Une enquête
cinématographique passionnante. C'était déjà le cas de son précédent documentaire "Mur". Elle traite d'un sujet qui déchaîne des passions. Rigoureux, intègre et d'une force inouïe, ce
documentaire est digne des plus grands films de cinéma.
Cela peut arriver de « tirer pour s'amuser » confesse un jeune soldat israélien, dans la pénombre de la bande de Gaza. A coup de phrases énormes qui tombent sans préavis, Simone Bitton construit mot après mot, image après image, une enquête cinématographique intègre.
La jeune Rachel Corrie, pacifiste américaine de 23 ans, a-t-elle été tuée volontairement par le bulldozer qu'elle tentait d'arrêter à Rafah, devant la maison d'une famille palestinienne ? L'armée israélienne s'en est-elle prise sans état d'âme aux pacifistes ? Les questions défilent, et en réponse, l'accolement de documents et témoignages tente de faire naître la vérîité.
La voix-off de la réalisatrice, impressionnante, ne lâche rien. A l'écran sa caméra sonde tout. Gestes, silences, affirmations. Le rapport entre l'image et la bande-son fait parler les uns sur le visage des autres. Des rapports de points de vue qui font toujours sens, dans la confrontation.
Rachel est un film admirable, comme Mur. Sans commentaire, Simone Bitton laisse se décomposer la version officielle de la porte-parole de Tsahal, ou la version officielle du médecin légiste israélien qui a autopsié la jeune américaine. Elle retrouve les protagonistes présents lors de l'accident, palestiniens ou étrangers.
Honnête, la réalisatrice ne dit jamais sa conviction, mais celle-ci émerge tout de même. Rachel Corrie avait écrit qu'elle ne maîtrisait pas toujours la portée politique de ses mots. Une chose est sûre : Simone Bitton elle, juive marocaine franco-israélienne, documentariste de talent, maîtrise la puissance de ses images. C'est donc un documentaire très émouvant et très politique sur la Palestine et sur la solidarité entre les "internationaux" venus sur place et les palestiniens.
Cela peut arriver de « tirer pour s'amuser » confesse un jeune soldat israélien, dans la pénombre de la bande de Gaza. A coup de phrases énormes qui tombent sans préavis, Simone Bitton construit mot après mot, image après image, une enquête cinématographique intègre.
La jeune Rachel Corrie, pacifiste américaine de 23 ans, a-t-elle été tuée volontairement par le bulldozer qu'elle tentait d'arrêter à Rafah, devant la maison d'une famille palestinienne ? L'armée israélienne s'en est-elle prise sans état d'âme aux pacifistes ? Les questions défilent, et en réponse, l'accolement de documents et témoignages tente de faire naître la vérîité.
La voix-off de la réalisatrice, impressionnante, ne lâche rien. A l'écran sa caméra sonde tout. Gestes, silences, affirmations. Le rapport entre l'image et la bande-son fait parler les uns sur le visage des autres. Des rapports de points de vue qui font toujours sens, dans la confrontation.
Rachel est un film admirable, comme Mur. Sans commentaire, Simone Bitton laisse se décomposer la version officielle de la porte-parole de Tsahal, ou la version officielle du médecin légiste israélien qui a autopsié la jeune américaine. Elle retrouve les protagonistes présents lors de l'accident, palestiniens ou étrangers.
Honnête, la réalisatrice ne dit jamais sa conviction, mais celle-ci émerge tout de même. Rachel Corrie avait écrit qu'elle ne maîtrisait pas toujours la portée politique de ses mots. Une chose est sûre : Simone Bitton elle, juive marocaine franco-israélienne, documentariste de talent, maîtrise la puissance de ses images. C'est donc un documentaire très émouvant et très politique sur la Palestine et sur la solidarité entre les "internationaux" venus sur place et les palestiniens.
On ne pourra oublier Rachel Corrie...
Voici la bande-annonce en vost : 2'10