La maire (PS) de Montpellier, Hélène Mandroux, a lancé samedi un appel des maires «pour l'ouverture du mariage aux couples du même sexe», aux côtés de Patrick Bloche, député-maire (PS) du XIe arrondissement de Paris, le co-auteur et rapporteur du Pacs qui fête ses dix ans d'existence.
«Il est temps de franchir un nouveau palier», a estimé l'élue, devant quelque 800 personnes depuis la place du marché aux fleurs, haut lieu de la communauté gay montpelliéraine.
«En persistant à réserver le mariage aux couples hétérosexuels, la France n'a pas su emboîter le pas de pays comme l'Afrique du Sud, la Belgique, le Canada, la Norvège, l'Espagne, demain le Portugal, le Luxembourg, la Suède, les Pays-Bas, certains Etats américains», a-t-elle déploré, interpellant le gouvernement pour qu’il fasse preuve de courage politique et affirmant que «la société est prête». En affirmant avoir accordé un congé parental à une employée municipale homosexuelle, dont la compagne «allait être maman à la fin de l'année» et «au nom du principe de l’égalité», Hélène Mandroux a été longuement applaudie.
Patrick Bloche a ajouté que «les juges eux-mêmes demandent régulièrement aux législateurs de prendre leurs responsabilités, sur le mariage homosexuel comme sur l'adoption par des couples homosexuels», en allusion à la récente décision du tribunal administratif de Besançon d'accorder à une enseignante homosexuelle le droit d'adopter un enfant. «Nous n'en pouvons plus d'attendre. Il faudrait donc attendre 2012, alors que tout est prêt?
Des personnalités de gauche se sont associées à cet appel:
Martine Aubry, première secrétaire du PS et maire de Lille, Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, Jordi
Hereu, maire de Barcelone, Bertrand Delanoë, maire de Paris, Pierre Cohen, maire de Toulouse, ou encore Noël Mamère, maire de Bègles. On ne peut que se féliciter de cet appel et espérer qu'il
soit répercuté le plus largement possible. Les moeurs évoluent plus vite que les lois, c'est une évidence. Il est de la responsabilité des hommes et femmes politiques de faire évoluer les
lois.