17 AVRIL, JOURNEE NATIONALE DES PRISONNIERS PALESTINIENS
Points clés :
Aujourd’hui, il y a plus de 10 400 prisonniers palestiniens
Les
prisonniers politiques palestiniens
Selon les associations des droits de l’homme
Les femmes palestiniennes en
détention
Il n’y a rien qui puisse illustrer 40 ans de refus israélien de la liberté palestinienne sous l’occupation militaire mieux que la question des prisonniers politiques. Les Palestiniens font
l’objet du taux d’incarcération le plus élevé au monde.
Depuis 1967, dans sa politique d’écraser la résistance à l’occupation et à intimider la population civile, Israël a détenu et emprisonné plus de 700 000 Palestiniens.
Parmi les 3,9 millions de Palestiniens vivant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, peu ceux qui n’ont pas connu personnellement l’emprisonnement par Israël, soit en étant eux-mêmes
incarcérés, soit par l’emprisonnement d’un membre de leur famille, un ami ou un collègue de travail.
L’emprisonnement des Palestiniens devenu très courant, combiné avec le traitement inhumain qu’ils subissent pendant leur détention, a placé la libération de tous les prisonniers palestiniens en
haute priorité des objectifs nationaux.
Points clés :
La grande majorité des prisonniers palestiniens sont des prisonniers politiques qui sont inculpés sous les commandes militaires israéliennes qui utilisent une définition élastique de la «
sécurité », de façon à interdire, entre autres choses, toute expression politique.
En conséquence, Les Palestiniens peuvent être arrêtés et emprisonnés pour presque toute forme d’activité publique, indépendamment du fait qu’ils présentent ou non une quelconque menace de
sécurité justifiée pour Israël.
Aujourd’hui, il y a plus de 10 400 prisonniers palestiniens
dans les prisons ou les camps de détention israéliens, y compris 118 femmes, près de 376 enfants et environ 950 « détenus administratifs », à savoir des Palestiniens détenus sans chefs
d’inculpation ni jugement, et sans même savoir pourquoi ils sont détenus.
Les prisonniers politiques palestiniens
sont jugés avant que les tribunaux militaires israéliens aient composé des juges, des procureurs et des traducteurs qui sont tous nommés par le commandant militaire israélien, à savoir le même
officier qui est autorisé à modifier les commandes
militaires israéliennes. Certains juges désignés par le commandant militaire ne possèdent aucune formation juridique. En
conséquence, ces tribunaux ne répondent pas aux règles exigées par l’Article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui exige que “toute personne a droit à ce que sa
cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal compétent, indépendant et impartial, établi par la loi”.
Les avocats se voient refusés les moyens nécessaires pour établir une défense digne de ce nom.
Selon les associations des droits de l’homme
, il faut en moyenne 30 à 45 jours avant qu’un avocat soit en mesure de rencontrer son client en raison d’une série d’obstacles bureaucratiques imposés par les autorités israéliennes.
Dans de nombreux cas, la majeure partie de ce qui constitue une preuve est basée sur des rapports confidentiels des services de renseignement israéliens auxquels les avocats n’ont pas accès, ce
qui ne peut jamais être vérifié convenablement.
Les Palestiniens peuvent être maintenus en prisons israéliennes pendant 90 jours sans inculpation. Cette période peut être prolongée de 90 jours supplémentaires par les autorités
israéliennes.
Les jugements prononcés par la Cours militaire ne peuvent pas faire l’objet d’appel à d’autres Cours en dehors du système judiciaire militaire.
Par conséquent, on refuse aux Palestiniens le droit garanti sous le Pacte international relatif aux droits civils et politiques d’avoir “le droit de faire examiner par une juridiction supérieure
la déclaration de culpabilité et la condamnation, conformément à la loi”.
Les détenus palestiniens subissent souvent la torture, l’humiliation et le mauvais traitement pendant leur interrogation ou détention.
L’utilisation de la torture, combinée avec l’absence d’accès immédiat aux avocats-conseils compromet la véracité des confessions obtenues par l’interrogation.
La quasi totalité des enfants détenus ont rapporté une forme ou une autre de torture ou de mauvais traitement.
Les femmes palestiniennes en détention
sont soumises quotidiennement au mauvais traitement, et sont souvent gardées dans des cellules communes avec des criminels israéliens de droit commun.
Des fouilles corporelles sont exécutées avec brutalité par les gardes ; le harcèlement sexuel se produit fréquemment ; le droit d’élire un représentant pour les demandes communes n’est pas
reconnu comme dans d’autres prisons ; l’emprisonnement solitaire est souvent utilisé comme forme de punition ; et les attaques sur les femmes en les frappant ou en utilisant le gaz lacrymogène
dans les cellules ont lieu régulièrement. Parmi ces femmes se trouvent des mères qui ont accouché à l’intérieur même des cellules de détention.
Les prisons et les centres de détention sont rarement aménagés pour protéger les prisonniers contre la chaleur de l’été ou le froid de l’hiver. Ils sont mal équipés, mal entretenus et surchargés.
Dans de nombreux cas, les prisonniers ont contracté des maladies en raison du manque d’hygiène.
Israël transfère les prisonniers palestiniens vers des établissements en Israël en dépit de son obligation, en vertu du droit international, de les détenir en Territoires palestiniens
occupés.
Comme les prisonniers sont incarcérés en Israël et que la plupart des Palestiniens sont interdits de se rendre en Israël, la majorité des prisonniers sont interdits de recevoir la visite de leurs
familles.