éléctricité qu’un californien ou qu’un allemand qui ne sont pas pour autant des arriérés et sous-développés). Pour notre santé, pour la vie sur la planète, pour l’avenir : Arrêt Immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire. (pas dans 10 ans, pas dans 20 ans, pas dans 30 ans comme peuvent le proposer certaines organisations ou partis politique de co-gestion de sortie lente et « raisonnable » de la terreur nucléaire. Récupérateurs s’abstenir) __________ Marcoule a vu naître les applications industrielles et militaires du plutonium où furent construits les réacteurs nucléaires à usage militaire pour les recherches menées sur la fabrication de la bombe atomique de la Force de dissuasion nucléaire française. C’est aussi sur le site de Marcoule que le CEA a mis au point la filière graphite-gaz, qui initialisa la liste des réacteurs nucléaires en France. De très nombreuses activités nucléaires sont réunies à Marcoule : production de MOX, ancienne usine de traitement du combustible usé, entreposage de déchets radioactifs, centre d’étude sur les déchets, installation nucléaire militaire exploitée par Areva NC, etc. Le site de Marcoule accueille comme installations nucléaires : Phénix : Réacteur expérimental de la filière à neutrons rapides, Atalante (laboratoire) : Laboratoire de traitement des combustibles irradiés et d’étude sur la gestion des déchets radioactifs de haute activité et à vie longue, Melox : Usine de fabrication de combustible nucléaire MOX, Centraco : Centre de traitement et de conditionnement des déchets radioactifs. Au moyen des réacteurs Célestin, deux réacteurs nucléaires entrés en service à Marcoule en 1967 et 1968, AREVA (ex-COGEMA) assure la production de tritium pour les besoins de l’armée. Les militaires utilisent le tritium dans les têtes nucléaires et les têtes thermonucléaires et également dans les études de fusion à confinement inertiel. En raison de la demi-vie relativement brève du tritium, les militaires doivent périodiquement remplacer le tritium dans les armes nucléaires stockées.

* Rendez-vous devant l’installation de propagande nucléaire « Visiatome » à l’entrée du site nucléaire à Bagnols-sur-Cèze, route de Codolet

** Nous invitons les personnes qui ne pourraient pas venir devant le site de la mort à témoigner de leurs exigences d’un arrêt immédiat du nucléaire en faisant de chez soi ou de sa voiture ou de tout endroit où elles se trouvent un maximum de bruit à 14h ce samedi afin de se faire entendre des pouvoirs publics irresponsables et criminels : frappe sur les casseroles, klaxons, cris et hurlements, sirènes.

COMMUNIQUE DE PRESSE COORDINATION ANTI-NUCLEAIRE SUD-EST

Avignon, Arles, Pertuis, Marseille, le 22 mars 2011


De : COORDINATION ANTI-NUCLEAIRE SUD-EST
mardi 22 mars 2011


Tag(s) : #environnement
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