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Sauvez Regards

Les faits sont là : Regards, votre journal, va mal. La SCOP éditrice du mensuel pourrait déposer le bilan après notre prochain numéro à paraître dans la foulée des résultats des régionales. Une issue que nous refusons d’envisager à ce jour. Tou-te-s celles et ceux – intellectuels, journalistes, salariés – qui, depuis janvier 2004, contribuent à ce que chaque mois Regards paraisse, veulent que l’aventure continue. Après une première collecte de dons et promesses de dons, une relance apparaît possible. Pour cela, nous avons en urgence besoin de votre soutien. Et l’équipe travaille à repenser une politique de pérennisation du titre.

Nous voulons poursuivre l’aventure d’un mensuel qui revendique son ancrage dans la gauche critique et assume son ambition de contribuer au renouvellement du débat et des projets au sein de cet espace. Lucide mais ambitieux, Regards entend constituer l’un des laboratoires de pensée de la gauche radicale. Une pensée qui n’appartient à personne mais que tous ceux qui gravitent dans cet espace se doivent de nourrir, d’aviver, d’affûter, de questionner.

Dans cette optique, Regards s’intéresse à la marche du monde, de la culture, de la société et a choisi d’être autre chose qu’un bulletin partisan. Reportages, enquêtes, entretiens… chaque mois, Regards fait le choix de prêter à ces genres journalistiques des formats longs et de proposer à ses lecteurs des analyses engagées. La place laissée à l’image et au graphisme participe grandement de son identité.

Ce journal porté à force de volonté politique, de désir militant, de curiosité citoyenne et de savoir-faire a une place à occuper et une raison d’être ; nous ne voulons pas le voir disparaître. Mais cette modeste structure – 5 salariés et une vingtaine de pigistes réguliers – n’a pas l’ossature pour résister aux crises conjuguées de notre espace politique et de la presse. Une période décisive s’ouvre pour Regards. La rédaction, l’équipe, les amis du journal vont se mobiliser pour que cette période s’achève par la relance du mensuel.

Il y a quelques jours, nous écrivions à tous nos abonnés pour les alerter sur la situation de Regards. Nous demandions à nos lecteurs de nous aider à rassembler rapidement, avant mi-février, 200 000 euros. Grâce à votre mobilisation, à celle des réseaux amis, en trois semaines, nous avons réuni près de 130 000 euros de dons et promesses de dons. Plus de la moitié du chemin ! Il est donc possible de sauver Regards.

Si vous ne l’avez pas encore fait, aidez-nous en versant auprès de l’association Presse et pluralisme/Regards : votre soutien est urgent. Nous vous rappelons que, depuis décembre, Regards est éligible au fonds d’aide à la presse qui défiscalise 1/3 des versements. En clair, si vous versez 100 euros, cela vous coûtera 34 euros, 66 euros seront déductibles de vos impôts. Cette mesure de défiscalisation constitue un véritable levier et aujourd’hui nous recommençons à croire dans la continuité du mensuel.

Plusieurs parmi vous ont été surpris par la soudaineté de cette information alarmante sur la santé du journal. D’autres nous ont demandé comment nous avions pu accumuler un tel déficit mettant en péril le journal. Que s’est-il passé ? Depuis que nous avons repris le journal en Scop, il s’est passé six ans. Au cours de ces années, nous avons enregistré un déficit moyen de 50 000 euros : certaines années plus, d’autres moins et même une année nous avons été à l’équilibre. En six ans, notre dette cumulée s’élève à 335 000 euros. C’est beaucoup mais c’est aussi moins de 6 % du budget du journal. Nous n’avons cessé de gérer le mensuel de façon économe, de chercher de nouveaux lecteurs, de nouveaux annonceurs. Nous avons multiplié nos efforts pour combler ce déficit. Mais ne nous cachons pas la vérité : un journal comme Regards ne peut vivre sans ses soutiens. L’appui, l’engagement de ses lecteurs est déterminant. D’ores et déjà, plus d’un lecteur sur trois complète son abonnement d’un soutien financier : c’est capital. Amis lecteurs occasionnels, abonnez-vous ! Tous vous pouvez faire connaître le journal, offrir des numéros, des abonnements. Vous avez entre vos mains les clés de la suite.

Cette bouffée d’oxygène doit nous permettre de repenser notre projet afin de stabiliser un budget à l’équilibre. Et de continuer l’aventure… L’autre gauche mérite bien un nouveau Regards.

L’équipe du journal


Tag(s) : #lectures
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